du 17 février 2005 |
HÉBERGEMENT |
FORT DE PLUS DE 500 "AUBERGISTES CONTEMPORAINS"
Châteaux & Hôtels de France : un pari réussi
Repris il y a 6 ans par le Groupe Alain Ducasse, le réseau s'est aujourd'hui professionnalisé. Doté d'outils performants, il attire bon nombre de nouvelles recrues. 33 maisons ont rejoint CHF en 2005, qui compte désormais 523 adresses.
Forcément, un chef superbement étoilé qui veut
jouer l'hôtelier, ça fait sourire ! En tout cas, quand Alain Ducasse et son associé,
Laurent Plantier, ont racheté Châteaux & Hôtels Indépendants (rebaptisé Châteaux
& Hôtels de France) voilà 6 ans, les sarcasmes fusaient. Au regard de ce qu'est
devenu aujourd'hui le groupement, les détracteurs doivent admettre qu'ils avaient tout
faux. Et pour cause ! Le chef landais, entouré d'un état-major sensiblement étoffé (20
personnes contre 7 en 1999), a en effet réussi l'exploit de "faire passer
Châteaux & Hôtels Indépendants de l'état de guide à celui d'une véritable
chaîne volontaire". "Quelle que soit leur catégorie, toutes nos maisons ont
désormais le même esprit", souligne satisfait le président de CHF.
L'affaire n'était pourtant pas gagnée d'avance.
Pour atteindre cet objectif, les dirigeants ont toutefois su agir avec méthode. Un
travail de fond a ainsi été mené auprès des adhérents "afin de faire évoluer
leurs mentalités". Le tout accompagné d'une quête qualitative qui s'est
notamment concrétisée par le départ de 50 % du réseau depuis le changement de main de
l'enseigne et la récente instauration de visites mystères. À la tête dorénavant "d'un
portefeuille [que la direction juge]
homogène" totalisant 523 adresses, CHF attire pas mal de candidats. Et pas des
moindres. Sur les 33 nouveaux membres recensés en 2005 figurent ainsi des noms
prestigieux tels que le Juana à Juan-les-Pins, Les Jardins Secrets à Nîmes ou bien
encore le Petit Moulin à Paris, premier hôtel griffé Christian Lacroix, l'Hôtel Beau
Séjour en Belgique et La Renardière en Suisse.
Un
'carnet gourmand'
Reste que l'on n'attrape pas les
hôteliers avec du vinaigre. CHF s'est donc aussi dotée d'outils professionnels efficaces
permettant à Xavier Labrousse, directeur général, d'affirmer : "Nous ne
rapportons jamais moins de 15 % du chiffre d'affaires des hôtels." À commencer
par un guide d'une plus grande lisibilité où des "aubergistes
contemporains", comme les appelle Alain Ducasse, vous invitent à partager les
aspects les plus secrets de leur pays. Parallèlement, la chaîne vient également
d'éditer un Carnet Gourmand (pratique puisque tenant dans la poche) présentant
exclusivement 178 membres du réseau, référencés table remarquable. De quoi se régaler
à moindre coût. Ce petit carnet étant distribué gratuitement dans les établissements
affiliés.
Autre point fort de CHF : le site internet. Entièrement refondu, ce dernier réalise de
jolies performances : 1 million de visiteurs et 10 millions de pages vues par an. Mieux
encore ! Avec plus de 80 % des membres réservables en ligne, plus de 40 % des
réservations sont maintenant effectuées via la Toile. C'est dire le chemin parcouru !
Quadruplement
du CA de la centrale
Un chemin qui a conduit la centrale
de réservations à quadrupler ses recettes en
4 ans (un peu moins de 5 ME en 2004). Et ce chiffre devrait aller crescendo. De fait, la
chaîne va lancer un programme de fidélisation en 2005 et surtout accentuer son
développement commercial, en particulier sur le marché des entreprises et de
l'incentive. Le tout en consolidant sa notoriété à l'étranger. Après son alliance
gagnante avec la société Third Age Style au Japon, ce n'est plus un guide mais deux par
an qui seront publiés dans ce pays
(2 500 réservations budgétées en 2005). La Russie, la Chine et les marchés européens,
plus particulièrement du Sud, sont aussi accrochés au tableau de chasse de CHF.
Claire Cosson zzz36v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2912 Hebdo 17 février 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE