du 15 mars 2007 |
VIE PROFESSIONNELLE |
LA CPIH EN CONGRÈS NATIONAL À POITIERS LES 26 ET 27 MARS
Pour Jean-François Girault, la Confédération doit "agir pour ne pas subir"
Les représentants des départements de la Confédération des professionnels indépendants de l'hôtellerie (CPIH) vont se réunir la dernière semaine du mois à Poitiers pour leur 37e congrès annuel. Leur président national, Jean-François Girault, seul candidat à sa propre succession, met l'accent sur 4 dossiers : la loi antitabac, la transmission du savoir, le bilan des entreprises et le tourisme rural. Et une ligne de conduite commune : 'Agir pour ne pas subir'.
Propos recueillis par Sylvie Soubes
Jean-François Girault : "La Confédération aujourd'hui, c'est une progression de 3 à 5 % des adhérents sur 6 ans. Notre représentativité est indéniable, avec une implantation territoriale qui couvre tous les métiers des professionnels indépendants." |
L'Hôtellerie
Restauration : Dans quel esprit
abordez-vous ce 37e congrès ?
Jean-François
Girault : C'est un congrès
volontairement et exclusivement tourné vers l'avenir. Son thème : 'Agir
pour ne pas subir'. C'est dans cet esprit que nous avons retenu le principe de 4
tables rondes interactives avec la salle. Nous voulons donner à nos adhérents
des moyens et des réponses aux réglementations auxquelles nos métiers
sont confrontés de plus en plus contraignantes. Nous aurons des intervenants
pointus dans leur domaine et l'échange avec la salle sera privilégié.
Vous savez, nous ne sommes plus dans un registre conflictuel ou de réclamation.
Les départements veulent des solutions concrètes à l'exploitation
des entreprises.
Les dossiers sont nombreux… Lesquels avez-vous
retenu et pourquoi ?
4 sujets ont été retenus. Chacun a fait
l'objet d'une question que nous sommes allés poser aux députés membres
du groupe de travail sur l'hôtellerie à l'Assemblée nationale.
Nous avons recueilli leurs réponses et elles seront dévoilées en
préambule aux tables rondes. Le premier débat porte sur la loi antitabac,
et la question a été la suivante : "Face à la nouvelle réglementation
concernant l'interdiction de fumer dans les CHR, quelles mesures compensatoires
pourrait-on envisager pour pallier la baisse du chiffre d'affaires annoncé
?" Cette mesure est d'autant plus complexe qu'elle est perçue par une
bonne partie des professionnels comme une atteinte à leur activité professionnelle.
Nous aurons parmi les participants un professeur en médecine spécialisé
dans la tabacologie et le député de Belfort, Michel Zumkeller. Deuxième
temps fort : la transmission du savoir et la promotion de nos métiers. Seront
abordés l'importance de l'agroalimentaire dans notre secteur d'activité,
le rôle du tutorat, la mise en place du permis de licence, l'identification
de la profession par le titre de maître restaurateur. Question associée
: l'apprentissage est une excellente école de formation, chacun le reconnaît.
En revanche, celui-ci souffre d'un défaut d'image : quelles mesures envisagez-vous
pour lui redonner ses lettres de noblesse ?
Vous allez, je crois, vous pencher
aussi sur la santé des bilans. La baisse de la TVA est-elle toujours pour vous
d'actualité ?
Bien sûr. La surcharge de TVA
qui pèse sur certains de nos métiers et l'impact de la masse salariale,
très importante chez nous, ont une incidence redoutable. Un professionnel ne
peut pas et ne doit pas laisser de côté son bilan. S'il le fait, et malgré
la qualité de sa prestation, il est voué à l'échec. Il doit
être visionnaire à moyen et long terme, que ce soit dans sa politique
salariale ou d'investissement. Un patron doit être à la fois optimiste
pour mener l'entreprise dans la bonne direction et conscient que tout peut être
remis en cause du jour au lendemain. Il doit prévoir des soupapes de sécurité
et ce n'est pas facile. D'où cette formulation
aux députés : aujourd'hui, les TPE et PME sont victimes du poids des charges
sociales et fiscales. Afin de permettre à celles-ci de développer encore
davantage leurs offres d'emploi, ne pourrait-on pas transférer l'assiette de
ces charges sur d'autres bases que celles des salaires ? S'agissant de la TVA, êtes-vous
favorables à l'application d'un taux réduit à 5,5 % sur la base
du principe de subsidiarité ? Leurs réponses sont intéressantes,
vous verrez. Le dernier débat sera consacré au tourisme rural, qui est
source de développement économique, et qui permet le maintien et le développement
d'activités dans les communes. Ces établissements doivent être aidés
dans leur mise en conformité aux nouvelles normes, et nous avons cherché
à savoir quelles pourraient être ces aides. Toutes les réponses
que nous avons eues vont être analysées et commentées par les adhérents
à partir de leur département. L'idée, c'est également de rassembler
des témoignages de professionnels, et de profiter des expériences des
uns et des autres. Aujourd'hui, seuls le dialogue et l'échange de connaissances
peuvent faire avancer les choses.
Vous êtes à l'aube
d'un 3e mandat à la tête de la Confédération.
Quel regard portez-vous sur la profession, sur votre organisation patronale ? Et
qu'est-ce qui vous a fait choisir Poitiers comme lieu de rendez-vous en 2007 ?
Si nos professionnels travaillent à
horaires décalés, il faut cesser les propos d'arrière-garde. Dans
nos métiers, le Smic est meilleur, et la vocation l'emporte. C'est le message
que la Confédération fait passer. Pourquoi Poitiers ? Eh bien, je reste
dans une logique géographique, qui prend en compte le dynamisme local. Après
Blois, Versailles et Chaumont, nous retrouvons l'Ouest avec une équipe très
active, menée par un président qui en veut. Nous voulons toucher un maximum
de personnes et nous envisageons même un prochain congrès en Martinique,
où nous avons une représentation très forte. La Confédération
aujourd'hui, c'est une progression de 3 à 5 % des adhérents sur 6 ans.
Notre représentativité est indéniable, avec une implantation territoriale
qui couvre tous les métiers des professionnels indépendants.
Mémo
Le 37e congrès de la CPIH aura lieu les 26 et
27 mars à Poitiers.
Lundi matin : élections ; après-midi : réunion
des conseils de branche.
Mardi : 3 débats en matinée, 1 l'après-midi.
On attend notamment la présence de l'ancien Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin.
Renseignements complémentaires sur le site
www.cpihfrance.com
ou par mail cpih@wanadoo.fr
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Élections à la Confédération Le 37e congrès de la CPIH est aussi un congrès électif. Les électeurs devront choisir leurs futurs représentants pour un mandat de 3 ans. Peu de surprises à prévoir, un seul candidat postule par branche. Et Jean-François Girault reste l'homme fort incontesté du syndicat au niveau national. À la présidence générale
: Jean-François Girault (Sarthe), candidat à sa propre succession. |
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L'Hôtellerie Restauration n° 3020 Hebdo 15 mars 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE