du 5 octobre 2006 |
HÉBERGEMENT |
APRÈS LA VENTE DE LA CHAÎNE ÉCONOMIQUE B & B EN 2003
LE GROUPE BRETON SOFIBRA 'VOGUE' SOUS LE PAVILLON OCEANIA HOTELS
La famille Branellec aurait pu quitter le 'navire' de l'hôtellerie après la cession de B & B. Loin s'en faut. En 4 ans, le groupe a augmenté son nombre de chambres de 47 % et totalise 22 hôtels. Des unités réorganisées sous une marque ombrelle (Oceania Hotels) en 3 catégories : Escale Oceania, Oceania et Oceania Style.
Gurvan Branellec, président d'Oceania Hotels : "2 à 3 hôtels supplémentaires par an, c'est un rythme qui nous conviendrait bien." |
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Chez
les Branellec, on aime le vent, la tempête et le 'grand large'. Plutôt
normal pour une famille originaire de Bretagne. Après la vente en 2003 de l'enseigne
économique B & B - fondée en 1990 par François Branellec totalisant
108 unités au moment de la cession - au fonds d'investissements britannique
Duke Street Capital (lequel l'a cédé depuis lors à Eurazéo),
le 'clan' aurait pu, en l'occurrence, le prendre 'le grand large' et s'embarquer
vers d'autres horizons. "De fait, on disposait des moyens pour partir au soleil.
On a préféré réinvestir et donner une nouvelle impulsion au
groupe qui développait parallèlement à B & B les marques Oceania
et Mascotte", confie Gurvan Branellec qui a succédé à son père
à la tête de la société Sofibra (Société Financière
Branellec).
Une impulsion qui évidemment 'décoiffe'.
Sans en avoir 'l'air', le groupe a effectivement pris des formes au cours des dernières
années affichant aujourd'hui à son 'trois mâts' : 22 établissements
(2/3 étoiles), dont 19 hôtels en propre, 1 en contrat de gestion et 2
sous contrat de commercialisation. En moins de 4 ans, le nombre de chambres est
passé de 1 141 à 1 675, soit une hausse de 47 %. Pas mal pour le jeune
capitaine, âgé de 36 ans, qui, après des études à l'IUT
de Brest et à l'Institut supérieur de gestion de Paris, est parti travailler
de l'autre côté de l'Atlantique (États-Unis) chez Danone, avant
de devenir ensuite directeur de la plus vieille société de foie gras en
Alsace. D'autant que le chiffre d'affaires va lui aussi crescendo. Il atteindra
ainsi les 33 ME HT au terme de l'exercice 2006. Le tout réalisé avec un
équipage 'soudé' comprenant quelque 370 collaborateurs (qui portent des
uniformes signés Armor Lux).
"Si j'ai rejoint l'entreprise familiale
dès 1999, ce n'était pas pour jouer aux osselets", plaisante Gurvan
Branellec. Loin s'en faut. Non seulement Gurvan a procédé à une
remise à plat complète du groupe familial, mais il lui a véritablement
donné un 'second souffle'. Concrètement, le jeune homme - qui travaille
main dans la main avec son père,
toujours
très impliqué dans la conception des produits - a choisi de donner à
Sofibra une nouvelle orientation marketing en créant une marque ombrelle, Oceania
Hotels. Un changement conséquent qui s'est logiquement accompagné d'une
réorganisation du portefeuille d'hôtels décliné en 3 catégories
: Escale Oceania (anciens Mascotte),
Oceania Style (hôtels de caractère conservant leur nom comme le Continental
à Brest…) et Oceania (établissements 3 étoiles supérieur).
35 ME ont été
investis dans la rénovation du parc entre 2005 et 2006
"Ce virage marketing
doit donner une véritable culture d'entreprise à notre groupe, et améliorer
notre visibilité ainsi que notre notoriété", estime Gurvan Branellec.
Question visibilité, il n'y a pas de souci à avoir, "ça va
assurément le faire". D'autant que tout ce qui touche de près ou de
loin à la nature et au bien-être - thèmes chers au coeur d'Oceania
Hotels - s'avère actuellement très tendance. En outre, le groupe finistérien
a fait subir à ses unités de profondes cures de jouvence. En 2005 et
2006, quelque 35 ME ont ainsi été investis dans le parc existant. Nouveaux
concepts de chambres, restaurants, salles de réunion… Un vent de renouveau
souffle sur l'entreprise familiale.
Fort de cette 'nouvelle image'
dont le vaisseau amiral s'est amarré à quelques pas du Parc des Expositions
porte de Versailles à Paris, le groupe Oceania Hotels devrait naturellement
poursuivre sa 'route' (pas du Rhum). "2 à 3 hôtels supplémentaires
par an, c'est un rythme qui nous conviendrait bien", estime Gurvan Branellec.
Claire
Cosson zzz36i
Un vaisseau amiral de 250 chambres à
Paris, porte de Versailles
François
Branellec est un homme de terrain, bourré d'imagination. Il l'a prouvé
par le passé en créant B & B. |
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L'Hôtellerie Restauration n° 2997 Hebdo 5 octobre 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE