du 17 février 2005 |
HÉBERGEMENT |
ÉCOLOGIE
La Clef Verte ouvre sa porte aux hôtels français
Les hôteliers respectueux de l'environnement vont enfin pouvoir afficher haut et fort leurs couleurs. Après les campings, l'écolabel La Clef Verte vient en effet d'être adapté à l'industrie hôtelière hexagonale. Les premiers établissements labellisés sont attendus pour le début de l'été 2005.
Je
vous entends d'ici. "Allez, encore les labels écolos ! Ça va coûter un
max
Après tout, on respire encore pas mal
" Pas mal oui, mais avec
davantage de difficulté que par le passé. Certes, il aura fallu plus de 7 ans pour que
le protocole d'accord de Kyoto entre officiellement en vigueur (le mercredi 16 février).
N'empêche qu'aujourd'hui les pays industriels signataires (sauf les États-Unis) sont
obligés de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre.
En clair, le respect de l'environnement est bel et
bien devenu une priorité pour l'ensemble des citoyens de la planète. D'autant que la
quête du bien-être s'accélère. Et le tourisme n'échappe pas à cette nouvelle donne.
Selon une étude allemande réalisée en 2002 (German Traveller Analysis), 42 % des
touristes privilégient les hébergements respectueux de l'environnement. Alors les
sarcasmes quant aux idées soi-disant 'vertes', mieux vaut les ravaler. Et plus vite que
cela, parce que l'écolabel La Clef Verte a déjà fait ses preuves. Tout d'abord, cette
marque a été créée par Horesta, association danoise des hôtels, restaurants et de
l'industrie du tourisme, en 1994. Depuis, une centaine d'établissements arborent le label
au Danemark, au Groenland, en Lituanie et en Suède. Adaptée dès 1998 en France aux
hébergements touristiques de plein air par l'office français de la Fondation pour
l'éducation à l'environnement, La Clef Verte rencontre là aussi un vif succès. Plus de
100 campings étaient du reste labellisés en 2004.
Des
critères impératifs, essentiels et optionnels
Accessible aujourd'hui aux hôtels,
la marque (parrainée par l'Umih) devrait séduire plusieurs professionnels du secteur,
notamment ceux qui montrent un véritable engagement dans l'application de bonnes
pratiques environnementales. "J'ai des convictions personnelles concernant
l'environnement. Je veux les appliquer dans la gestion quotidienne de mon hôtel et en
faire profiter les clients", déclare madame Savaron, propriétaire de l'hôtel
L'Étape du Château à Brunquel (82). Une candidate potentielle sacrément
déterminée
Tout comme monsieur Zigler, à la tête du Best Western Hôtel Le Roof
à Vanneau Conleau (56) : "Partout où je le peux, j'améliore les prestations de
mon établissement. Je le ferai également en matière environnementale. Je sais que cela
entraîne des contraintes, mais elles ne doivent pas être insurmontables." De
fait, ne décrochera pas la marque Clef Verte qui veut ! Le label est en effet décerné
annuellement, sur une base de critères (dont certains impératifs, essentiels et
optionnels) qui concernent différents thèmes : qualité de vie sur le site, engagement
des employés, information clients, gestion de l'eau, des déchets, de l'énergie,
activités nature
S'agissant de l'attribution, elle est soumise à l'approbation
d'un jury d'experts.
Autrement dit, il faut réellement avoir envie
d'entrer dans la démarche. "Reste que l'on peut obtenir le label sans remplir
tous les critères. L'objectif est d'inciter les hôteliers à améliorer leur gestion
environnementale chaque année", indique Marie Leplay, responsable nationale de
La Clef Verte. Dans ces conditions, pourquoi ne pas tenter sa chance ? Sachant que les
frais de dossier s'élèvent tout juste à 230 E/an, 150 E/an pour les membres de l'Umih
(110 E pour les unités inférieures à 30 chambres la première année).
C. Cosson zzz76 zzz36v
Tous les critères d'obtention du label La Clef Verte
La Clef Verte
Marie Leplay
Tél. : 01 45 40 49 50
contact@laclefverte.org
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L'Hôtellerie Restauration n° 2912 Hebdo 17 février 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE