du 15 juin 2006 |
ÉTUDE |
POUR LES POSTES À FORTE QUALIFICATION
Les indépendants privilégient l'expérience
Sur la base d'un salaire mensuel moyen de 1 689 euros, la différence entre un salarié débutant et expérimenté chez les indépendants atteint 20 %. |
L'expérience,
ça compte pas pour du beurre ! En tout cas chez les patrons indépendants
des CHR, on ne prend pas cet élément à la légère. Bien
au contraire. Une proportion importante des établissements ayant répondu
à notre enquête - entre 65 et 70 % selon le poste - fait effectivement
une distinction entre une rémunération accordée à un salarié
'débutant' (moins de 2 ans d'expérience) et celle attribuée à
un 'expérimenté' (plus de 10 ans d'expérience).
Sur l'ensemble des 18 postes considérés
dans l'étude, l'écart moyen franchit même la barre des 20 % entre
un collaborateur débutant (1 625 euros par mois en moyenne) et celui dit expérimenté
(1 967 euros par mois) sur la base du salaire mensuel moyen de 1 689 euros. Un chiffre
relativement élevé qui progresse en outre par rapport à l'an passé
(19 %).
À signaler toutefois que 2 postes
font exception à cette règle : celui de garçon de café et
celui de directeur d'établissement. Un tiers environ des employeurs n'accordent
pas en effet de prime à l'expérience s'agissant de ces fonctions. Par
contre, notre étude fait état d'écarts particulièrement sensibles
pour les barmen (29 % de différence sur le salaire moyen), les cuisiniers (28
%), les maîtres d'hôtel (27 %), les chefs de cuisine (26 %) ou bien
encore les directeurs d'unité (avec 25 % d'écart relatif entre l'expérimenté
et le débutant).
L'expérience paie moins
sur les postes à bas salaires
À l'inverse, l'expérience
paie assez peu du côté des plongeurs et des femmes de ménage (5
% d'écarts de rémunération dans les deux cas), des veilleurs de nuit
(6 %), des garçons de café (8 %) et des femmes de chambre (9 %). Rien
de bien étonnant sachant que ces postes sont globalement jugés comme étant
moins qualifiés que les précédents et plus faciles à recruter.
S'agissant des chaînes
de restaurants et d'hôtels, notre étude confirme que la prime d'expérience
est faible lorsque l'on s'approche des postes rémunérés aux environs
du Smic. À titre d'exemple, un plongeur confirmé gagne tout juste 4
% de plus que le salaire moyen de la fonction. Même constat pour un veilleur
de nuit expérimenté qui perçoit 5 % de mieux qu'un débutant.
On atteint les 6 % de bonus dans le cas du réceptionniste, 7 % pour le chef
de rang ou le commis de cuisine. La seule exception notable concerne en fait la
femme de chambre où l'expérience semble mieux récompensée avec
une plus-value de 11 % sur le salaire moyen. En conclusion, la variabilité
des rémunérations liée à l'expérience apparaît
nettement plus faible dans les chaînes pour ce qui
concerne
les postes d'exécution ou de maîtrise que pour l'hôtellerie-restauration
indépendante. Des résultats qui confirment la tendance déjà
observée en 2005. n
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L'Hôtellerie Restauration n° 2981 Spécial Salaires 15 juin 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE