du 20 avril 2006 |
RESTAURATION |
LAURENT LE BERRIGAUD AU BISTRO SAUMON
Le nouveau Jeune restaurateur d’Europe breton
Dans son Bistro Saumon de Pont-Scorff, Laurent Le Berrigaud étonne sa clientèle et ses confrères. Il vient d’intégrer les JRE, seul cuisinier à être admis cette année.
À 33 ans, Laurent Le Berrigaud est le seul cuisinier à entrer cette année
dans le club restreint (ils sont 4 en Bretagne) des JRE, (Jeunes restaurateurs
d’Europe). Une belle récompense pour ce chef morbihannais à la tête d’un Bistro
Saumon planté (au propre comme au figuré puisque l’établissement est sur
pilotis) sur les rives du Scorff à Pont-Scorff (56). “J’ai toujours eu deux
objectifs dans ma vie professionnelle : le macaron et intégrer les Maîtres
Cuisiniers de France.” Au moins c’est dit. “Mais je veux être prêt avant de
recevoir une telle récompense afin de pouvoir tenir dans le temps.” Il veut se
poser, travailler tranquillement, dans la durée. Une attitude qui tranche avec
son passé puisqu’il a tour à tour travaillé à la Closerie de Kerdrain, pour un
député breton, pour Bernard Kouchner, pour un p.-d.g. de la Banque de France…
Avant de travailler dans une école Suisse, au Ritz, au Canada… “Puis un jour,
Jean-Yves Le Drian, président de la Région Bretagne, m’a appelé pour reprendre
le Bistro Saumon, un ancien moulin transformé en restaurant qui fonctionnait
comme une cantine, fermant le soir et les dimanches, travaillant en sous vide,
etc.”
Avec Laurent Le Berrigaud (arrivé en 2001 avant de racheter le fonds de commerce
en 2004), l’affaire reprend des couleurs. L’ensemble en pierres apparentes, fer
forgé, bois exotique… a été rehaussé de toiles contemporaines et petites touches
florales disséminées ci et là au bon vouloir d’Annaïck, l’épouse de Laurent,
sommelière de métier. Le Bistro prend une dimension gastronomique. “Je me limite
aujourd’hui à une trentaine de couverts”, précise le chef du Bistro Saumon dont
les 2 salles renferment pourtant 24 et 36 couverts agrémentées d’une terrasse
d’une trentaine de couverts. Le prix moyen, qui tend à augmenter, flirte avec
les 48 E(avec les vins). Côté cuisine, le chef, papa de 3 enfants, aime “bien
provoquer, notamment dans les associations”, et n’hésite pas à s’engouffrer dans
la cuisine moléculaire, en restant toutefois modéré en la matière, “je suis loin
de tout tester en cuisine et ne m’aventure pas sur l’azote par exemple.”
Au fait, contrairement aux apparences, il n’est pas plus spécialisé en saumon
qu’un autre. “Je le cuisine en cassoulet et pendant la période de pêche, je le
choisis sauvage, plus fade, moins rouge.” Là encore, pour surprendre sa
clientèle qu’il visite régulièrement en salle.
Olivier Marie zzz22v 973z10
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L'Hôtellerie Restauration n° 2973 Hebdo 20 avril 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE