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du 29 mars 2007
VIE PROFESSIONNELLE

EN ASSEMBLÉE GÉNÉRALE À BAYONNE

Les professionnels basques haussent le ton après un arrêté qui limite les horaires d'ouverture

C'est à la Maison des Associations de Bayonne que s'est déroulée la semaine dernière l'assemblée générale annuelle de l'Umih Pays Basque. Plus de 200 entreprises étaient représentées, de la thalassothérapie au café de campagne. Parmi les sujets 'chauds' : l'arrêté préfectoral du 26 janvier 2007 réduisant les horaires d'ouverture des établissements de nuit. Le point avec Roland Héguy, président du syndicat.
Propos recueillis par Sylvie Soubes

L'Hôtellerie Restauration : Le sous-préfet a quitté la salle devant le mécontentement des professionnels qui s'estiment trahis par l'arrêté du 26 janvier qui réduit les horaires d'ouverture dans le département. Comment jugez-vous la situation ?
Roland Héguy : Cet arrêt avance la fermeture des discothèques à 5 heures au lieu de 6 heures en accordant une dérogation d'heure seulement pendant la période d'été, et recule les heures d'ouverture des bars dits 'after'. Il n'autorise plus l'ouverture des débits de boissons jusqu'à 3 heures en période estivale. Ce qui impose aux établissements de cesser de servir à partir de 1 h 30 (pour fermer à 2 heures). En fait, les pouvoirs publics veulent instaurer 1 heure de vide entre 5 et 6 heures. Mais que va-t-il se passer ? Une sortie massive et incontrôlable à 5 heures avec des déplacements possibles vers l'Espagne où il n'y a pas la même réglementation. Même analyse concernant les cafés dont l'activité terrasse en soirée fait partie du mode de vie des jeunes qui, je vous le rappelle, ne boivent pas tous de l'alcool quand ils se retrouvent au bistrot. Seulement 20 % de l'alcool vendu en France est consommé dans les CHRD. Qu'en est-il de la grande distribution, des commerces alimentaires de nuit, des stations-services qui vendent de l'alcool en grande quantité sans personnel formé ? Le sénateur-maire de Biarritz, Didier Borotra, doit rencontrer le préfet. Il souhaite rappeler l'importance qu'une ville balnéaire apporte à ses établissements de nuit, qui constituent un élément indispensable à l'animation de la ville et au bon accueil des touristes. Je vous rappelle que l'Umih et la profession s'engagent aux côtés de l'État concernant l'abus d'alcool, notamment avec la mise en place du permis d'exploitation.

Vous êtes un fervent partisan du contrat de croissance…
Et je l'ai rappelé. Je me suis aperçu que les professionnels ne connaissent pas tous les volets de ce contrat. Bien sûr les aides forfaitaires à l'emploi qu'il comprend sont essentielles. Les négociations menées nous mettent en position d'attente forte en matière de baisse de TVA. Le contrat formule en toutes lettres que ces aides sont transitoires jusqu'à l'obtention de la baisse de la TVA. À côté, ce contrat prévoit un vrai soutien à l'insertion professionnelle des jeunes dans le cadre de l'apprentissage. Il instaure une aide à l'emploi d'extras pour les petites entreprises et la création de nouveaux mécanismes de financement des murs du secteur. Il doit aussi permettre la création d'un médiateur départemental auprès de chaque préfet. L'État s'est aussi engagé à renforcer les actions de promotion à l'étranger de Maison de la France et à accélérer fortement la mise en place du plan Qualité Tourisme… Tout ceci joue en notre faveur.

Dans un courrier adressé aux maires du Pays Basque, au président du conseil général et au président du CDT, vous annonciez l'année dernière avoir alerté les autorités sur la disparition des petits établissements situés en zone rurale. Qu'en est-il du dossier ?
Le conseil général nous a entendus et a débloqué une enveloppe conséquente pour les zones rurales afin d'accompagner l'exploitant, après diagnostic, à moderniser son établissement, à le mettre aux normes ou à le transmettre dans de bonnes conditions. Mais un problème demeure : faut-il travailler toute sa vie pour acquérir un bien que nos enfants devront payer à nouveau ? Nous devons évaluer les opportunités de transmission et de reprise. Je crois qu'il convient d'instaurer un plan d'urgence pour mobiliser l'ensemble des institutions. Nous devons renforcer les partenariats entre la profession et la puissance publique dans le cadre d'une stratégie de promotion offensive et concertée.

Le plan de logements pour les saisonniers a-t-il pris forme comme vous le souhaitiez ?
Avec le maire de Bidart, nous avons décidé de réserver 14 studios meublés neufs à des loyers attractifs et dans des conditions d'hébergement dignes de ce nom. Ils sont dédiés aux jeunes qui travaillent dans les CHR et seront disponibles à partir de juin prochain. D'autres maires vont nous suivre dans cette voie.
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L'Hôtellerie Restauration n° 3022 Hebdo 29 mars 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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