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L'AUBERGE DE NOVES A FÊTÉ SON DEMI-SIÈCLE

Noves (13) La réputation de cette belle maison provençale est un atout, mais son propriétaire veut en rajeunir l'image afin d'élargir sa clientèle.

André et Robert Lalleman, une passation de pouvoirs en douceur afin d'assurer la pérennité d'une grande maison.

L'Auberge de Noves, entre Avignon et Arles, est noyée dans la verdure, au sommet d'une colline. Elle fut créée en 1955 par Robert (assureur) et Suzanne (teinturière) Lalleman qui déplaçaient sur la rive gauche du Rhône le restaurant qu'ils avaient lancé quelques années plus tôt à Sauveterre (Gard) et qui comptait déjà 2 étoiles.
L'Auberge poursuivit dans cette voie gastronomique sous la baguette de Roger-Alexandre Charpentier. Un chef reconnu et dont la qualité de la cuisine fut récompensée par 3 étoiles au guide Michelin en 1958. Ce couple d'autodidactes avait alors compris qu'un hôtel était en province la meilleure garantie d'assurer un volume régulier de clientèle au restaurant.
En 1972, André Lalleman, leur fils, prenait la relève et développait cette maison pour lui donner l'image qu'on lui connaît aujourd'hui. Il développait aussi la politique d'achats de vins prestigieux voulue par son père. La cave allait compter jusqu'à 60 000 bouteilles et devenir l'une des plus belles de l'Hexagone.
Le 'patron' des lieux est désormais Robert Lalleman. Il porte le même prénom que son grand-père, mais à l'inverse de son aïeul, il a choisi dès le départ de faire carrière devant les fourneaux.

Animations, traiteur et promotion
"J'ai conscience que c'est un héritage lourd à porter même si je commence à maîtriser l'ensemble du sujet. Mais après 40 à 50 ans de réussite derrière vous, il est clair que l'on vous attend au tournant et que l'on vous juge sur tout ce que vous faites", explique-t-il. Afin de ne pas être seulement tributaire de ce passé prestigieux, Robert Lalleman a décidé de marquer sa différence. Pour fêter ce cinquantième anniversaire, il a choisi de créer une palette d'animations sur des thèmes différents. Organisant une soirée autour des cuisines du monde, une autre associant les traditions gastronomiques du Sud-Est et du Sud-Ouest, puis partageant sa passion pour la tauromachie. Mi-juin, il invite ses clients à découvrir la cuisine maraîchère avant, début juillet, d'offrir une journée familiale qui laisse une large place aux enfants.
Bouger cela veut dire aussi transformer cette maison. "Au cours de l'hiver, nous allons réaliser des travaux au salon en y ajoutant une cheminée et, dans le même temps, refaire l'une de nos 23 chambres. Ce sera une sorte de chambre témoin qui nous permettra de tenir compte de l'avis des clients pour modifier ensuite l'ensemble de l'hôtel." Robert Lalleman va également développer un service traiteur autour de 3 menus (exotique, régional, gastronomique) et se lancer dans l'organisation de cours de cuisine.
"Enfin, je veux aller à la rencontre des clients, et j'ai choisi Lyon comme ville pilote. Je veux monter un partenariat avec la presse et les agences de voyages locales pour développer des produits spécifiques. En fonction des résultats, nous nous rapprocherons de Rennes, Bordeaux, Toulouse et même Paris. Il s'agit notamment de démontrer que la Provence est toute proche de ces grandes capitales régionales et d'en profiter pour rajeunir l'image de l'Auberge en touchant une clientèle d'actifs attirés par des courts séjours."
On peut avoir 50 ans et beaucoup de projets pour l'avenir.
Jean Bernard zzz22v

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