du 23 février 2006 |
ÉDITO |
Les sentiers de la gloire
À L'heure
où le petit monde médiatico-culinaire frétille autour de la publication
du guide Michelin, événement d'ampleur internationale qui fascine
chaque année les aficionados de la haute gastronomie, il serait injuste d'oublier
tous ceux qui, sans connaître les feux de la gloire, méritent reconnaissance
et considération. Bien sûr, ça fait du monde, qui n'aura sans
doute jamais les honneurs rendus à un étoilé de l'avenue de Breteuil,
mais qui n'en demande non plus pas autant.
Des exemples : dans ce numéro de L'Hôtellerie
Restauration, vous ferez connaissance
avec le patron du Meilleur bistrot de Paris, distinction décernée
par le fin connaisseur qu'est Claude Lebey. Gilles Lamiot, c'est l'heureux vainqueur,
n'en revient toujours pas de la notoriété qui s'est
soudainement abattue sur La Ferrandaise, le nom d'une race de vache auvergnate, qui lui sert d'enseigne rue de Vaugirard,
au coeur de ce qui fut naguère le Quartier Latin aujourd'hui destination favorite
des touristes venus de l'autre bout du monde.
Plus étonnant encore, vous connaissez Lionel Lombardi
? Sans doute pas avant d'apprendre qu'il est devenu champion de France de la pizza
2006,ce qui n'a rien d'anecdotique, la pizza étant l'un des plats le plus consommé en restauration
sur la planète. L'événement s'est déroulé la semaine dernière
à Sumène, discret village des Cévennes calfeutré
pendant la saison froide, ce qui explique sans doute le peu de retombées
médiatiques. Évidemment, pour le championnat du monde, début avril… en Italie, ce sera plus dur.
Mais rassurons-nous, les Français ne désespèrent
pas un jour de ravir le titre suprême à leurs confrères transalpins.
Ces quelques informations simplement pour souligner que chacun
a sa place dans une profession où la reconnaissance fait partie de la réussite
confirmée par le succès auprès de la clientèle.
Alors, bien sûr, on a toujours un peu la tête dans
les étoiles quand on lit le palmarès du Michelin, même en
participant au colloque du Havre de Génération C qui ambitionne - lourde
tâche - de 'dépoussiérer' la cuisine de ses pesantes traditions.
Car l'essentiel, on le sait, c'est d'agiter le monde médiatique, première
marche sur le rugueux sentier de la gloire.
L.
H. zzz80
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L'Hôtellerie Restauration n° 2965 Hebdo 23 février 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE