du 27 janvier 2005 |
REVUE DE PRESSE |
DANS
LE MONDE
New York nouveau régime
L'obsession de la diététique modifie la
carte des restaurants. Même les cuisiniers français installés dans cette ville suivent
cette évolution.
[
] Et pourtant, les tables les mieux notées par la
critique new-yorkaise, qui reste très influente, sont d'inspiration française : Daniel,
Le Bernardin,
Jean-Georges, Bouley ou Alain Ducasse. Mais ces chefs ont perçu l'évolution en cours,
adapté leur cuisine à la demande et, pour certains, diversifié leur offre en créant
des établissements secondaires plus accessibles.
Car la concurrence est multiforme.Les cuisiniers français haut de gamme sont attentifs à
ces évolutions. Daniel Boulud, chez DB Bistro Moderne, a réglé la question avec son DB
Burger, mélange de viandes hachées, foie gras et truffes, et une cuisine transgressive
dans ses appellations (Tomato tarte Tatin), mais assez classique dans la forme. Dans son
établissement principal, l'ambiance est autre, rodée à l'américaine, le service
affairé et chaleureux et la cuisine très précise. Daniel Boulud, Lyonnais, porte un
regard serein et mesuré sur l'évolution des habitudes alimentaires : "Nous avons
dû baisser nos prix, admet-il,
pour rester dans la course."
Chez Alain Ducasse, c'est un chef new-yorkais d'expérience,
Christian Delouvrier, qui a pris la suite de Didier Elena, aujourd'hui aux Crayères
(Reims). Il fit ses premières armes avec Alain Senderens à l'Hôtel Parker Meridien,
puis au Raphaël et aux Célébrités, à l'endroit même où devait s'installer Alain
Ducasse. La technique est éblouissante, rendue possible par l'exécution à la minute, et
l'extrême délicatesse des saveurs s'explique par la modestie, la simplicité des
apprêts, le rejet de tout insolite gratuit. C'est la meilleure table de la ville. [
L'avenir dira qui a raison du Montrachet, table modeste en
bordure de Tribeca, sans musique d'ambiance, et qui, malgré une cave exceptionnelle,
accepte que les clients apportent leur vin le lundi soir (un triomphe), ou bien du dernier
avatar de l'avant-garde culinaire, créé par le même Chodorow mais avec Claude Troisgros
(chef à Rio, au Brésil) : Caviar and Banana, où la cuisine est brésilienne et pleine
d'humour. En guise d'amuse-bouche, chacun reçoit une tartine fine de banane plantain fort
épicée qu'il est prié de garnir d'un caviar de tapioca coloré, servi dans une boîte
à la russe.
"On souhaiterait que la
convivialité de la fin d'année se poursuive les mois suivants
C'est le cas au
Petit Sud-Ouest à Paris."
Dans Le Figaro : Le Petit Sud-Ouest à
Paris.
DANS
LES ÉCHOS
"Les grilles de rémunération sont
absurdes"
Patrick Laborieux-Delorme, directeur
général d'ITC, cabinet de recrutement et consulting spécialisé en hôtellerie de
prestige :
[
] Je reste convaincu que les chaînes hôtelières
peuvent concilier rentabilité et qualité de service. À condition qu'elles innovent. Ces
dernières années, la clientèle a tant changé que tous les repères de l'hôtellerie
ont été bouleversés. Exemple : dans les palaces, le 'morning briefing' des femmes de
chambre a traditionnellement lieu à 7 heures du matin. Or, les clients se lèvent de plus
en plus tard : ils quittent rarement leur chambre avant 9 h 30. Pendant 2 heures, l'hôtel
se trouve donc en sureffectif. Il serait temps de repenser les plannings.
[
] Il faut sortir d'une logique de réduction de la masse salariale pour adopter une
culture de facturation des services. Prenons l'exemple des minibars : non seulement ils ne
sont pas rentables, mais ils ne
correspondent plus aux standards de l'hôtellerie de luxe. Quand
on paye 600 E pour une chambre, on est en droit de se faire servir ! Mieux vaut parfois
supprimer les minibars et les remplacer par un bar mobile, ce qui a un double avantage :
le room service est occupé pendant les heures creuses (la chasse au temps perdu est le
grand enjeu de l'industrie hôtelière), et ce service est enfin facturé à son juste
prix.
Les Échos : Mettre fin à cette logique de
réduction de la masse salariale, c'est aussi revoir la politique de rémunération ?
Les grilles de rémunération sont absurdes : en général,
un hôtel perd de l'argent sur le restaurant et se rattrape sur les chambres.
Or, les chefs de rang (niveau CAP) sont mieux payés que les réceptionnistes (niveau BTS)
qui n'ont, de surcroît, pas de pourboire. En rééquilibrant leur grille salariale et en
développant les rémunérations variables, les hôteliers motiveraient leurs troupes !
[
]
"L'option à 25 E avec son
foie gras mi-cuit maison (à l'alcool de prune), son jambon à l'os ou son gigot à la
ficelle et ses crêpes flambées au genièvre, est un superbe concentré du savoir-faire
maison."
Dans La Voix du Nord :Le Sauvage à Cassel
(59).
"Une adresse à Paris, une
autre dans les Cévennes
Alain Bourgade mitonne ici et là, avec le même
enthousiasme, une cuisine bourgeoise."
Dans L'Express : La Poêle d'Or à Pariset
l'hôtel-restaurant Bourgade à Saint-André de-Valborgne (30). zzz22v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2909 Hebdo 27 janvier 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE