du 5 avril 2007 |
ÉDITO |
Savoir écrire
Dans
ce numéro de L'Hôtellerie Restauration,
vous découvrirez les articles écrits par les élèves des
écoles hôtelières lauréats du prix 'L'Hôtellerie
Restauration Campus' destiné
à récompenser les auteurs les plus méritants.
Au-delà des bonnes surprises relevées par un jury
de haute volée (lire pages 36, 37, 38), c'est le constat de la nécessité
de savoir écrire, y compris pour exercer un métier peu littéraire,
ce qui n'est pas un défaut. En clair, il est aujourd'hui indispensable pour
les jeunes qui se destinent à une profession de contact et de relations comme
l'hôtellerie-restauration de savoir s'exprimer avec aisance, tant par la parole
que par la plume. C'est dans cette optique que L'Hôtellerie
Restauration organise ce
concours dont le succès auprès des dirigeants d'établissements d'enseignement,
des professeurs et des élèves s'accroît d'année en année.
Au-delà de la gloire par définition éphémère
et la légitime satisfaction des lauréats, de leurs enseignants, et de
leurs parents, cette opération est d'autant plus essentielle que l'avenir sera
de plus en plus sélectif pour les chercheurs d'emploi qui se retrouvent
le plus souvent à niveau d'égalité sur les compétences techniques,
mais pas forcément sur les façons de s'exprimer. De même que bien souvent
la connaissance d'une ou de plusieurs langues étrangères fait la différence pour le recruteur, la maîtrise de l'expression
orale et surtout écrite est, et sera encore davantage, un atout décisif au cours des prochaines années.
Les promoteurs de l'école obligatoire pour tous, à
la fin du XIXe siècle, avaient parfaitement intégré
l'enjeu de former l'ensemble de la jeunesse à savoir lire, écrire et
compter convenablement. Les élucubrations soixante-huitardes avaient cru bon,
pour le plus grand mal de plusieurs générations, de remettre en cause
ces fondamentaux au nom d'une soi-disant idéologie qui n'était que
le cache-misère d'un vide intellectuel sidéral.
Aujourd'hui que les évidences de bon sens sont enfin reconnues,
il est important d'assurer à tous les jeunes qui embrassent des carrières
dans un métier difficile où les exigences de qualification sont et seront de plus en plus
élevées et diversifiées, de disposer des atouts équivalents
à ceux des bénéficiaires de formations générales
où l'art de la mathématique et de l'écriture sont plus spontanément
mis en valeur.
Un cuisinier comme un réceptionniste ou un maître
d'hôtel ou une gouvernante se doivent aujourd'hui de savoir communiquer,
s'exprimer devant la clientèle comme en public, affronter le grand vent de
l'internationalisation de la profession. Nous espérons, par ce 'campus', contribuer
à cette indispensable ouverture.
L.
H. zzz80
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L'Hôtellerie Restauration n° 3023 Hebdo 5 avril 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE