du 27 octobre 2005 |
ÉDITO |
Le temps presse
Alors que le
débat budgétaire bat son plein (c'est l'époque), la baisse de la TVA en
restauration vient encore une fois d'être retoquée par les parlementaires qui ont
rejeté en séance de nuit un amendement de Thierry Mariani, député du Vaucluse, qui
proposait précisément d'instituer la TVA à 5,5 % sur la restauration.
Ce désaccord entre membres de la majorité parlementaire illustre la difficulté
d'aboutir sur un sujet considéré comme 'sensible', et c'est vrai qu'il l'est à plus
d'un titre. Inutile d'insister sur des facteurs impossibles à maîtriser comme les
dissensions politiques, T. Mariani étant un 'sarkozyste' de longue date, alors qu'au sein
de l'UMP, les 'chiraquiens' historiques jouent parfois un jeu différent. Passons, ce
n'est point le lieu de tenter une explication rationnelle aux comportements politiciens.
Il en va de même, d'ailleurs, dans l'opposition où les prises de position les plus
inattendues déconcertent l'observateur le plus impartial.
Mais tout cela ne fait guère avancer le dossier, alors que manifestement, le temps
presse.
Il est urgent
d'en finir avec les promesses toujours repoussées à des jours meilleurs, les
arguties juridiques renvoyant le dossier à 'Bruxelles', où - faut-il le rappeler - les
instances communautaires ne font qu'appliquer les décisions prises par les gouvernements
nationaux, les mesures 'd'attente' qui durent et autres hésitations de plus en plus
exaspérantes.
Car pendant ce temps, la profession continue d'espérer sans pouvoir entreprendre. Or,
aujourd'hui, la philosophie de Guillaume d'Orange (rappelez-vous : "Il n'est pas
nécessaire d'espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer
")
n'a plus cours.
Les entreprises de la restauration sont confrontées au ralentissement de la consommation,
aux exigences de plus en plus coûteuses des réglementations en tout genre, aux
nécessités d'investissements de plus en plus lourds, et à l'impérieuse nécessité
d'embaucher pour faire face à la demande et aux exigences de qualité du consommateur.
La profession
est confrontée à de redoutables défis qui imposent la mobilisation de toutes les
volontés, y compris celle des pouvoirs publics. Il n'est que temps pour chacun
d'entre vous d'exprimer courtoisement, mais fermement, votre impatience. Écrivez à votre
député, c'est lui qui détient la solution, puisqu'en bonne démocratie, c'est la
représentation populaire qui est souveraine. Vos dirigeants syndicaux, André Daguin en
tête, n'en seront que renforcés dans leur démarche inlassable pour aboutir enfin à
cette mesure tant attendue.
L. H. zzz80
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L'Hôtellerie Restauration n° 2948 Hebdo 27 octobre 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE