du 20 octobre 2005 |
CONCOURS |
SOIF D'APPRENDRE ET LE GOÛT DE L'EXCELLENCE
La coupe Georges Baptiste 2005 à Florent Martin
Le lauréat européen de la coupe Georges Baptiste vient tout juste d'avoir 18 ans et a déjà l'assurance d'un grand professionnel.
Hormis
ses yeux brillants qui ont trahi son émotion d'être honoré devant ses camarades de
classe et ses professeurs du LEP Finosello d'Ajaccio (20), Florent Martin a, lundi
accueilli son trophée européen de la coupe Georges Baptiste avec dignité et modestie.
"C'est la récompense de 2 années de préparation intensive et de beaucoup
d'abnégation. Merci !"
Le parcours est pourtant exceptionnel, à la mesure
du talent, mais aussi de l'investissement personnel pour "enrichir les
connaissances, travailler chaque jour les analyses sensorielles, aller toujours plus loin
dans les découpages et les dégustations", et nourrir ainsi une passion du
service et des arts de la table.
Depuis qu'il s'est engagé en 2003 dans la compétition du monde étudiant de
l'hôtellerie, Florent Martin s'est toujours imposé devant des élèves plus âgés et plus avancés dans leur
formation. Jusqu'à ce mois d'avril dernier, où à Estoril, au Portugal, il a remporté
pour la France sa plus belle victoire. "C'était une sacrée motivation de penser
que je pouvais arriver le premier en étant le plus jeune", confie-t-il,
soulignant qu'enfant, quand il aidait dans la boulangerie de son père, il voulait déjà
"avoir une distance d'avance sur les autres".
Le lauréat, qui se destine au métier de sommelier,
sait déjà qu'après sa terminale bac pro il lui faudra, pour parfaire sa carrière,
quitter l'île et partir aux États-Unis ou en Amérique du Sud dont les vins gagnent en
notoriété. Une concurrence étrangère que la France, estime-t-il cependant, n'a pas à
redouter. "Nos terroirs, notre typicité et notre authenticité avec le
vieillissement en fûts, feront toujours la différence."
Fort de sa nouvelle expérience qui lui
laissera de "beaux souvenirs", notamment quelques nuits blanches à
potasser ses fiches sur les produits, parfaire sous le tic-tac d'un chronomètre son steak
tartare, reconnaître les yeux fermés chiantis italiens et madère portugais ou encore
s'exercer en anglais à prendre une commande, Florent Martin veut résolument continuer
"à apprendre" pour tenter, en avril 2006 au Mexique, sa chance au
'mundial'. Pour l'aider à se perfectionner et l'encourager dans ses études, le bureau de
Corse-du-Sud de l'Afdet (Association française pour le développement de l'enseignement
technique) lui a remis lundi un chèque de 1 000 E. "De quoi acheter des bouquins
et des vins à découvrir", s'est réjoui Florent Martin, dont le succès
prometteur démontre la qualité de l'enseignement professionnel dispensé en Corse.
Dominique Faux/MédiaSud News zzz14
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L'Hôtellerie Restauration n° 2947 Hebdo 20 octobre 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE