du 16 juin 2005 |
ARRÊT SUR IMAGE |
BOCUSE ET LE MICHELIN, 1965-2005
Pluie d'étoiles sur Collonges
Collonges-au-Mont-d'Or (69) Les observateurs de l'univers gastronomique n'ont enregistré pareil phénomène. Lundi soir, le ciel était constellé d'étoiles réunies pour la bonne cause : les 40 ans de 3 étoiles au Michelin de Paul Bocuse.
Unique !
Depuis 40 ans, Paul Bocuse est au sommet de la gastronomie française à l'aune du guide Michelin,
valeur étalon en la matière. Porté à 3 étoiles en 1965, il figure depuis à ce niveau
et peut donc revendiquer 21 millésimes au sommet.
Pareille performance méritait bien une fête, dignement
organisée à l'Abbaye de Collonges à quelques dizaines de mètres du mythique restaurant
qui, pour la circonstance (et là encore, c'est unique), avait fermé ses portes au public
!
Dans une ambiance jean-baskets et un esprit guinguette, le 'meilleur de la cuisine' était
invité à rendre un amical hommage au Primat des Gueules. De France, d'Italie,
d'Allemagne, d'Angleterre, d'Espagne et des États-Unis, beaucoup de cuisiniers avaient
répondu présent au point que l'on dénombrait la bagatelle de 171 étoiles, ce dont
André Trichot, Bernard Naegellen et Jean-Luc Naret, 'patrons' successifs du guide Michelin,
pouvaient se féliciter.
"Je suis très heureux de saluer le professionnel de talent qui a, pendant 40 ans,
contribué au rayonnement de la cuisine française", avait écrit Édouard
Michelin au héros du jour qui proposait à ses invités des "tapas lyonnaises"
en guide d'apéritif et quelques jolis
classiques (Écrevisses à la nage, Cassolette de ris de veau, Traversin de la belle
basse-cour et Coupe de fraises Pavarotti) pour calmer les appétits.
Après que Frédérick Gersal (de France 2) ait retracé
avec talent l'épopée de la famille Bocuse, Raphaël Beringer, cuisinier du restaurant
éponyme à Lyon, joua deux airs d'accordéon au maître de maison. Et une drôle de
'bande de cuisiniers chanteurs' (Nadia Santini, Anne-Sophie Pic, Léa Linster, Guy Savoy,
Pierre Gagnaire, Pierre Troisgros, Marc Haeberlin, Jean-Paul Lacombe, Michel Rostang entre
autres) vint offrir un gospel : Oh Happy Day rebaptisé 'Oh Papy Day' en hommage au
patriarche à qui Jean-Michel Aulas, président de l'Olympique Lyonnais (4 fois
consécutives champion de France de football), remit un maillot du club. Frappé
naturellement du chiffre 40 et de
3 étoiles.
Jean-François Mesplède zzz22v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2929 Hebdo 16 juin 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE