du 18 janvier 2007 |
L'ÉVÉNEMENT |
Sondage
express L'Hôtellerie Restauration a organisé un sondage express du mardi 5 au mardi 12 décembre sur la page d'accueil de son site www.lhotellerie.fr afin de savoir ce que les employeurs, mais aussi leurs employés, souhaitaient voir négocier en termes d'aménagement du temps de travail dans la profession des CHR : 35 heures avec paiement des heures supplémentaires
? Les employeurs ont répondu à Les salariés ont répondu à Contrairement aux idées reçues, les salariés
sont prêts à travailler sur la base de 39 heures et de bénéficier
en contrepartie de jours de congé supplémentaires. Sentiments aussi largement
partagés par leurs employeurs. |
NÉGOCIATIONS SUR LE TEMPS DE TRAVAIL
JOURS FÉRIÉS GARANTIS CONTRE 6e SEMAINE DE CONGÉS PAYÉS
L'Umih, le GNC et le Synhorcat ont fait de nouvelles propositions aux 5 syndicats de salariés. Ils maintiennent la majoration des heures supplémentaires dès la 36e heure avec une majoration du taux à 20 % à partir de la 40e et proposent 3 jours fériés supplémentaires par rapport à la convention collective de 1997.
Il
ne reste plus que deux réunions en mixte paritaire fixées respectivement
le 22 et 31 janvier prochain pour que les partenaires sociaux de la profession parviennent
à s'entendre sur la conclusion d'un nouvel accord sur le temps de travail
dans la profession de l'hôtellerie-restauration.
C'est la raison pour laquelle les partenaires
sociaux ont décidé d'accélérer le rythme des réunions et
de se retrouver en bilatéral. En effet, au niveau des organisations patronales,
deux positions sont revendiquées. La Fagiht et la CPIH souhaitent voir maintenir
la durée du travail à 39 heures, sans majoration des heures supplémentaires
de la 36e à la 39eheure, mais en contrepartie, les
salariés bénéficient d'une 6e semaine de congés payés
conventionnels. Ce qui revient à maintenir les heures d'équivalence
dans la profession.
Quant à l'Umih, le GNC et le
Synhorcat, ils présentent un projet d'accord commun qui reconnaît le
principe de l'abandon des heures d'équivalence. Dans leur projet, la durée
du travail est maintenue à 39 heures, mais avec une majoration des heures
à partir de la 36e heure travaillée. Par contre, dans cette
proposition, il n'est plus fait mention de la 6e semaine de congés
payés ni des 2 jours fériés supplémentaires octroyés par
l'accord du 13 juillet 2004. Mais pour les 3 syndicats de salariés signataires
de l'accord de 2004 (FO, la CFTC et la CGC), il n'est pas question de ne pas retrouver
le minimum des avancées sociales prévues par l'accord de 2004.
Lundi 15 janvier, dans les locaux du
Synhorcat, rue de Gramont, les représentants des 3 organisations patronales,
l'Umih, le Synhorcat et le GNC, prenant en compte certaines revendications des salariés,
leur
ont présenté les
modifications qu'ils proposaient par rapport à leur projet initial sur le
temps de travail.
Des jours fériés
supplémentaires
Partant du constat qu'une
des principales revendications sur laquelle bloquent les négociations sur le
temps de travail, ces trois organisations proposent d'accorder 3 jours fériés
supplémentaires par rapport à la convention collective de 1997. La convention
accorde déjà 3 jours fériés en plus du 1er mai,
ce qui donnerait donc 6 jours fériés en plus du 1er mai. Il
est aussi prévu que les salariés à temps partiel puissent bénéficier
de ces jours au prorata de leur temps de travail. En outre, les employeurs auraient
proposé que ces jours soient sécurisés pour les salariés, c'est-à-dire
que si le jour férié tombe pendant un jour de repos hebdomadaire, le salarié
puisse récupérer ce jour.
Pour les majorations des heures
supplémentaires, s'ils maintiennent la majoration à 10 % pour les 4
premières heures effectuées entre le 36e et la 39e,
ils proposent que cette majoration soit de 20 % pour les 4 suivantes au lieu du
taux minimal prévu par le Code du travail qui est de 15 %.
Ils proposent une grille de salaires
et s'engagent à ouvrir des négociations dès le second semestre
2007 afin de la réviser. Il est aussi prévu de rajouter un article sur
le chèque vacances et un titre sur la retraite.
"Nous avons fait de nouvelles propositions
sur l'aménagement du temps de travail, nous transmettrons ces propositions
écrites mercredi prochain à nos partenaires sociaux", déclare
Didier Chenet, président du Synhorcat, qui constate : "Pour l'instant, nous
continuons d'avancer unis au sein de ces 3 organisations patronales. Même si nous avons une vision différente,
on essaie de trouver un terrain d'entente."
Ces avancées sont encore insuffisantes pour les salariés
Pour la CFTC, les employeurs
ont fait un pas en avant, même si celle-ci constate que les jours fériés
n'ont pas la même valeur que les jours conventionnels. Attendant la proposition
écrite des employeurs, qui doit être transmise mercredi, elle souhaite
débattre de cette proposition avec ses adhérents.
Par contre la CGT est beaucoup
plus vindicative. "On repart pour des négociations qui gardent le même
ton : un vaste écran de fumée. Cette proposition est inacceptable pour
nous, car elle est inférieure à celle de 2004 que nous avions déjà
refusé de signer. Proposer d'augmenter le nombre de jours fériés
à la place des jours conventionnels n'a pour seule finalité que d'imposer
des obligations pour les petites entreprises et d'exonérer les grandes entreprises",
précise son représentant, Stéphane Fustec.
Maintenant sa position, FO veut retrouver
les 6 jours conventionnels négociés et obtenus par l'accord de 2004. Son
délégué, Denis Raguet, insiste : "Coûte que coûte,
on défendra ces jours conventionnels en allant jusqu'au bout des négociations
afin de trouver une solution pour que ces jours soient attribués d'une façon
claire et lisible pour tous."
Quant à Bernard Luminet, de
la CFE/CGC, il regrette que les employeurs ne veuillent pas négocier en faisant
la différence entre les entreprises de plus de 20 et de moins de 20 salariés.
Tout en déplorant que "les employeurs reprennent la flexibilité prévue
par les accords de 2004, mais pour les avantages sociaux accordés aux salariés,
ils prennent comme base la convention collective de 1997 et non plus le texte de
2004".
La CFDT, pour sa part, déclare
que les discussions ont été positives lors de cette rencontre, même
si elle attend de voir comment les suggestions des salariés seront prises en
compte dans la nouvelle proposition écrite des employeurs.
Pascale
Carbillet
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Il faudra
attendre le 1er janvier 2008 pour l'Interlocuteur social unique
La mise en place de l'Interlocuteur social
unique (ISU) pour les indépendants a été reportée au 1er
janvier 2008. |
Voir l'article qui
suit sur le sujet :
Négociations sur le
temps de travail, trop de propositions tuent les négociations (n° 3013
du 25 janvier 2007)
Voir l'article qui
précède sur le sujet :
Les
questions de la semaine - Spécial temps de travail
(n° 3011 du 11 janvier 2007)
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L'Hôtellerie Restauration n° 3012 Hebdo 18 janvier 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE