du 6 avril 2006 |
VIE PROFESSIONNELLE |
LE SYNDICAT DE LA RESTAURATION RAPIDE EN ASSEMBLÉE
Le délicat problème de la tempéture des sandwiches
Les commissions de travail sur les affaires sociales et la sûreté alimentaire sont venues présenter les résultats de leur travail lors de l'assemblée générale du Syndicat national de la restauration rapide (Snarr), qui s'est tenue à la Bourse de Paris le 29 mars.
Tous les membres du conseil d'administration travaillent dans les différentes enseignes représentées dans le syndicat : Jean-Marc Sonolet, secrétaire conseil administration (Class'Croûte, Pierre-Frédéric Roulot, vice-président (McDo), Jean-Paul Brayer, président (Quick), Philippe Roux, vice- président (Brioche Dorée) et Dominique Bénézet, délégué général du Snarr. |
À
l'issue de sa première année à la présidence du Syndicat national
de la restauration rapide (Snarr), Jean-Paul Brayer constate qu'il est nécessaire
de maintenir des liens constants et fréquents avec les représentants de
l'administration ainsi qu'avec les cabinets ministériels afin de faire connaître
les spécificités du secteur de la restauration rapide, qui représente
3 branches d'activités (hamburgers, sandwiches et livraisons à domicile).
En effet, le changement fréquent des interlocuteurs au sein des administrations
et des cabinets ministériels rend les relations de travail plus complexes.
Ces rencontres sont aussi l'occasion d'échanges
positifs. La Direction générale de l'alimentation (DGAL) a reçu
des représentants du Snarr, et il a été émis l'idée de
proposer aux représentants de la DGAL de venir voir ce qui se passe sur le
terrain. "On a donc organisé une journée découverte dans différentes
enseignes membres du syndicat comme McDonald's, Quick, Brioche Dorée et KFC.
Le midi, nous avons bénéficié de plateaux plats repas de chez Class'Croûte.
Cela fut une opération enrichissante pour les 2 parties en montrant concrètement
comment fonctionne ce secteur d'activité", précise Jean-Paul Brayer,
qui remerciera dans le même temps ces personnes d'avoir consacré une
partie de leur emploi du temps chargé à venir sur le terrain.
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Mieux faire connaître
le fonds d'action sociale
Les partenaires sociaux
ont mis en place un fonds d'action sociale. Toutes les entreprises du secteur ont
l'obligation de cotiser pour alimenter ce fonds. Celui-ci a pour but d'aider un
salarié à résoudre un problème particulier indépendant
de sa volonté.
Cependant, ce fonds d'action
sociale n'est pas suffisamment connu des salariés de la profession. En outre,
on constate en 2005 une baisse des demandes par rapport à 2004.
C'est la raison pour laquelle le Snarr
souhaite relancer une campagne d'information auprès de ces adhérents et
collaborateurs.
Quant aux demandes effectuées
par les salariés, on constate 85 % de taux d'acceptation pour 5 % seulement
de refus de dossier. Par contre, seulement
4,23 % des demandes émanant des petites entreprises qui ont moins de 5 salariés.
Outre le fait que ce fonds a été mis en place afin d'aider les salariés,
le fait d'avoir des réserves trop importantes peut faire courir un risque fiscal.
C'est la raison pour laquelle il est
envisagé de mettre en place des aides complémentaires aux besoins exprimés. Il
est envisagé de mettre en place une aide pour passer le permis de conduire
(sous condition d'ancienneté pour le salarié). Mais aussi une prise en
charge des frais de garde pour les enfants de moins de 3 ans. Afin d'aider les femmes
seules avec des enfants en bas âge, qui ont du mal à trouver des modes
de garde commençant tôt ou finissant tard.
L'objectif à atteindre pour
ce fonds en 2006 est de mettre en place ces nouvelles aides. Mais aussi de relancer
une campagne d'information auprès de l'ensemble des employeurs de la branche.
Et surtout, gérer au mieux l'évolution des réserves.
La santé au travail
Un décret du 5 novembre
2001 impose à toutes le entreprises de mettre en place un document unique
d'évaluation des risques pour la santé et la sécurité des travailleurs.
Ce document doit d'ailleurs être remis à jour tous les ans. Un guide
de prévention des risques professionnels spécifique a d'ailleurs été
élaboré entre les représentants du Snarr, de l'INRS (Institut national
de recherche et de sécurité) et la Cramif (Caisse régionale d'assurance
maladie d'Île-de-France) afin d'aider les entreprises à réaliser
leur propre document.
2006 doit voir la mise en place
d'un accord de branche sur la santé au travail. Les risques professionnels
sont envisagés en 3 temps : l'identification, l'évaluation et la prévention.
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Dernier point abordé : le rôle
complexe de la médecine du travail suite à la réforme, qui manque
de clarté. Certains médecins demandent une visite annuelle des salariés,
quand d'autres ne prévoient qu'une visite médicale tous les 2 ans. La
cotisation, elle, est bien payable tous les ans.
Une
étude sur la température de conservation des sandwiches
La commission sur la sûreté
alimentaire a travaillé sur les aspects de la veille réglementaire. En
effet, l'arrêté du 9 mai 1995 a été abrogé pour être
remplacé par le paquet hygiène. Mais il faut encore attendre les arrêtés
français qui sont en cours de rédaction.
Quant au guide de bonnes pratiques
de la restauration rapide, il est toujours en cours de réalisation, et le Snarr
a dû retravailler ce document afin de le mettre en conformité avec le
paquet hygiène. Cela fait plus de 18 mois que le Snarr attend la position de
l'administration, et plus particulièrement celle de la DGCCRF.
Autre gros dossiers : l'étude
sandwiches, qui consiste à définir et valider la durée de vie des
produits finis afin de déterminer un couple temps-température réaliste.
En effet, beaucoup d'adhérents du Snarr ont été contrôlés et verbalisés
pour ne pas avoir respecté la température minimum de conservation des sandwiches
à 4°C. Mais cette norme est irréaliste dans la mesure où elle conduit à servir
un produit non consommable en termes de goût. Cette étude sandwiches a donc été
réalisée sur la base d'une approche scientifique, en étudiant les procédés de
fabrication. Ce sont pas moins de 4 200 analyses qui ont été effectuées et
regroupées afin de pouvoir proposer des durées de vie réaliste. Le minimum
acceptable pour que le produit reste consommable est une conservation du produit
à 10 °C, ce qui permet une durée de vie de 20 heures, alors qu'une conservation
de 25 % ne permet une durée de vie que de 3, 5 heures après la fabrication.
Quand cette étude sera validée par l'administration, elle pourra être retenue
afin d'être intégrée dans le guide de bonnes pratiques et servir de référence
aux professionnels.
Pascale
Carbillet zzz74v
Pour contacter le Fonds d'action sociale restauration
rapide
ISICA
FAS-RR
26 rue de Montholon
75305 Paris Cedex 9
Tél. : 01 53 25 24 92
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L'Hôtellerie Restauration n° 2971 Hebdo 6 avril 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE