du 27 janvier 2005 |
L'ÉVÉNEMENT |
TRIBUNE LIBRE
"Je propose la création d'un CAP cuisine classique française"
Par Claude Izard, vice-président national de la CPIH et président de la branche restauration
Devant le refus de la 17e Commission professionnelle consultative d'annuler le toilettage du CAP cuisine, qui a vu la suppression de 15 techniques essentielles aux yeux des professionnels représentés par l'Umih et la CPIH, je propose la création d'un CAP cuisine classique française.
Cette création
répond à 4 objectifs :
1. Maintenir et promouvoir les savoir-faire de la cuisine au travers des techniques
et des recettes de base de notre patrimoine culinaire [
].
2. Utiliser l'alternance pour valoriser les lieux où ces techniques sont encore
réalisées dans leur quasi intégralité.
3. Participer au maintien de notre image gastronomique pour répondre au formidable
enjeu économique que représente notre cuisine dans la concurrence mondiale du tourisme
de demain dans le cadre du Plan Qualité France.
4. Valoriser les jeunes qui auront choisi ce diplôme en leur permettant par des
mentions complémentaires d'approfondir tous les terroirs de France : pourquoi pas demain
une mention complémentaire cuisine Sud-Ouest, cuisine Alsace
Ce diplôme
permettra aussi aux chefs d'entreprise, qui le souhaitent, de participer à des
démonstrations dans les lycées, de former les professeurs et de les maintenir en contact
avec la réalité du métier [
].
Contrairement au discours qui tend à laisser croire que la restauration traditionnelle
céderait sa place à d'autres formes de restauration, il reste de la place pour tous,
mais il faut surtout préserver ce qui a toujours été un point fort pour la France et
ce, dans toute la gamme de la restauration traditionnelle [
].
Ce diplôme permettra, je l'espère, un dialogue constructif entre l'Éducation nationale
et notre métier [
].
La formation professionnelle est aujourd'hui plus que jamais d'actualité : de la
formation initiale dépend la formation de toute une vie - il ne faut jamais oublier que
l'entreprise est le coeur des objectifs de la formation -, aucune réforme ne peut être
faite sans d'abord analyser ses besoins [
].
L'Éducation nationale a un rôle primordial à jouer, mais elle ne pourra le faire
qu'avec l'accord total de la profession [
].
Comment peut-on imaginer une réforme mise en application alors que les syndicats
représentant 90 % des professionnels y sont opposés ? [
]
Comment peut-on accepter l'attitude très réservée sur les stages en entreprise par les
membres de l'Éducation nationale qui doutent de leur efficacité, mais qui remettent
aussi en cause les rémunérations, alors que la profession demande depuis des années la
suppression totale des charges sociales sur l'indemnisation des stagiaires qui permettrait
une meilleure récompense ? [
]
Il faudra que l'Éducation nationale accepte [
] d'apprendre aux jeunes toutes les
techniques, [
] et laisser à l'entreprise, la production.
L'alternance devra être de plus en plus importante, la spécialisation des diplômes
permettra une meilleure identification des entreprises - le CAP cuisine classique
française se passera dans les entreprises traditionnelles, pourquoi pas dans les
Restaurants de Tourisme ? zzz68v
Article précédent - Article suivant
Vos questions et vos remarques : Rejoignez le Forum des Blogs des Experts
L'Hôtellerie Restauration n° 2909 Hebdo 27 janvier 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE