du 16 février 2006 |
CONJONCTURE |
BAROMÈTRE BDO MG HÔTELS & TOURISME
L'HÔTELLERIE FRANÇAISE REPREND DU POIL DE LA BÊTE EN 2005
À Paris comme en province, l'année 2005 s'est achevée sur une augmentation des chiffres d'affaires hébergement. Toutes les catégories d'hôtels ont constaté une amélioration de leur RevPar. À noter toutefois que cette croissance résulte dans la capitale d'une hausse de la clientèle loisirs, tandis qu'en province elle s'explique par de meilleurs prix moyens.
Lobby du Four Seasons George V à Paris. La catégorie Palaces et Grand luxe a vu son RevPar grimper de 3,8% à Paris au terme de l'exercice 2005. |
Bien sûr, l'année 2005 ne figurera
pas parmi les meilleurs millésimes de l'hôtellerie française. On s'en doutait au
regard de plusieurs indicateurs économiques. Il n'en demeure pas moins vrai que
le cru 2005 s'avère, finalement, pas si mauvais que cela, voire même assez bon.
À Paris comme en province en effet, l'ensemble des catégories d'hôtels a
enregistré l'an passé une augmentation sensible de ses performances selon le
baromètre BDO MG Hôtels & Tourisme. À commencer par la capitale où les scores
hôteliers ont été tout à fait honorables.
S'agissant des établissements haut de
gamme, ces derniers ont ainsi vu leur revenu par chambre disponible (RevPar)
bondir de 3,1 % pour s'élever à 151 E. Une hausse qui provient
pour l'essentiel d'une amélioration du taux d'occupation. Le niveau de
remplissage moyen a effectivement progressé de 3,5 % par rapport à 2004 se
stabilisant à 68,7 % alors que la recette moyenne chambre a stagné à 220 E (-
0,4 %). "Les clientèles d'affaires ayant déjà commencé à faire leur retour en
2004, ce sont les clients loisirs qui ont contribué en 2005 à la croissance de
la fréquentation des hôtels 4 étoiles parisiens", souligne le cabinet BDO MG
Hôtels & Tourisme. Et d'ajouter : "Le renchérissement du dollar face à l'euro
a aussi joué un rôle important rendant la destination parisienne plus
attractive, notamment pour l'Amérique du Nord et tous les autres pays dont la
monnaie est arrimée au dollar."
Pour ce qui concerne l'hôtellerie dite
moyenne gamme (2 et 3
étoiles), il apparaît relativement évident que ce segment a profité de la légère
reprise de la conjoncture nationale. Le RevPar des 2 étoiles a crû de 2,3 % à 48
E tandis que celui du 3 étoiles supérieur est passé de 82 à 83 E (soit + 1,5 %).
C'est toutefois le 3 étoiles standard qui s'en est le mieux sorti avec un RevPar
en hausse de 3,7 % à 65 E contre 63 E en 2004.
Une reprise qui pourrait se
poursuivre en 2006
En province (hors Côte
d'Azur), le baromètre du cabinet BDO révèle une tendance analogue quant à la
bonne tenue des revenus par chambre disponible. La progression des RevPar
oscille ainsi sur l'ensemble de l'année de 2 % pour les établissements
économiques à 3,9 % pour les 3 étoiles. Quant à l'hôtellerie haut de gamme, elle
affiche pour sa part un score de + 3,8 % à 82 E contre 79 E l'exercice
précédent. À noter cependant que contrairement à l'hôtellerie de la Ville
lumière, celle de province (hors Côte d'Azur) a observé une amélioration
sensible de ses prix moyens chambre. La preuve. Sur ce point précis, les 4
étoiles ont gagné 2,1 % à 141 E tandis que les 3 étoiles voyaient leur recette
moyenne augmenter de 5,2 %.
Fort de tous ces éléments, le cabinet BDO
estime que l'hôtellerie française s'est engagée en 2005 dans une phase de
croissance. Encore discrète pour l'heure, la reprise pourrait être plus visible
en 2006. D'autant que l'OCDE prévoit pour la France un PIB en hausse de 2 %.
Ajoutons à cela que la situation s'améliore également pour les principaux
partenaires de l'Hexagone, Allemagne en tête. À l'échelon mondial, c'est une
croissance de 4,5 % du PIB qui est attendue. De quoi générer bon nombre de
voyages à travers la planète ainsi qu'en France.
Claire Cosson avec BDO MG Hôtels & Tourisme
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L'hôtellerie azuréenne
retrouve le chemin de la croissance
Certes, il n'y a pas de
quoi crier victoire. N'empêche. La quasi-totalité des catégories de
l'hôtellerie azuréenne a achevé l'année 2005 sur une tendance positive.
De fait, les établissements 4 étoiles ont enregistré une hausse de leur
revenu par chambre disponible (RevPar) de 6,5 % à 59 E au terme du mois
de décembre dernier. Parallèlement, les unités 3 étoiles ont vu leur
RevPar grimper de 15,4 % atteignant 36 E contre 31 E un an auparavant.
Seule ombre au tableau : la contre-performance des 2 étoiles dont le
RevPar a fléchi de 1,9 % à 25 E.
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L'Hôtellerie Restauration n° 2964 Hebdo 16 février 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE