du 5 janvier 2006 |
HÉBERGEMENT |
Pour mieux fidéliser la clientèle
Un restaurant pour L'Hôtel Jean de Bruges
Saint-Riquier (80) Hôtel de charme prisé des Britanniques, le Jean de Bruges vient d'être repris par un restaurateur d'Amiens qui lui ajoute un restaurant.
Il existait une demande de restauration de qualité sur place, une restauration à la hauteur de ce magnifique établissement", estime Robert Rihet. Le patron du restaurant Les Glycines à Amiens, qui vient d'acquérir L'Hôtel Jean de Bruges à Saint-Riquier, a justement apporté à l'hôtel ce qui lui manquait : un cuisinier. Il est vrai que l'hôtel de 11 chambres, en 3 étoiles (classé hôtel de charme), est splendide. Ancien logis abbatial de l'abbaye carolingienne, aux pieds de l'église gothique reconstruite au XVe siècle, le bâtiment est en craie blanche. L'ameublement intérieur - pour l'essentiel de vieux meubles d'église en chêne sombre - réhausse la blancheur de la pierre, donnant une touche de confort très britannique.
Bernadette Stubbe avait créé l'hôtel en 1996 et a vite conquis une clientèle, d'abord belge, pays dont elle est originaire, puis britannique, à 70 % aujourd'hui. Proche de la RN1 et de l'autoroute A16, deux voies venant de Calais, l'hôtel s'est imposé comme première escale. Mais une escale distante de 10 km du premier restaurant de qualité, une remarque souvent entendue par l'hôtelière.
"Je veux faire une cuisine traditionnelle et régionale, mais en lui ajoutant du sucré-salé", explique Robert Rihet. Sous la véranda pyramidale, le nouveau patron installera 32 couverts, aménagement qu'il compte doubler en agrandissant la véranda. Il veut travailler notamment le poisson et l'agneau de pré-salé (Saint-Riquier est à 25 km de la baie de Somme), ainsi que le gibier à la saison (le département est une grande terre de chasse).
L'hôtel appartient à Willy Naessens, un client et entrepreneur belge qui en a acquis les murs en 2000, "pour que rien ne change". Robert Rihet, qui a acquis le fonds pour 330 000 E, loue les murs (et les meubles qui sont juridiquement attachés aux murs !) pour 3 600 E par mois. Fonctionnant 11 mois par an, avec un TO de 70 %, le Jean de Bruges réalisait près de 300 000 E de chiffre d'affaires. Bernadette Stubbe, dont le mari est avocat d'affaires, estime que Robert Rihet peut y ajouter 100 000 E de chiffre pour la restauration, dès la première année.
Début février 2006, le Jean de Bruges
rouvrira après ses congés d'hiver. Robert Rihet garde les 2,5 salariés de l'hôtel, et
recrutera un aide pour la cuisine et deux serveurs pour la salle, qui sera ouverte midi et
soir, 7 jours sur 7.
Jacques Gravend zzz36v zzz22v
Robert Rihet, dans un des salons de
l'hôtel.
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L'Hôtellerie n° 2958 Hebdo 5 janvier 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE