du 10 août 2006 |
ÉDITO |
La saison n'est pas finie
Malgré
une actualité internationale hélas dramatiquement chargée, il faut
croire que l'observation quasi-quotidienne de la fréquentation touristique
occupe l'essentiel
de l'activité des médias, avec des considérations
parfois surprenantes.
Passons sur les sempiternels reportages de 'queue' de journal
télévisé qui s'attardent avec complaisance sur les charmes bucoliques
d'une vallée perdue de l'Ardèche, les joies de l'élevage caprin en
Haut-Languedoc ou l'ambiance nostalgique des immenses plages de la mer du Nord.
Mais cette année on a vu mieux en matière de 'marronnier' touristique
: par exemple - impossible de les citer tous -cette touchante rencontre devant les
caméras avec un voyageur chinois qui 'fait' la France en 24 heures dans un
circuit européen d'une semaine : il paraît que les quelque 50 000 Chinois
qui visitent ainsi notre pays cette année contribuent considérablement
à notre balance touristique. Ah, bon ?
Soyons sérieux. Si les statistiques ont pour vocation
généralement de donner une idée en cachant l'essentiel, elles
se doivent, en matière touristique, de faire référence
à
une activité précise sur une période donnée. Or, annoncer dès
la fin juillet de manière péremptoire et définitive un bilan de la
saison relève non seulement de l'abus de langage, mais illustre l'inutilité
de cette course aux chiffres qui ne sert les intérêts de personne, si
ce n'est des émetteurs de ces données dont la fiabilité est forcément
sujette à caution.
Alors que les professionnels les mieux placés constatent chaque année un allongement significatif de l'activité estivale, parfois au-delà du mois de septembre, il est pour le moins prématuré de tirer des conclusions hâtives dès le début du mois d'août. D'autant que des facteurs imprévisibles, ne serait-ce que la météo, viennent très souvent bouleverser les prévisions les mieux établies.
C'est pourquoi il faut se garder dès maintenant de tout excès d'optimisme ou de pessimisme alors que le 15 août n'a pas encore sonné le pic des vacances estivales.
Pour l'instant, contentons-nous d'un critère objectif
encourageant : les prévisions de notre inusable 'bison futé' se révèlent
confirmées malgré la hausse redoutée du prix du carburant. En espérant que ce prélèvement ne
freinera pas trop les ardeurs dépensières des vacanciers. Mais encore
une fois, inutile dès cette semaine de tirer des conclusions sur la saison
: il n'y a pas urgence. zzz80
L.
H.
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n° 2989 Hebdo 10 août 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE