du 3 novembre 2005 |
VIE PROFESSIONNELLE |
LES 7 ET 8 NOVEMBRE À PARIS
1er congrès national pour le Synhorcat
Paris C'est dans les salons de La Maison des Arts et Métiers que les adhérents du Synhorcat* vont se réunir la semaine prochaine pour leur premier congrès national. 2 jours d'échanges et de discussions, au cours desquels l'emploi comme la transmission des entreprises tiendront une place importante. Présentation avec Didier Chenet, président de la rue de Gramont.
Propos recueillis par Sylvie Soubes
Didier Chenet : "Ce congrès marque la force du Synhorcat aujourd'hui et sa présence dans la défense et la promotion de nos métiers à l'échelon national." |
L'Hôtellerie Restauration :
Cette notion de congrès est nouvelle pour le Synhorcat. Que veut-elle dire ? Et
qu'allez-vous proposer à vos adhérents ?
Didier Chenet : Ce congrès marque la force du Synhorcat aujourd'hui et sa
présence dans la défense et la promotion de nos métiers à l'échelon national. Ses
adhérents se situent résolument dans l'avenir. Vous savez, cela ne sert à rien de
ressasser le passé. La profession doit aller de l'avant. Nous avons d'ailleurs organisé
ce congrès de manière à ce qu'il y ait un vrai échange avec les adhérents. Il faut
qu'ils puissent obtenir des réponses à leurs interrogations. Lundi matin sera consacré
aux commissions. La Commission européenne abordera l'Europe et les CHR. Il s'agit
d'expliquer ce qu'est l'Europe. Nous avons de l'Europe une idée fausse, qui se résume à
des règles et des contraintes supplémentaires. L'Europe, c'est beaucoup d'autres choses,
auxquelles nous devons participer. Dominique Teissedre, qui est membre de l'Hotrec, nous
présentera entre autres le projet de 'Passeport de qualifications européen' que nous
souhaiterions mettre en place. La mobilité est très importante dans nos métiers, et ce
passeport permettrait de connaître et de valoriser les expériences parcourues dans
différents pays. Je vous rappelle en outre que 2006 sera l'année de la mobilité. La
commission fiscale et juridique fera bien sûr le point sur la TVA. Il ne faut pas se
faire d'illusions, la décision sera issue d'un immense marchandage au niveau des chefs
d'État et de gouvernements. Récemment, tous les membres de l'Hotrec, c'est-à-dire les
représentants CHR des pays européens, sans exception, ont confirmé qu'ils étaient
favorables à la baisse de la TVA en restauration en France. Que faut-il de plus aux
gouvernements ? Quant à la commission sociale, celle-ci abordera essentiellement la
reprise et la transmission des entreprises. Une transmission familiale se prépare. On ne
naît pas entrepreneur. Il faut un accompagnement, un encadrement spécifique pour celui
ou celle qui reprend. C'est un gros débat, et nous allons voir quels sont, dans ce cadre,
les apports de la loi Dutreil. Nous allons aussi parler des baux commerciaux, qui sont une
spécificité française et dont nous sommes pour le maintien. Le fonds de commerce, ne
l'oublions pas, c'est la retraite de l'exploitant. Les sections se réuniront
l'après-midi du 7. Le mardi sera axé sur l'emploi et c'est Françoise Pettrucci qui en
sera la grande coordonnatrice.
Quels seront
les principaux sujets traités par les sections ?
Les outils i-marketing seront débattus par les hôteliers. Nous assistons à des
détournements de sites internet par les grands portails, et les professionnels doivent
faire attention à ce phénomène. L'hygiène alimentaire sera au rendez-vous des
restaurateurs, des traiteurs et des organisateurs de réceptions. La communication de
crise est un souci majeur. On parlera également de l'interdiction de fumer dans les lieux
qui accueillent du public, les impossibilités techniques de la loi Evin en fonction des
établissements, et l'impact d'une nouvelle loi, plus dure. Je voudrais vous dire à ce
propos que nous émettons des réserves devant tout ce qui peut être toujours plus
contraignant. Néanmoins, notre rôle, comme notre responsabilité en tant que syndicat
patronal, est d'anticiper et de préparer les mesures qui seront prises contre le
tabagisme passif. Nous devons étudier le cas des cafés-tabac, et nous devons préserver
la possibilité d'aménager des fumoirs.
Vous
réservez une surprise aux congressistes, m'a-t-on dit, lundi soir. Quelle est-elle ?
Pourriez-vous aussi revenir sur votre choix des lieux de réunion retenus ?
Ces 2 journées seront chacune ponctuées par
un événement. La projection du film, en avant-première et en exclusivité pour les
congressistes, La vie est à nous, avec Josiane Balasko, Éric Cantona et Sylvie
Testud, au Planet Hollywood des Champs-Élysées. Ce film porte sur nos métiers. À voir
donc absolument. Mardi soir, notre soirée de gala se déroulera dans les salons de
l'hôtel InterContinental de Paris. Un hommage à l'hôtellerie de luxe. Quant au congrès
en lui-même, nous avons choisi un endroit symbolique, celui des Arts et Métiers. zzz74v
Congrès du
Synhorcat Pratique
Les 7 et 8 novembre à Paris. Les travaux débuteront chaque jour à 9 h 15 et se
termineront à 17 h 30.
Séance plénière le mardi à 15 h 30.
La maison des arts et métiers
9 bis avenue d'Iéna
75116 Paris
Tél. : 01 40 69 27 00
Programme complet sur www.synhorcat.com
* Syndicat national des hôteliers, restaurateurs, cafetiers et traiteurs.
Le puzzle du recrutement Micro à Françoise Pettrucci, présidente de la commission emploi-formation au Synhorcat.
"Nous comparons les problèmes de recrutement à un puzzle dont les pièces n'arrivent pas aujourd'hui à s'imbriquer. Comment modifier cela ? Avec quels outils ? Il faut déjà réfléchir aux attentes des jeunes qui ne veulent plus, par exemple, rester 10 ans dans la même entreprise. Il faut aussi se rendre compte qu'un même poste varie d'une entreprise à l'autre. Un chef de rang ne travaillera pas de la même façon selon l'établissement. Nous avons demandé à des comédiens de simuler différents entretiens d'embauche. Ce sera un moyen de visualiser et de mieux comprendre tous les obstacles auxquels on ne prête pas forcément attention, de trouver ensemble les pièces manquantes. Nous allons bien sûr analyser les différents contrats d'embauche, surtout ceux qui s'adaptent aux petites entreprises. Beaucoup de professionnels ne s'y retrouvent pas. C'est confus pour eux. Nous prônons aussi à 1 000 % l'alternance, et allons en rappeler les clés. On le voit, quel que soit le diplôme, l'apprentissage offre beaucoup plus de chance de succès que les formations scolarisées, qui ne donnent pas une vue suffisamment polyvalente du secteur." |
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L'Hôtellerie Restauration n° 2949 Hebdo 3 novembre 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE