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	du 19 octobre 2006	VINS

L'UNION DE LA SOMMELLERIE FRANÇAISE EN CONGRÈS

LA FORMATION, CLÉ DE L'AVENIR

Nîmes (30) Deux jours durant, dimanche et lundi, 200 professionnels ont dégusté, débattu et encouragé la future génération de sommeliers.

Serge Dubs, au centre, a accueilli les 2 représentants de l'association créée en Corse.

À un an du congrès du centenaire de l'Union de la sommellerie française (les 10, 11 et 12 novembre 2007, à Paris), 200 sommeliers étaient rassemblés à Nîmes. Ils répondaient à l'invitation de l'association régionale Languedoc-Roussillon - Vallée du Rhône-Sud, soutenue par le conseil régional, qui a décidé de prendre une part importante dans la promotion des produits agroalimentaires produits entre Rhône et Pyrénées. Dans le Gard, ils ont donc entrepris une découverte approfondie des différentes appellations. Outre une dégustation proposée dans l'enceinte du prestigieux Carré d'Art, musée nîmois, ils ont aussi approché le terrain sur le plateau des Costières de Nîmes au cours d'une autre dégustation et d'un déjeuner pris au Château d'Or et de Gueules.
Professionnel et convivial, ce congrès annuel a aussi été l'occasion d'évoquer la préparation du concours du Meilleur sommelier de France, les 12 et 13 novembre 2006 à Strasbourg. Les 6 candidats ont d'ailleurs été réunis en séminaire à Thannenkirch pour une mise en condition à laquelle était associé Éric Zwiebel, le candidat français pour le prochain concours mondial. Serge Dubs, président national de l'UDSF, a aussi évoqué l'arrivée de Frédéric Devautour à la présidence de la région Poitou-Charentes - Sud-Vendée, ainsi que la création de l'Association des sommeliers de Corse, dont le premier responsable est Paul Bordigoni.

Des craintes et beaucoup d'espoir
L'assemblée générale, elle-même, permettait d'aborder notamment le sujet de fond que constitue la formation. L'occasion pour Didier Crato (président de la région Nice-Côte d'Azur-Provence) de tirer la sonnette d'alarme. "Le rectorat de l'académie de Nice a annoncé son intention de fermer toutes les formations complémentaires attachées aux métiers de l'hôtellerie et de la restauration à la rentrée 2007. Celle de sommellerie ne sera pas épargnée, et cette attitude, qui répond à une volonté de réduire les postes d'enseignants, confirme la distance qui existe entre l'Éducation nationale et les professionnels." L'UDSF a envisagé de se mobiliser face à cette décision. Tout n'était cependant pas aussi inquiétant lors des débats. Une initiative prise par la région d'accueil du congrès a ainsi permis d'inviter un jeune sommelier par région (en formation ou déjà entré dans la vie professionnelle). "Notre but n'est pas de nous réunir entre anciens combattants mais bien de préparer l'avenir avec eux", a souligné Michel Hermet, président hôte de la manifestation.
Ils étaient donc 20 appelés à débattre autour de leur approche de ce métier qu'ils découvrent et de son avenir. Une rencontre dont les jeunes eux-mêmes ont tiré les conclusions. Ils ont insisté en particulier sur la relation chef de cuisine, sommelier, goût du client ; souligné le rôle important qu'ils ont à jouer dans la liaison entre le vigneron et le client ; se sont interrogés également sur les conséquences de la crise viticole sur leur métier, et souhaité qu'à leur entrée dans l'UDSF, un sommelier référent leur soit associé.
Ce congrès a d'ailleurs permis de récompenser l'un d'entre eux dans le cadre de la 2^e édition du prix Vocation Sommelier soutenu par le groupe Baron Philippe de Rothschild. C'est Miriam Moreno, élève du lycée professionnel de Nice, qui a décroché cette récompense offerte sous la forme d'un voyage dans l'un des vignobles du groupe, devant Florian Balzau (Tours) et Jean-Émile Lebret (Paris).
Jean Bernard zzz46f zzz14

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L'Hôtellerie Restauration n° 2999 Hebdo 19 octobre 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE