du 16 février 2006 |
CONJONCTURE |
BILAN DE SAISON EN ISÈRE
Des vacances de Noël sans vraie bonne surprise
L'enneigement
plus précoce a certes encouragé un bon niveau de pratique des sports d'hiver
en Isère, mais l'hébergement marchand n'a, semble-t-il, pas bénéficié
de cette hausse. Si les taux d'occupation moyens restent similaires à ceux
de l'hiver dernier (50 % sur les 2 semaines), ils confirment la baisse enregistrée
l'an passé (- 15 % par rapport aux 2 saisons précédentes).
Selon l'observatoire du comité départemental
de tourisme de l'Isère, le taux d'occupation des hébergements au cours
de la 1re semaine dépasse difficilement les 40 % (il était
de 50 % il y a 2 ans !). Et ce, malgré les formules adaptées proposées
par les professionnels (réservations du lundi au lundi ou nuits supplémentaires
offertes). La seconde semaine (du 24 au 31 décembre) affiche, quant à
elle, des résultats supérieurs de près de 20 points à ceux
de la première semaine. Comme en 2004-2005, 58 % des hébergements ont
été occupés. Mais c'est là aussi moins qu'en 2002-2003 ou
2003-2004 où le taux d'occupation s'élevait à près de 70 %.
Les résultats par type d'hébergement laisse apparaître un taux provisoire
d'occupation de 49 % pour les hôtels au mois de décembre, soit un résultat
identique à celui enregistré en 2004. Les résidences de tourisme
ont légèrement progressé avec un taux de location à hauteur
de 70 % de leur offre. Gîtes et meublés en agences immobilières
font par contre grise mine avec des taux d'occupation sur les 2 semaines de vacances
de respectivement 53 % pour les premiers (contre 60 % en 2004-2005 et 79 % en 2003-2004)
et 45 % pour les seconds (soit une baisse de 25 % par rapport à la moyenne
enregistrée sur les 5 hivers précédents).
"Les professionnels des stations de sports
d'hiver de l'Isère ont souligné la forte demande de courts séjours
autour des week-ends et des réservations de dernière minute (en lien avec
la recherche d'hébergements ou de séjours pour 2 ou 3 nuits…)",
souligne enfin l'observatoire dans son bilan. Notons que les stations semblent
satisfaites de l'activité, notamment grâce à la clientèle de proximité et aux
vacanciers en hébergement non marchand.
Nathalie
Ruffier
zzz70
+ 20 % au Grand Hôtel de Paris à
Villard-de-Lans (38) Luc Magnin, propriétaire du Grand Hôtel de Paris Best Western (une centaine de chambres), a le sourire. Son taux d'occupation a grimpé de 20 % pendant les vacances de Noël. "Mais janvier devrait être équivalent à l'an dernier, prévoit le responsable, La campagne se vend mieux que la montagne. Il y a transfert entre montagne et campagne. Surtout l'été. Nous sommes plus protégés l'hiver. Surtout s'il y a de la neige comme cette année." Comme l'hiver dernier, la neige tombée à basse altitude attire les vacanciers dans les stations comme Villard-de-Lans. "Ces stations villages augmentent leurs parts de marché face aux grandes stations", note d'ailleurs l'observatoire du CDT 38. |
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L'Hôtellerie Restauration n° 2964 Hebdo 16 février 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE