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	du 5 avril 2007	L'ÉVÉNEMENT

RENCONTRES INTERNATIONALES DE LA GASTRONOMIE

PLUSIEURS NATIONALITÉS, UN SEUL LANGAGE

Toulouse (31) La cuisine n'a pas de frontières : 21 chefs de 12 nationalités différentes l'ont souligné, de lundi à mercredi à Toulouse, lors de la deuxième édition des Rencontres Internationales de la Gastronomie.

Didier Elena (à droite) et Carlo Crisci.

Même si derrière chaque chef, il y a une histoire, une personnalité et une cuisine différentes, cette diversité constitue un lien à partir du moment où les cuisiniers partagent la même passion", a affirmé Michel Sarran (2 étoiles Michelin), cofondateur des Rencontres. Et dans cette affirmation d'une cuisine sans frontières, les chefs ont insisté sur le rôle central du produit. Didier Elena (Les Crayères, 2 étoiles Michelin), témoignant de son expérience américaine, a affirmé qu'il ne faut pas "comparer un produit d'un pays à l'autre, mais chercher le meilleur produit là où l'on se trouve". Pour Carlo Crisci (Suisse, 2 étoiles Michelin), "la cuisine, c'est la mise en valeur du produit, pas de la technique". Claude Bosi (France, 2 étoiles Michelin), installé en Grande-Bretagne depuis 10 ans, a souligné que "si l'Angleterre n'a pas de racines culinaires fortes, elle n'en a pas moins des produits de grande qualité". Ramon Freixa (Espagne, 1 étoile Michelin à Barcelone) a indiqué que "la cuisine se découvre, se mange sur le lieu où elle naît". À Reims depuis bientôt 2 ans, Didier Elena fait désormais du champagne le protagoniste d'un menu. "Au-delà de son côté festif en apéritif ou en fin de repas, un champagne minéral peut jouer au coeur d'un repas le rôle d'un vin." Carlo Crisci utilise des produits de son pays : "Des margelus, parmi les champignons les plus parfumés que je connaisse", a-t-il dit. Claude Bosi a rappelé que "les girolles et les fromages que l'on trouve en Angleterre n'ont rien à envier aux mêmes produits français". Jean-François Piège (Le Crillon, 2 étoiles Michelin) a insisté sur la notion de "cuisine populaire qui est, a-t-il dit, celle du quotidien".

Atypiques
Les Rencontres de Toulouse ont réussi la gageure de faire cohabiter pendant 3 jours des cuisiniers souvent atypiques et à forte personnalité. Elles ont aussi permis, pour la 2^e année consécutive, de souligner la convivialité qui, très vite, rassemble cette profession.
De l'hôtel au restaurant, démonstration après démonstration, les liens se sont formés entre des cuisiniers qui ne se connaissaient pas pour la plupart, et qui ne se sont pratiquement plus quittés dès leur arrivée à Toulouse. Aussi bien dans le car qui les portait à la découverte d'un restaurant, comme Le Puits Saint-Jacques à Poujaudran, ou durant les démonstrations qui ont rassemblé plus de 600 congressistes. "Cuisiner, c'est une question de réflexion, de sensibilité, de savoir-faire", a souligné Jean-François Piège qui participait aux Rencontres pour la 2^e année consécutive.
Bernard Degioanni zzz16 zzz22v

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L'Hôtellerie Restauration n° 3023 Hebdo 5 avril 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE