du 26 mai 2005 |
CAMPUS |
BTS CHAMALIÈRES
Les anciens témoignent
Chamalières (63) Pour leur traditionnelle rencontre, les anciens BTS du lycée des métiers de l'hôtellerie-restauration sont venus raconter aux étudiants leur parcours professionnel.
Les anciens BTS venus parler de leur métier, de leur parcours professionnel. "C'est sur le terrain que l'on apprend. Un diplôme, c'est bien, mais il faut de la pratique." |
Poursuivre des études, faire la chasse aux
diplômes n'apportent pas d'atouts spécifiques pour trouver du travail ou obtenir un
meilleur salaire. Sauf dans la fonction publique. Dans le privé, l'expérience et la
motivation priment. Nombre d'anciens BTS du lycée de Chamalières l'ont affirmé. Mais
toute formation reste largement positive, apporte un plus, donne plus de force. Et les
stages obligatoires sont des plus utiles pour se perfectionner et élargir son champ de
relations.
Jérôme Bafoil (Le Magnolia à Riom) a confirmé
que sa licence et sa maîtrise en gestion lui ont permis "d'avoir plus de poids
face au banquier pour négocier un emprunt". L'échange de questions-réponses,
avec exemples concrets, a abordé nombre de problèmes spécifiques. "Les débuts
s'effectuent toujours au plus bas de l'échelle, mais l'ascension est très rapide. En
moins de 5 ans, vous pouvez être à un poste de direction", a expliqué Jonathan
Courant (restaurant Courtepaille à Issoire). "Cela signifie en contrepartie
mutation au niveau national, voire internationale selon les groupes", a ajouté
Pascal Palazon (Arche du Haut-Forez). Mais de façon générale, les évolutions sont plus
rapides dans les chaînes et en région parisienne que dans les entreprises indépendantes
et en province.
Ouvrir
des portes
"Il faut bouger ; ne pas
hésiter à partir à l'étranger", a soutenu Denis Pourcher, chef d'entreprise
dans l'hôtellerie de luxe pour le groupe Concorde. "C'est plus facile à faire quand
on est jeune, donc à la fin des études." L'anglais étant, bien entendu,
indispensable, incontournable.
Certains quittent aussi le secteur. Christian
Chastang travaille dans les douanes, après avoir passé 3 ans dans la marine. "C'était
une opportunité. L'armée recherche tous les corps de métier. Avec un BTS en
restauration ou hôtellerie, nous sommes bien armés pour l'accueil, le service,
l'organisation." Selon les enseignants, c'est la preuve que le BTS ouvre beaucoup
de portes et n'enferme pas les élèves dans une ou deux filières.
Et, beaucoup rêvent de créer leur entreprise. "Pendant nos études, nous
parlions tous de l'affaire que nous voulions lancer", s'est souvenu Denis
Pourcher. Certains ont franchi le pas pour "le bonheur de travailler pour soi, de
faire ce que l'on veut", comme l'a souligné Jérôme Bafoil. Auparavant, il
était salarié chez Sodexho, "avec 35 heures par semaine". Beryl Pomarat
vient d'acheter À La Table d'Antan à Clermont-Ferrand. "Cela représente un an
et demi de recherches, de réflexions et de démarches avant de pouvoir concrétiser."
Quant à Géraldine Laubrières, elle a repris l'affaire familiale l'Auberge de la Baraque
à Orcines, après s'être perfectionnée 3 ans en Angleterre, dans un restaurant
gastronomique étoilé.
Les sujets comme le temps de travail, la vie
de famille, la vie privée qui semblaient des points de préoccupation importants les
années antérieures, sont délaissés en 2005. Comme si le concret professionnel, le
pragmatisme reprenaient le dessus.
Pierre Boyer zzz68v zzz68s
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L'Hôtellerie Restauration n° 2926 Hebdo 26 mai 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE