du 10 mai 2007 |
L'ÉVÉNEMENT |
AFFRONTEMENTS
Les casseurs prennent la Bastille
Paris (XIIe) Les incidents qui ont émaillé la soirée électorale de dimanche se sont reproduits les jours suivants. Leurs auteurs sont de jeunes militants d'extrême gauche, qui ont manifesté leur mécontentement en s'en prenant tous azimuts aux commerces du quartier.
Mercredi matin, les activités avaient repris leur cours, et les traces du saccage des nuits précédentes semblaient presque effacées. La mairie et la préfecture ont tout de suite réagi et fait apposer des panneaux pour remplacer les vitres cassées. Dimanche soir, des groupes de jeunes s'en étaient pris violemment aux vitrines des magasins, cassant, ça et là, quelques devantures de ceux qui n'avaient pas pris la précaution de tirer leur rideau de fer. Heureusement circonscrits à des bris matériels, ces heurts ont cependant secoué un quartier d'ordinaire paisible. Rue de la Roquette notamment, une rue animée qui part de la place de la Bastille (où l'obélisque a été gratifiée de slogans anti-Sarkozy), la vie a repris son cours, mais on s'attend encore cette fin de semaine à de nouvelles échauffourées entre les forces de l'ordre et les casseurs.
Des CRS appelés en renfort
quadrillent le quartier
Car depuis lundi, des renforts
de CRS quadrillent systématiquement les rues adjacentes pour parer à
toute nouvelle recrudescence de violence gratuite. Dès 19 heures, les troupes
sont sur le qui-vive, pour décourager les vandales potentiels. La situation
semble s'être stabilisée et sous contrôle. Si certains riverains
restent philosophes et ne font état que de dégâts matériels
(plusieurs milliers d'euros tout de même pour une simple vitre cassée), d'autres déplorent un manque à
gagner, comme l'An Vert du Décor, un bar-restaurant branché. "Nous
avons été contraints de fermer lundi soir. Heureusement nos équipes
de sécurité se sont postées devant l'entrée pour empêcher
toute casse. Mais le soir, les gens passent leur chemin. On est à - 30 %,
voire davantage par rapport à d'habitude." Il faut dire que les gaz lacrymogènes
ne favorisent pas la promenade nocturne… La Fée Verte, un café-restaurant
qui fait l'angle des rues Popincourt et de la Roquette, a été plus touché
lundi soir, vers 21 h 30, alors même que des clients étaient encore attablés.
Idem pour le caviste Nicolas ou la pharmacie. Reste à souhaiter que les responsables
soient identifiés et que Bastille retrouve sa sérénité.
Véronique
Raisin zzz16 zzz22v
Article précédent - Article suivant
Vos questions et vos remarques : Rejoignez le Forum des Blogs des Experts
L'Hôtellerie Restauration n° 3028 Hebdo 10 mai 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE