du 14 septembre 2006 |
CONJONCTURE |
Les revenus par chambre disponible (RevPAR) sont tous orientés à la hausse, qui résulte d'une croissance de la demande pour les 4 étoiles et des prix moyens pour les 2 et 3 étoiles.
Claire Cosson
BAROMÈTRE L'HÔTELLERIE RESTAURATION/BDO MG HÔTELS & TOURISME - 1ER SEMESTRE 2006
L'hôtellerie française redresse la tête
Thierry
Breton, ministre de l'Économie et des Finances, baigne dans l'euphorie. Le
produit intérieur brut (PIB) a progressé plus vite que prévu au 2nd
trimestre : entre + 1,1 et 1,2 %. Parallèlement, le taux de chômage a
reculé à 9 % en juin. Cerise sur le gâteau : l'inflation demeure
limitée à 1,9 % sur un an à la fin juillet. De quoi amener l'intéressé
à déclarer : "Tous les clignotants sont passés au vert."
Un 'vert' dont tous les acteurs économiques ne voient pas la couleur, notamment
les restaurateurs indépendants.
Par contre, les hôteliers
profitent bel et bien de ce rebond. Quelles que soient les catégories d'hôtels, le revenu par chambre
disponible (RevPAR) s'affiche ainsi à la hausse au terme des 6 premiers mois
de l'année selon le baromètre du cabinet BDO MG Hôtels & Tourisme.
À commencer par les établissements haut de gamme parisiens (4 étoiles),
dont le RevPAR cumulé a grimpé de 10,8 % à 173 E. Un mouvement
haussier dont bénéficient en particulier le segment 4 étoiles supérieur
(+ 12,4 %) et celui des hôtels de charme (+ 13,4 %). Un score d'autant plus
encourageant qu'il provient d'un accroissement de la demande. Le taux d'occupation
(TO) moyen des 4 étoiles de la Ville lumière a de fait gagné 8,6
% à fin juin 2006 par rapport à la même période de l'année
précédente, atteignant 72,3 %. Outre davantage de clients, on constate
un maintien du niveau des prix moyens chambre (RMC HT) dans les 4 étoiles de
la capitale, qui s'améliore sur la période donnée de 2,1 % à
240 E.
Rebond du taux
d'occupation dans les 4 étoiles de province
S'agissant de l'hôtellerie
milieu de gamme (2/3 étoiles), la donne est globalement bien orientée.
En témoigne la hausse du RevPAR qui s'échelonne de 1,5 % pour les unités
2 étoiles (52 E) à 5,8 % pour les 3 étoiles supérieur (99
E).
En province (hors Côte
d'Azur), les établissements haut de gamme affichent eux aussi une croissance
soutenue de leur RevPAR (+ 7,8 %) grâce à une amélioration cumulée
du TO (+ 4,9 %) et du prix moyen chambre (+ 2,7 %).
Les hôtels 2/3 étoiles ne
sont pas tout à fait logés à la même enseigne. Leur RevPAR
respectif augmente dans des proportions moindres : + 2 % pour les 3 étoiles
et + 1,7 % pour les 2 étoiles. Léger rebond dû pour l'essentiel
à une augmentation des prix moyens.
<
zzz20h
Article précédent - Article suivant
Vos questions et vos remarques : Rejoignez le Forum des Blogs des Experts
L'Hôtellerie Restauration n° 2994 Magazine 14 septembre 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE