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du 21 avril 2005
VIE PROFESSIONNELLE

L'UMIH 60 FACE À UNE CONJONCTURE DÉPRIMÉE

Jusqu'à - 15 % de CA pour la restauration départementale

Chantilly (60) Devant des chiffres d'affaires en chute, les professionnels de l'Oise veulent engager une "véritable réflexion économique". Ils réclament également une refonte du bac pro, "trop scolaire" et pas suffisamment adapté "aux besoins des entreprises".

L'Umih 60 a tenu son assemblée générale annuelle dans les salons du CFA hôtelier de Chantilly en présence notamment de Jean Biron, président du Conseil de surveillance de l'Umih, et du sous-préfet de Clermont-de-l'Oise, chargé du dossier tourisme dans le département. "La fréquentation et la recette moyenne par couvert servi reculent ; aucune catégorie de restaurant n'est épargnée. Sur ces derniers mois, le taux de chiffres d'affaires en baisse va parfois jusqu'à - 15 %. La moyenne des chutes se situe autour de - 8 %", s'est inquiété ouvertement à cette occasion le président du département, André Gaveau. Incriminés : les RTT et les nouveaux réflexes de consommation qu'elles engendrent, des périodes de soldes trop longues dans la foulée des fêtes de fin d'année.
À côté de ça, des problèmes plus profonds sont soulevés, qui "laissent craindre pour l'avenir de la restauration artisanale".

Pour André Gaveau, "il est indispensable que chacun d'entre nous mène une véritable réflexion économique pour retrouver la façon de dégager des profits, sans doute en réorganisant notre offre, mais aussi nos moyens de production".
Un changement de mentalité qui passe aussi par la baisse de la TVA "promise depuis si longtemps" et une refonte des programmes de formation. "J'estime qu'aujourd'hui, la formation bac pro, parce que trop scolarisée et donc trop scolaire, ne correspond pas aux besoins des entreprises, en particulier dans les cuisines. […] Ce qu'on demande avant tout à un cuisinier, c'est qu'il sache cuisiner", s'est élevé le président de l'Umih 60. Concernant les dossiers plus spécifiques au groupement, le président de la chambre des métiers de l'Oise s'est félicité du "bon fonctionnement" du Centre local d'action qualité (Claq). Le département peut aussi compter sur des aides de la chambre de commerce et d'industrie de l'Oise dans la mise aux normes et le financement des travaux éventuels du dossier des rejets d'huiles et autres produits graisseux. Revenant sur la formation, le vice-président de la chambre de commerce de l'Oise, M. Renaud, et le directeur de la formation du CFA, M. Brebo, se sont voulus rassurants. L'investissement "considérable développé par la CCI pour la formation et notamment pour la formation aux métiers de l'hôtellerie" va dans le sens réclamé par la profession, ont-ils rappelé. Au moins
un sujet de satisfaction dans un contexte particulièrement maussade.
Sy. S
oubes zzz74v

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L'Hôtellerie Restauration n° 2921 Hebdo 21 avril 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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