du 19 août 2005 |
CONJONCTURE |
Jumelage
Marseille-Shanghai MARSEILLE FAIT SON SHOW EN CHINE
De mémoire de Chinois, il paraît que l'on n'avait jamais vu arriver une délégation française aussi importante conduite par Jean-Claude Gaudin, à l'occasion du jumelage Marseille-Shanghai. Côté tourisme, ce voyage était un premier tour de piste pour valoriser la destination Provence et préparer le terrain pour de futurs échanges. Sous l'égide de l'office de tourisme, les organismes de promotion, dont Provence Alpes Tourisme International (Pati), auxquels s'étaient joints 2 hôteliers marseillais, Loïc Fauchille (directeur général du Sofitel Vieux-Port) et Alain Paulin (Résidence du Vieux Port) ont rencontré 80 prescripteurs, tour-opérateurs et une vingtaine de médias spécialisés à Shanghai puis Canton. Ils espèrent attirer en Provence une fraction des 40 millions de clients potentiels aux revenus supérieurs ou égaux à ceux des Européens. Un réservoir important si on le compare aux 80 000 Chinois venus en région Provence-Alpes-Côte d'Azur l'an dernier. Pour les séduire et les inciter à faire autre chose, lors de leur 2e séjour, que le tour des capitales, il faudra, selon Francis Robin (Mas du Soleil à Salon), responsable de la communication des Maîtres cuisiniers de France, "organiser des circuits avec les activités qui les intéressent : courses dans les magasins, plage, casinos. Et aussi, leur proposer un menu chinois". Il ajoute : "Notre cuisine devrait leur plaire mais il n'est pas dans leurs habitudes de commencer par une entrée, un plat et un dessert ni de prendre l'apéritif, du vin et de finir par le café." Pour Loïc Fauchille, le tourisme chinois représente 1 % de son activité, 800 nuitées par an. Il commence à préparer son établissement à une arrivée plus forte. Au menu, 2 TV et un journal en chinois, un petit-déjeuner chinois sur demande, la traduction des documents et la possibilité d'utiliser les compétences linguistiques de 2 de ses salariés. "Préparer le terrain pour demain" Côté gastronomie, les
Marseillais avaient fait appel à Lionel Lévy (Une Table au Sud), aux Maîtres cuisiniers
de France, à Dominique Frérard (Les Trois Forts, Sofitel Vieux-Port) et à Francis
Robin, élu à la CCIMP. Alain Ivaldi, professeur de cuisine au lycée hôtelier de
Marseille, s'était joint à eux et était venu signer une convention de partenariat avec
l'université. Au menu : 2 repas de gala pour plus de 300 personnes et un cocktail
déjeuner pour les professionnels du tourisme dans 3 hôtels de Shanghai. Les 3 chefs sont
des habitués de ces missions. Pour eux, "partir est indispensable parce qu'il
faut aller chercher les clients sur leur lieu de résidence et montrer ce que nous savons
faire ici". Un diagnostic que partage Georges Antoun, vice-président tourisme à
la CCIMP et président de Pati : "D'ici à 5 ans, le potentiel sera compris entre
45 et 60 millions de touristes dont certains viendront individuellement. Ce sont des
consommateurs à bon pouvoir d'achat dépensant beaucoup et s'informant par le bouche à
oreille et internet. Certes, aujourd'hui, ce ne sont pas les Chinois qui font travailler
nos établissements mais les Français, les Européens et les Nord-Américains. La Chine
n'est pas pour tout de suite. Cela ne nous empêche pas de travailler déjà notre
notoriété et de préparer le terrain pour demain." |
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L'Hôtellerie n° 2938 Hebdo 19 août 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE