du 7 juillet 2005 |
PERSPECTIVES |
MICRO À...
Bernard-André Houde, nouveau président du Fafih
Paris (VIIIe) Bernard-André Houde vient de prendre la présidence du Fafih OPCA. Il est chargé de la formation professionnelle continue du pôle hôtellerie, tourisme et restauration de la CFDT. Issu de la restauration - il a été longtemps chef de cuisine - il était avant ce mandat vice-président du Fafih et président de la Commission paritaire nationale de l'emploi de l'industrie hôtelière (CPNE-IH).
Propos recueillis par Sylvie Soubes
Bernard-André Houde. |
L'Hôtellerie Restauration :
Le Fafih, on connaît, sans vraiment connaître
Pouvez-vous nous le présenter en
quelques mots ?
Bernard-André Houde : Le Fafih-OPCA de l'industrie
hôtelière est un organisme paritaire, dirigé par les fédérations salariales et
patronales. Avec un président national élu pour 3 ans avec alternance entre les deux
collèges. Je succède ainsi à Michel Bédu qui représentait le collège patronal. Au
niveau des salariés, chaque fédération est représentée alternativement. Le Fafih-OPCA
est un organisme financeur. Il collecte auprès des entreprises les contributions
réglementaires et conventionnelles au titre du plan de formation, de la
professionnalisation (contrat et période) et du Droit individuel de formation (Dif), pour
financer les actions de formation des salariés. Quatre branches collectives adhérent
actuellement au Fafih : les CHR, la restauration collective, les cafétérias organisées
et les casinos-jeux. Une nouvelle branche également, qui est en train de se créer et qui
négocie une convention collective nationale : la thalassothérapie. La mission du Fafih
est de mettre en oeuvre la politique générale de formation définie par les partenaires
sociaux.
Quels sont
les chantiers auxquels vous allez vous atteler ?
Mon premier souci sera de poursuivre la réorganisation du fonctionnement du Fafih
initiée par mon prédécesseur, Michel Bédu. On pouvait craindre que le paysage
français de la formation professionnelle continue change de telle manière que des
branches auraient pu quitter le Fafih. Or, nous avons un savoir-faire et nous sommes
particulièrement performants, notamment dans le remboursement des formations, aussi bien
auprès des entreprises que des centres de formation. C'est important de le souligner. Les
techniciens des délégations régionales du Fafih apportent à nos adhérents un service
de proximité irremplaçable. Mon souhait est aussi de poursuivre fortement la
régionalisation du Fafih. Nous avons actuellement 18 commissions régionales paritaires de la formation (CRPF), qui sont
calquées sur les régions administratives. J'ai l'objectif que l'ensemble du territoire
soit doté de CRPF, y compris l'outre-mer. La présence en région est essentielle. Nos
représentants sont en contact direct avec les institutionnels et nous avons réalisé un
certain nombre d'actions grâce à cette organisation. Il existe peu de branches
professionnelles qui soient reconnues de manière significative en région vous savez. Par
exemple, nous donnons notre avis dès qu'un nouveau centre de formation se crée. Comme
nous avons une vision régionale, nous pouvons aider à la couverture équilibrée de la
formation en France.
Vous
souhaitez, je crois, vous rapprocher des centres de formation. Pourquoi ?
Effectivement, je tiens, durant mon mandat, à construire des relations plus proches avec
les centres de formation qui, malheureusement, n'apportent pas toujours le discours
adapté aux entreprises. Certains établissements, par méconnaissance, disent aux
entreprises qu'elles peuvent signer plusieurs contrats d'apprentissage ou de
professionnalisation alors qu'elles n'en ont droit qu'à deux ou trois. Ce qui crée des
situations délicates qu'il serait souhaitable d'éviter. zzz74v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2932 Hebdo 7 juillet 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE