Actualités

 
du 6 octobre 2005
TRAÇABILITÉ

De la fourche à la fourchette À l'heure actuelle, Metro gère la traçabilité en suivant informatiquement les entrées et sorties de marchandises sur la base d'un code-barres EAN 13, code-barres qui contrairement à l'EAN 128 ne contient pas le n° de lot des marchandises. Metro ne compte cependant pas appuyer son système de traçabilité sur l'EAN 128 comme l'ont choisi Davigel ou Relais d'Or. Il étudie d'autres technologies comme la RFID (puces électroniques).
Une interview d'Hélène Buat - direction hygiène et qualité Metro cash & carry France
Propos recueillis par Bernadette Gutel

Tests sur puces électroniques chez Metro

Chez Metro, en caisse, par le biais de la carte individuelle nominative, les produits qu'un client achète sont scannés et leur numéro informatique enregistré de façon simultanée à ses coordonnées. Ceci permet de déterminer rapidement les clients qui auraient acheté un produit ayant fait l'objet d'une alerte alimentaire.

L'Hôtellerie Restauration Quel système Metro a-t-il mis en place pour bien cerner les lots éventuellement défectueux et les clients qui les ont achetés afin de les prévenir ?
Hélène Buat Pour gérer les alertes sanitaires et donc le retrait et/ou le rappel de lots défectueux, Metro s'appuie sur son système informatique qui enregistre les produits entrants (chaque produit réceptionné est identifié par un numéro informatique spécifique relié à son code-barres EAN 13, anciennement gencod, un numéro informatique étant spécifique de la nature et du type de conditionnement du produit pour un fournisseur donné) et les produits sortants. Ce système nous donne donc, au jour le jour, l'état des stocks ainsi que la date de dernière entrée et de dernière sortie de chaque produit sur chacun de nos sites. Pour cerner un lot défectueux d'un produit donné, il nous suffit d'interroger ce système pour identifier à compter de la date de livraison à Metro du lot défectueux quels sites Metro ont été livrés et en quelle quantité. Avec cette information, chaque site est informé par un message électronique et par un fax de la nécessité de retirer et/ou de rappeler ce lot pour vérifier physiquement que celui-ci lui a bien été livré et exécute les consignes émises par la direction Hygiène et Qualité de Metro.

Quel système Metro a-t-il mis en place pour prévenir ses clients en cas d'alerte alimentaire ?
Pour prévenir chaque client ayant acheté le lot défectueux, les points de vente concernés consultent leur état de ventes informatiques. Ils entrent le numéro informatique du produit, et sur la période que la direction Hygiène et Qualité Metro leur indique, ils obtiennent la liste des clients ayant acheté le produit (et donc le lot défectueux) et sont ainsi à même de les contacter individuellement par téléphone avec confirmation écrite. En effet, chacun de nos clients est titulaire d'une carte individuelle nominative. En caisse, les produits qu'un client achète sont scannés et leur numéro informatique enregistré de façon simultanée à ses coordonnées par le biais de sa carte. Metro conserve ces informations disponibles sur support informatique pour tous les produits vendus.

Metro demande-t-il à ses fournisseurs d'apposer sur les palettes, les cartons, voire sur les unités de vente, des codes-barres de type EAN 128 ?
Selon les secteurs, Metro demande à ses fournisseurs d'apposer un marquage spécifique sur les unités logistiques et/ou unités de vente afin de les tracer. C'est le cas dans le secteur de la marée où toutes les caisses sont marquées d'un code-barres unitaire permettant de les suivre individuellement. Les palettes portent souvent des fiches avec un numéro (produits secs, surgelés, ultrafrais, boucherie…) dont l'information est exploitée par les prestataires logistiques de Metro puis nous est transmise. Nous échangeons également de
plus en plus par EDI (échanges des données informatisées) avec nos fournisseurs qui utilisent alors ce moyen pour nous transmettre les informations de traçabilité. 


Les viandes, et notamment la viande bovine, conditionnées sous vide proposées par Metro portent des étiquettes de traçabilité détachables. Un projet d'étiquette amovible est à l'étude chez les professionnels de la marée.

Metro demande-t-il aux fournisseurs, notamment de produits frais, d'apposer des étiquettes de traçabilité détachables ?
Oui, dans le secteur de la boucherie sur la viande bovine notamment. Un projet d'étiquette amovible est à l'étude chez les professionnels de la marée.  

Metro envisage-t-il, comme en grande distribution, de lire les codes-barres à la caisse afin de pouvoir faire apparaître le numéro de lot (clé de la traçabilité) sur la facture du client ?
La diversité des produits vendus chez Metro et l'hétérogénéité des modes de marquage de numéro de lot sur les unités de vente (UV) par les fabricants ne permettent pas pour l'instant le développement d'un dispositif capable de retranscrire cette information sur la facture du client.
Il faut être conscient que l'apposition d'un code-barres incluant un numéro de lot de type
EAN 128 est très peu répandue sur les unités de vente, car l'étiquette sur laquelle il est édité est de grande taille, et qu'en l'absence de marquage de l'unité de vente, il est impossible de saisir une information variable comme le numéro de lot et de la retranscrire. Metro déploie l'échange de données informatiques avec ses fournisseurs et teste l'exploitation d'autres technologies comme la RFID (puces électroniques).  
Pour en savoir plus, consulter
www.metrogroup.de/servlet/PB/menu/1023761_l2/index.html

Metro envisage-t-il ultérieurement de mettre en place une 'solution traçabilité' pour ses clients restaurateurs ou traiteurs, à savoir des logiciels de traçabilité et des 'douchettes' de scannage ?
Quelques points de vente de Metro, en Italie notamment, disposent de ce genre d'outils, en Allemagne également. En France, quelques-uns de nos fournisseurs proposent via leur site internet d'obtenir des informations de traçabilité à partir du numéro du lot figurant sur leurs produits (ex : Viviers de France,
Naturalim France miel…). En ce qui nous concerne, il ne s'agit pas d'un axe à développer prioritairement au regard des résultats de nos études de besoins clients. < zzz44s

Article précédent - Article suivant


Vos questions et vos remarques : Rejoignez le Forum des Blogs des Experts

Rechercher un article

L'Hôtellerie Restauration n° 2945 Magazine 6 octobre 2005 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

L'Application du journal L'Hôtellerie Restauration
Articles les plus lus...
 1.
 2.
 3.
 4.
 5.
Le journal L'Hôtellerie Restauration

Le magazine L'Hôtellerie Restauration