du 11 mai 2006 |
RESTAURATION |
EN REPRENANT LE CHÂTEAUBRIAND À PARIS
Inaki Aiziparte mise sur la qualité des produits et la simplicité
Paris (XIe) Le jeune chef d'origine basque espagnole Inaki Aiziparte, 34 ans, lance son premier restaurant, Le Châteaubriand, après un passage remarqué au Transversal du Mac-Val (musée d'art contemporain de Vitry) et un début de carrière tout aussi remarqué au restaurant La Famille dans le XVIIIe arrondissement.
Inaki Aiziparte et son équipe en cuisine. |
C'est dans le café d'à côté, le Burq, qu'il avait rencontré Frédéric Peneau, 35 ans, avec lequel il vient de s'associer pour reprendre Le Châteaubriand, un resto-bistro qui marchait rondement grâce à ses vins naturels de petits producteurs et une cuisine simple séduisant la clientèle branchée du quartier. "On a acheté le fonds avec un crédit sur sept ans pour un prix équivalent à environ le chiffre d'affaires de l'ancien resto", explique Frédéric, qui n'en dira pas plus sur le montant de la transaction. Le lieu, un joli bistro à l'ancienne, clair et spacieux, qui n'a pas été modifié (46 places assises). Juste un peu d'investissement en matériel de cuisine et en vins : entre 20 000 et 40 000 E pour démarrer.
Cuisine créative, hyper
légère et un peu mode
le soir
Le midi, la maison propose
une formule à 14 E avec deux plats du jour, des classiques revisités,
et aussi 'la carte des produits', sélectionnés dans le carnet d'adresses
très pointu d'Inaki : légumes livrés de Bretagne par Annie Bertin
ou de la région parisienne par Joël Thibault, le maraîcher des grands
chefs, charcuterie et agneau d'Espagne, poissons frais de chez Reynaud à
Rungis, et viande 'locale' de l'excellent boucher de la rue Oberkampf, à
deux pas. "Pour les vins, on reste dans la tradition du Châteaubriand :
des vins naturels de petits producteurs.
Raquel
du Baratin nous a aidés à faire la carte."
Le soir de l'ouverture, le 19 avril, le virtuose
Inaki s'est lancé dans une cuisine créative, hyper légère, un
peu mode : la sauce est remplacée par des nuages de mousse quasi-virtuelle
mais aux arômes subtils, les agrumes entourent le poisson, l'anguille fumée
parfume la selle d'agneau, et une glace à la rose accompagne une Boulette
de lait caillé sur fond de lait ribot. En entrée, un Macaron au foie de
morue, salé-sucré, a été inspiré par Pierre Hermé.
L'addition pour toutes ces merveilles
se monte à environ 40 E. "C'est un peu compliqué pour le personnel
(3 en cuisine, 4 avec le chef) et on gagne pas beaucoup d'argent à cause
de la qualité des produits utilisés", regrette Inaki qui promet de
faire plus simple. Les deux compères comptent sur un minimum de 120 couverts
par jour (60 le midi et 60 le soir) pour rentabiliser leur affaire.
Au bar, ils serviront les tapas, mis en vitrine pour attirer le chaland, et
réservent le fond de la salle pour les tables à nappes blanches et dîners
raffinés mais simples.
Béatrice
Bretonnière
zzz22v
Le Châteaubriand
129 avenue Parmentier
75011 Paris
Tél. : 01 43 57 45 95
(fermé samedi midi, dimanche et lundi)
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L'Hôtellerie Restauration n° 2976 Hebdo 11 mai 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE