du 21 juillet 2005 |
FORMATION |
En participant récemment à une opération de Pilotage académique vers les métiers de bouche, les responsables du LEP hôtelier Jean Monnet à Limoges et leurs partenaires, avaient un objectif : informer les enseignants sur les évolutions et les débouchés des métiers de lalimentation.Limoges (87)
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Trois journées ont été consacrées à cette initiative soutenue
par la chambre de métiers de la Haute-Vienne, les fédérations professionnelles, le
rectorat, et différents services. Au programme, visite chez les artisans (une vingtaine
de bouchers, boulangers, charcutiers, pâtissiers) afin de toucher du doigt les réalités
de ces entreprises, et entretiens avec les responsables détablissements enseignants
régionaux. (Jean Monnet, CFA du Moulin Rabaud).
"En fait, il sagissait de faire connaître à des enseignants non spécialisés
les tenants et aboutissants du secteur alimentaire, explique Michèle Caine, proviseur
depuis 3 ans du LEP limougeaud. Les débouchés sont prometteurs en boucherie,
charcuterie, etc., avec une forte demande issue du papy-boom qui créé de réelles
perspectives demploi. Mais ces métiers, surtout bouchers, ou charcutiers, ont une
mauvaise image dans lopinion, que ce soit celle des enseignants ou dautres
catégories de citoyens. Notre souhait est quelle se rétablisse
"
Les 27 stagiaires participant à ces journées (les 3 et 22 février, le
2 mars derniers) étaient issus des établissements des collèges haut-viennois
(enseignants principaux, conseillers déducation, dorientations,
psychologues
). Ils ont été confrontés au quotidien des métiers en question lors
de leurs visites dans les laboratoires, boutiques, entreprises artisanales partenaires, et
sensibilisés aux possibilités de formation dans les domaines précités.
Une image à changer
"Nous leur avons montré que le boucher nest pas automatiquement un
tueur danimaux, souligne Lucile Bigand, responsable de travaux à Jean Monnet.
Quil y avait dans ces métiers une véritable passion, un savoir-faire, une utilité
évidente et un avenir assuré. Bref, quils pouvaient en parler à leurs élèves,
dune manière positive, guider ceux qui étaient susceptibles dêtre attirés
par les filières vers le bon interlocuteur."
Même sil est difficile de présenter un bilan précis de ces 3 journées de
formation, leurs côtés positifs nen sont pas moins évidents :
sensibilisation sur les possibilités dinsertion professionnelle pour les jeunes,
échanges réels entre pédagogues, réhabilitation-revalorisation de certains métiers.
Le point dorgue - la visite des installations du lycée limougeaud - aura
sans nul doute apporté aux participants une meilleure appréhension des possibilités
offertes aux jeunes désireux daborder des professions désormais synonymes
dévolution.
Jean Monnet, unique LEP hôtelier du Limousin, propose, en dehors de ses formations
traditionnelles, des filières liées à lalimentation, notamment la boucherie, pour
laquelle il est le seul établissement denseignement régional. 670 élèves
- dont 25 % dinternes - y font leurs études, en cuisine, service, et
autres métiers, pâtissiers, boulangers, etc. 90 % de réussite aux examens, tous
types confondus, et un placement pratiquement assuré à la sortie des études prouvent la
valeur de ses enseignements dispensés par 70 professionnels.
"Nous organisons dautres opérations dans différents domaines, qui impliquent
nos élèves révèle le proviseur. Récemment avec le CHU de Limoges, avec des maisons de
retraite, et bientôt avec les Restaurants du Cur, mais aussi avec des
établissements étrangers. Nous ne voulons pas être une structure denseignement
statique, mais une entreprise ouverte sur lextérieur et le monde dans lequel nous
vivons, qui sera celui dans lequel évolueront plus tard nos élèves. Ces journées sont
un exemple de cette vocation."
Jean-Pierre Gourvest zzz68v 934j39
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L'Hôtellerie Restauration n° 2934 Hebdo 21 juillet 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE