du 7 avril 2005 |
CONJONCTURE |
BAROMÈTRE BDO MG HÔTEL & TOURISME - FÉVRIER 2005
L'hôtellerie haut de gamme parisienne n'échappe pas à la morosité ambiante
Malgré leur pouvoir de séduction réel, les établissements 4 étoiles de la capitale ont rencontré bon nombre de difficultés pour remplir leurs chambres au cours du mois de février dernier. Seuls les palaces et hôtels de grand luxe ont réussi à 'sauver les meubles'.
Les mois passent et ne se ressemblent pas. Y
compris pour l'hôtellerie haut de gamme parisienne. La preuve ! Alors que janvier 2005
s'achevait sur une note optimiste avec une hausse sensible du revenu par chambre
disponible (RevPar) pour les établissements 4 étoiles de la capitale, février relance
l'incertitude. Et pour cause. Au terme du second mois de l'exercice, le RevPar accuse une
baisse de 3,8 % à 119 euros contre 124 euros un an auparavant.
De quoi afficher une certaine inquiétude. D'autant
que cette chute résulte pour l'essentiel d'une désaffection importante de la clientèle.
Le taux d'occupation des hôtels parisiens haut de gamme a en effet globalement régressé
de 4,8 % à 54,4 % en février
dernier. Parallèlement, le prix moyen chambre a, lui, stagné atteignant 219 euros (+ 1,1
%).
En fait, l'analyse par segment révèle une nouvelle
fois que seuls les palaces et hôtels de Grand luxe sont réellement parvenus à tirer
leur épingle du jeu comparativement aux autres familles étudiées. Leur RevPar a ainsi
progressé de 2,6 % à 214 euros. Progression obtenue grâce à une nette amélioration de
la recette moyenne chambre (RMC) de 4,4 % qui vient d'ailleurs compenser un
affaiblissement de la fréquentation.
Pour le reste des autres familles de l'hôtellerie haut de gamme, le schéma est peu ou
prou le même. à savoir baisse de l'occupation non comblée par un prix moyen qui tend franchement à la stagnation.
Reste que cette situation s'avère particulièrement
délicate pour les hôtels dits de charme. Avec un plongeon de 11 % en termes de
fréquentation, le revenu par chambre disponible de cette catégorie dévisse de plus de
10 % à 138 euros contre 154 euros douze mois plus tôt.
"Comme toujours durant ces périodes difficiles de baisse de la demande, les
hôtels de charme réagissent de manière beaucoup plus sensible que n'importe quelle
autre famille", explique le cabinet BDO MG Hôtel & Tourisme. Et de
poursuivre : "Cette volatilité du taux d'occupation est directement liée à la
capacité des établissements puisque les différences de fréquentation en valeur absolue
(nombre de chambres louées) se font davantage ressentir en valeur relative (taux
d'occupation). La capacité augmentant, la part relative de chaque chambre louée diminue." Dans le cas
présent, le phénomène a encore été accentué pour les hôtels de charme par les
difficultés éprouvées à compenser le repli de la clientèle individuelle par une
hausse des segments groupes.
En attendant, BDO MG Hôtel & Tourisme veut
conserver un brin d'optimisme. Février pourrait de fait n'être qu'un faux pas si l'on en
croit les échos en provenance des hôteliers concernant le mois de mars 2005. Celui-ci se
profile effectivement sous les meilleurs auspices.
BDO Hôtel & Tourisme avec Claire Cosson zzz20h
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L'Hôtellerie Restauration n° 2919 Hebdo 7 avril 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE