du 6 octobre 2005 |
TRAÇABILITÉ |
De la fourche à la fourchette Afin d'éviter toute crise alimentaire, la réglementation européenne* oblige, entre autres, l'ensemble des professionnels de la filière alimentaire à mettre en place des procédures de traçabilité des produits qu'ils fabriquent, distribuent ou transforment, et à mettre également en place, en cas d'alerte alimentaire, des procédures de rappel afin d'assurer le retrait des produits susceptibles de présenter un risque pour la santé publique. Comment les distributeurs RHD, les cash & carry s'organisent-ils pour répondre à toutes ces obligations réglementaires ?
Bernadette Gutel
* Le règlement 178/2002 du Parlement
européen et du Conseil du 28 janvier 2002.
Lire 'Traçabilité : Ce qui vous attend en 2006'
De lourds investissements pour les distributeurs
Pour la plupart des distributeurs RHD qui gèrent plusieurs milliers de
références produits, la mise en place d'un système de traçabilité performant et
l'obligation d'alerter leurs clients en cas de problème sanitaire leur a demandé ou leur
demande ou leur demandera de revoir - avec des outils innovants -, leurs procédures de
réception et de stockage des marchandises ainsi que leurs procédures de préparation de
commandes.
Pour des raisons techniques, économiques, réglementaires, ces procédures ont beaucoup
évolué avec l'apparition de nouveaux logiciels de gestion des entrepôts, la création
d'un code-barres intégrant entre autre un n° de lot (EAN 128), des lecteurs de
codes-barres capables d'être utilisés même dans les chambres surgelées, des stockages
dotés d'écrans intelligents, des EDI (Échange des données informatisées) et même des
terminaux à commande vocale.
Certains distributeurs spécialistes de la RHD ont déjà plus ou moins intégré ces
outils. Selon ceux qu'ils ont choisis, il leur reste à convaincre leurs fournisseurs
producteurs d'apposer un code-barres EAN 128 - standard reconnu sur le plan international
- pour fiabiliser leurs démarches. L'objectif étant de pouvoir indiquer sur les bons de
livraison clients un code permettant de repérer les lots de marchandises défectueuses en
cas d'alerte alimentaire. Toutes ces mises en place nécessitent de lourds investissements
en matériel, personnel et en temps. Ces coûts sont ou seront plus moins intégrés dans
les prix de vente. Mais, c'est l'assurance d'une véritable sécurité sanitaire que
réclament de plus en plus les consommateurs.
Pour permettre aux traiteurs et restaurateurs qui veulent maîtriser la traçabilité dans leur établissement, différents progiciels sont aujourd'hui proposés.
MdB Multimédia propose FTBE version 8
Tél. : 04 92 28 26 60
mdb@mdb-multimedia.fr
www.mdb-multimedia.fr
Cegid propose
notamment aux traiteurs le Module Cegid
Traçabilité
Tél. : 01 41 79 62 71
chr@cegid.fr
DAVIGEL SAS Codes-barres sur les palettes
Dans une
entreprise comme Davigel SAS, qui dispose d'usines de fabrication et d'un entrepôt
central qui éclate la marchandise dans 28 succursales, la mise en place d'un système de
traçabilité est indispensable. Il aura fallu à Davigel SAS près de 4 années de
travail pour le perfectionner. Objectif
2006 : traçabilité assurée dans les 28 succursales Davigel |
RELAIS D'OR Codes-barre sur les cartons, n° de lot et
DLUO sur les bons de livraison ou factures Tout comme Davigel, Relais d'Or a également réfléchi à la mise en place de la traçabilité dès 2002.
"Nous avons, explique Michel Calo, directeur qualité Coditour/Relais d'Or Miko, dû changer notre outil informatique, intégrer des logiciels de traçabilité, revoir la codification des produits, nous équiper de matériel de scannage avec système de radiofréquence et former le personnel. En parallèle, nous avons demandé à nos fournisseurs d'appliquer sur chaque carton un code-barres EAN 128 et d'ajouter sur les produits à nos marques, une étiquette détachable adhésive afin d'aider le restaurateur à gérer sa traçabilité (en la recollant sur son registre de traçabilité). Le code-barres de type EAN 128 regroupe le code article, le n° du lot, la DLUO et le poids variable pour les articles concernés. Dans le cas d'éclatement des cartons, nous générons l'étiquette code-barres d'après l'étiquette apposée sur ces derniers pour l'appliquer sur les sous conditionnements. Pour tous les produits étiquetés avec un code barres EAN 128, le scannage au moment de la préparation permet de faire apparaître le n° du lot et la DLUO sur les bons de livraison. Pour les produits non encore étiquetés, cela passe par des saisies manuelles afin d'enregistrer et de cascader les données de traçabilité. Nos fournisseurs adoptent progressivement le standard EAN 128 sur les colis, l'objectif étant d'être opérationnel à 100 % en 2006. Aujourd'hui, toutes les informations scannées au niveau des entrepôts Relais d'Or Miko sont stockées pour une période de 2 ans. Et à tout moment, en croisant les informations scannées ou saisies manuellement (EAN 128, code produit, code client, n° de commande ), nous pouvons savoir à qui a été vendu tel produit de tel lot de telle DLUO à telle date Ce système permet donc à Relais d'Or de gérer finement les rappels produits en cas d'alerte sanitaire, et offre à ses clients restaurateurs et traiteurs deux possibilités pour gérer la traçabilité au niveau de leur établissement : soit le scannage du code-barres EAN 128 placé sur le colis pour ceux qui sont équipés de 'douchette' lecteur de codes-barres, soit l'étiquette détachable et recollable sur le registre de traçabilité pour ceux qui ne sont pas équipés de lecteurs. Mais, pour atteindre ces résultats, Relais d'Or a dû investir lourdement." Relais d'Or |
RHC Codes-barres produits, n°de lot et DLUO
ou DLC sur les bons de livraison ou factures
Dès
2003, pour répondre aux futures obligations réglementaires de traçabilité, Raymond
Houdot, p.-d.g. de RHC, a choisi de compléter le logiciel de gestion d'entrepôt Generix
installé en 1999 par le système Interscan avec fréquence radio. Une heure
suffit pour alerter les clients RHC |
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L'Hôtellerie Restauration n° 2945 Magazine 6 octobre 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE