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du 28 avril 2005
VIE PROFESSIONNELLE

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE L'UMIH 33

Des professionnels très inquiets

Bordeaux (33) Le taux d'attractivité de la ville n'est pas à la mesure de son potentiel. Fort de ce constat et face à des établissements en berne, l'Umih 33 voit rouge.

Bordeaux, Hôtel Burdigala, cellule de crise. Une heure avant le démarrage de l'AG, les piliers de l'Umih 33 sont tous là pour un point presse. Le président Michel Pestel, le vice-président Michel Pujol et Thierry Gaillac, Jean-Pierre Héland et César Rodriguez, respectivement responsables des branches hôtellerie, cafés-discothèques et restaurants. Il y a urgence. Et tous parlent d'une seule voix : "Après des années difficiles en raison du chantier du tramway, nous constatons, chiffres à l'appui, que le commerce ne décolle pas. En janvier, le taux de remplissage moyen des hôtels atteint péniblement les 50 % quand, sur d'autres agglomérations comme Lille ou Toulouse, il s'élève à 66, voire 72 %." Et de conclure : "L'attractivité de Bordeaux n'est pas à la moitié de ce qu'elle devrait être." Autre illustration : alors que le palais des congrès de Bordeaux-Lac fait le plein, les hôtels regardent les congressistes de leurs fenêtres. Pourquoi ? "Il s'agit de congressistes locaux ou régionaux qui ne logent pas dans nos établissements." Sur le mois de mars, certains hôtels sur Bordeaux-Lac ont perdu 15 points de taux de remplissage par rapport à l'an dernier ! L'activité hôtelière est également victime de la concurrence déloyale des résidences de tourisme et des chambres d'hôte, dont personne n'est capable de préciser le nombre.

Forcer les élus à ne pas pratiquer la langue de bois
À ces griefs s'en ajoutent d'autres. Comme celui de l'avenir de Paludate, le quartier par excellence des noctambules bordelais, où se concentrent discothèques, bars d'ambiance et restaurants. Chargé du dossier, Jean-Pierre Héland explique : "Effectif depuis février 2004, le décret préfectoral imposant la fermeture à 4 heures du matin a fait plonger le CA des entreprises sur ce quartier d'environ 30 à 50 %. Pour obtenir du préfet un retour en arrière, nous avons pris des mesures. Une charte est en cours de finition et un dialogue très constructif est noué avec l'association des riverains. En outre, une solution a été trouvée pour éviter le stationnement anarchique des véhicules et éviter les nuisances de sortie de boîte. Or, sur ce point précis, notre demande auprès de la mairie pour obtenir un terrain disponible près du fleuve est restée sans suite. Nous n'obtenons pas plus de réponse à notre question : veut-on liquider Paludate ?" Bref, les professionnels girondins sont inquiets et un peu irrités, pour ne pas dire plus. Ils en appellent malgré tout en la sagesse des élus pour doper l'attractivité du département. À ce sujet, les espoirs se fondent sur l'arrivée de low costs. Voir débarquer des milliers de passagers, à l'instar de ce qui se passe à Nice, on en rêve. Animée par Christian Sauvage, une cellule low cost au sein de l'Umih vient de voir le jour. Objectif : travailler avec la chambre de commerce afin de faire décoller le dossier.
Brigitte Ducasse zzz74v

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L'Hôtellerie Restauration n° 2922 Hebdo 28 avril 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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