du 30 novembre 2006 |
PERSPECTIVES |
DES CONTRAINTES DE PLUS EN PLUS NOMBREUSES POUR LES DISCOTHÈQUES
Un métier grignoté par la réglementation
Les professionnels de la nuit du Puy-de-Dôme découvrent que leur métier devient de plus en plus technique, tourné vers l'application du droit et des réglementations.
À la tribune, Jean-Paul Combes, président des discothécaires du Puy-de-Dôme et de l'Allier, Dominique Lepidi, directeur de cabinet du préfet, et Didier Müller, président de l'Umih 63. |
Pas
question d'avoir des bougies, des vraies bougies avec leur flamme de bougie sur
un gâteau pour fêter un anniversaire. Car, tout ce qui est flamme, feu,
est strictement interdit dans les discothèques, tout comme les feux d'artifices,
les brouillards artificiels, etc. Sauf autorisation spéciale via la commission
de sécurité et la mairie. C'est ce qu'a rappelé le représentant
des pompiers lors de l'assemblée générale des discothèques du
Puy-de-Dôme et de l'Allier à Pérignat-les-Sarliève (63).
Métier de plus en plus complexe, les professionnels
de la nuit ont aussi longuement écouté Dominique Lepidi, directeur de
cabinet du préfet de région et du Puy-de-Dôme, sur la discrimination,
les tapages nocturnes, l'alcool, etc. "Le but, ce n'est pas d'aller gendarmiser,
mais vous avez un rôle majeur à jouer dans la prévention",
a-t-il lancé, rappelant que plus de la moitié des accidents mortels sont
liés à l'alcool. Il a malgré tout souligné que, de plus en
plus souvent, "celui qui conduit ne boit pas". C'est une évolution,
"mais il ne faut pas baisser la garde".
L'État veut une charte de bonne
conduite
L'administration attend
donc des projets concrets de sensibilisation contre l'abus d'alcool au volant. Jean-Paul
Combes, président des discothécaires du Puy-de-Dôme et de l'Allier
(l'Aquarius à Pont-du-Château), n'a pas manqué de rappeler que
les discothèques du Puy-de-Dôme allaient continuer les opérations
'taux zéro au volant'.
Sur la discrimination, le directeur
de cabinet a déclaré que "le préfet Dominique Schmitt souhaite
une charte de bonne conduite entre l'État et les discothèques",
pour que tout soit bien cadré. Le commissaire Alain Braud a précisé
que dans les affaires de discrimination, "une fois sur deux, les accusations
se retournent contre le plaignant. Nous savons faire la part des choses. Il a ajouté
que pour lui, c'est tolérance zéro. Il n'est pas question de pénaliser
ceux qui respectent les règles en laissant les autres faire n'importe quoi".
Et pour le bouquet final, Yves Bougeard,
conseiller auprès du président de l'Umih, a dressé en quelques phrases
ce qui
attend les discothécaires
demain : formation obligatoire pour tous ceux qui vendent de l'alcool pour les nouveaux
exploitants (rachat ou création d'entreprise) ; certificat de qualification
professionnel pour les portiers "et un portier sans sa carte, cela relèvera
du pénal", a-t-il ajouté.
Au final, les professionnels montrent un
certain ras-le-bol : augmentation sans fin des contraintes et difficultés de
plus en plus pesantes pour travailler…
Pierre
Boyer
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Syndicat des discothécaires du Puy-de-Dôme
et de l'Allier
Umih 63
Tél. : 04 73 91 52 62
fdih63@wanadoo.fr
www.hotels-puy-de-dome.com
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