du 31 août 2006 |
VIE PROFESSIONNELLE |
À LA TÊTE DU SYNDICAT HÔTELIER MOSELLAN DEPUIS 30 ANS
Inoxydable Jacques Hitzgès
Metz (57) À 66 ans, Jacques Hitzgès vient de rempiler pour un 9e mandat à la tête de l'Union professionnelle de l'industrie hôtelière de la Moselle (Upihm). 30 ans après son arrivée à la tête du syndicat mosellan, il n'a rien perdu de son enthousiasme et de sa gouaille.
Jacques Hitzgès souhaite passer la main. |
Inusable
Jacques Hitzgès. À 66 ans, le président de l'Upihm est toujours
fidèle au poste. 30 ans que cela dure, un record en France. Tout commence en
1976, année où Jacques Hitzgès est élu responsable du syndicat
des cafetiers et hôteliers de Metz. "À l'époque, il y avait 12 syndicats en Moselle", rappelle-t-il. Son
premier grand chantier sera de fédérer les forces vives de la profession.
C'est ainsi que naît le Syndicat départemental de la Moselle en 1982
qui prendra le nom d'Union professionnelle de l'industrie hôtelière de
la Moselle en 1998.
"Aujourd'hui, nous comptons 750 adhérents,
soit 48 % de la profession dans le département. Ceci nous place parmi les 5
ou 6 plus importantes fédérations du pays aux côtés de nos
voisins alsaciens. Notre originalité est d'accueillir une dizaine d'adhérents
de Meurthe-et-Moselle et de Meuse. Pour moi, c'est la preuve que nous sommes bien
structurés avec un service d'accueil de 3 salariés permanents, un avocat-conseil…"
Passer le relais en 2009
Satisfait du chemin parcouru
depuis 30 ans, le bouillonnant et toujours volubile président de l'Upihm estime
avoir "fait son temps". Nul doute que ses prises de position et sa liberté
de ton resteront dans les mémoires. "J'ai effectivement tendance à
dire clairement ce que je pense, et ce n'est
pas à mon âge que je vais commencer à faire des courbettes.
Sur la TVA à 5,5 % par exemple, je pense que nous ne sommes pas allés
assez loin. Il aurait fallu aller au clash. La base attendait beaucoup sur ce dossier."
Sur le problème de sa succession, celui qui
a été promu chevalier dans l'ordre national du Mérite ne pratique
pas non plus la langue de bois : "Il faut du sang neuf. Lors de la dernière
assemblée générale de l'Upihm, je souhaitais passer la main. Mais
aucun candidat sérieux ne s'est présenté. Les gens sont devenus trop
individualistes. Ils n'ont plus le temps de se battre pour les intérêts
communs. C'est un vrai problème de société." Lui espère
qu'Eugène Zirn, nommé vice-président du syndicat en mai, sera l'homme
de la situation. "Je vais mettre à profit les 3 années à venir
pour le préparer à la fonction." Ce sera l'un de ses derniers défis
avec le combat pour la survie des cafés, la lutte contre la prolifération
des hôtels de grandes chaînes et le futur CFA de Metz dont il souhaite
que l'Upihm soit co-gestionnaire.
JT/JBP zzz74v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2992 Hebdo 31 août 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE