du 31 mai 2007 |
RESTAURATION |
AVEC UN CHIFFRE D'AFFAIRES EN HAUSSE DE 12 % EN 2006
LE GROUPE BERNARD LOISEAU CONSOLIDE SON DÉVELOPPEMENT EN HAUT DE GAMME
La société d'hôtellerie et de restauration haut de gamme a réalisé une bonne année 2006 qui se traduit par un bénéfice de 47 000 E. Avec un an d'avance sur ses prévisions initiales, le groupe - coté au compartiment C de la Bourse de Paris - reprend son développement. Une nouvelle adresse ouvrira ses portes en juillet à Beaune (voir L'Hôtellerie Restauration n° 3024).
Patrick Bertron, Dominique Loiseau et Isabelle Proust. |
Décidément,
Dominique Loiseau nous surprendra toujours. On l'a vu : elle a montré un courage
sans faille en reprenant le flambeau de l'entreprise après la disparition brutale
de l'enfant 'terrible' de Chamalières, le célèbre chef cuisinier
- deuxième plus forte notoriété parmi les grands maestros des fourneaux
après Bocuse, selon une toute récente étude de 3S Marketing - Bernard
Loiseau. De là à ce que cette femme de l'ombre, biochimiste de formation
et ancienne collaboratrice de L'Hôtellerie
Restauration, devienne la patronne
avertie d'un groupe coté à la Bourse de Paris, il y avait qu'un pas…
que cette mère de trois enfants a su franchir avec brio.
En témoignent les bons chiffres réalisés
par le Groupe Bernard Loiseau - spécialisé dans la restauration, l'hôtellerie
et la vente de produits alimentaires dérivés - au titre de l'exercice
2006. Pour la première fois depuis trois ans, la compagnie - cotée
au compartiment C (ex-second marché) en décembre 1998 - a en effet renoué
avec les bénéfices. Tout d'abord, les recettes consolidées ont grimpé
de 12 % pour s'élever à 7,8 ME HT. "Nous avons bénéficié
d'une augmentation significative de la fréquentation tant à Saulieu
(+ 18,6 % pour Bernard Loiseau SA) que dans les restaurants parisiens", indique
Dominique Loiseau.
Mieux encore. Poursuivant l'optimisation
de son organisation associée à une maîtrise poussée des coûts,
le Groupe Bernard Loiseau est parvenu à dégager un bénéfice
net de 47 000 E l'an passé. Le tout permettant d'améliorer encore le niveau
de la trésorerie qui dépasse désormais les 4 ME. "Nous avons une
année d'avance sur nos objectifs et toujours pas d'endettement, précise
avec le sourire, Isabelle Proust, directrice générale, dont les qualités
de gestionnaire s'avèrent redoutables. Et de poursuivre : Nous pouvons même
verser un petit dividende de 5 centimes par action."
Passer d'un nom à un
label d'excellence
De quoi satisfaire pleinement
les quelque 1 000 actionnaires du groupe. Venus nombreux (plus d'une cinquantaine)
assister à l'assemblée générale qui se déroulait jeudi
24 mai à Saulieu, il a d'ailleurs fallu, cette année, accueillir ces
derniers dans la salle de cinéma de la ville, les salons du Relais Bernard
Loiseau étant trop petits pour l'assistance. Enthousiaste devant les performances
annoncées par le groupe, l'une des actionnaires présente a été
jusqu'à refuser de percevoir le dividende qui lui était proposé.
Preuve que les sentiments et les finances peuvent - parfois - faire bon ménage.
Pour autant, les dirigeantes
du Groupe Loiseau gardent la tête sur les épaules avec pour seuls buts
la pérennité et le développement de l'entreprise. "L'enjeu aujourd'hui
est : le passage d'un nom attaché à l'homme Bernard Loiseau, à
une marque, un label d'excellence", explique Dominique Loiseau, également
vice-présidente des Relais & Châteaux. Une démarche d'ores et
déjà bien engagée au regard des résultats engrangés jusqu'à
présent. Elle devrait s'accélérer dans l'avenir grâce en particulier
à la mise en place d'une 'base line' appropriée sur chacune des activités
du groupe : "Maison Bernard Loiseau" pour les plats cuisinés et "Un restaurant
Bernard Loiseau" pour les deux établissements parisiens.
'Loiseau des Vignes' à
Beaune
Sans oublier l'ouverture
prochaine d'une nouvelle adresse baptisée Loiseau des Vignes, à Beaune.
"J'ai visité plusieurs restaurants dans la capitale, mais je n'ai jamais
été vraiment convaincue par les propositions qui m'ont été soumises,
raconte Dominique Loiseau. Et d'ajouter : Par contre, j'ai tout de suite
été intéressée par l'opportunité de reprendre le fonds
de commerce du restaurant de Bernard Morillon." D'autant plus que cette nouvelle
unité est située dans le coeur historique de la capitale du vin de Bourgogne,
à seule-
ment 200 m des célèbres hospices.
Installée dans le splendide
Hôtel Le Cep, propriété
de la famille Nérino Bernard, Loiseau des Vignes constitue également un
clin d'oeil à Bernard Loiseau "qui avait essayé de s'implanter à
Beaune avant de racheter la Côte d'Or à Saulieu".
Acquis sur fonds propres, l'établissement
bénéficie pour le moment d'une profonde cure de jouvence (environ 300
000 E) afin d'offrir un nouveau visage dès le mois de juillet. "Ce ne sera
pas un 3 étoiles ni une Tante comme à Paris. Nous allons concevoir un
concept contemporain où l'on peut manger bon, simple et à prix abordable",
précise Dominique Loiseau. L'idée en fait est de "rendre le luxe accessible".
Loiseau des Vignes - dont la thématique culinaire sera bâtie autour
du vin - proposera ainsi des menus autour de 28 E à midi avec une formule
à 20 E. La prestation sera plus gastronomique le soir avec des menus (tout
compris) avoisinant la centaine d'euros. Une nouvelle table en perspective pour
le guide Michelin. Étoile à suivre…
Claire
Cosson
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Comptes consolidés 2006 du Groupe Bernard Loiseau
En KE | 31/12/2005 |
31/12/2006 | Variation en % |
Saulieu | 5 423 |
4 650 | + 16,6 % |
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L'Hôtellerie Restauration n° 3031 Hebdo 31 mai 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE