du 7 juin 2007 |
CAMPUS |
À TECOMAH, ALTERNANCE ET 'SAVOIR ÊTRE'
"LES JEUNES NE RECHIGNENT PAS À TRAVAILLER"
L'école de l'environnement et du cadre de vie Tecomah, un établissement rattaché à la chambre de commerce et d'industrie de Paris, dispense depuis 1979 des formations aux métiers de la restauration. Environ 250 élèves suivent chaque année l'un des cursus proposés, sanctionnés par un diplôme. Gérard Marquoin, manager pédagogique des formations Restauration, répond à L'Hôtellerie Restauration.
Propos recueillis par Véronique Raisin
Gérard Marquoin. |
L'Hôtellerie
Restauration : Quelles formations
propose Tecomah dans le cadre des métiers de la restauration ?
Gérard Marquoin
: Nous offrons différentes
formations, en fonction du niveau d'études initial des élèves, toutes
suivies en alternance, en contrat d'apprentissage. Tout d'abord, trois CAP sur un
an (pâtisserie, chocolatier-confiseur ou restauration), un BEP restauration
et/ou un bac professionnel restauration, préparés sur deux ans et pouvant
être complétés de modules optionnels (cuisine ou salle). Une mention
complémentaire en sommellerie sur un an, toujours en alternance, peut être
suivie à l'issue d'un CAP ou d'un BEP. Enfin, nous ouvrons à la rentrée
de septembre un BP restauration. Ce cursus, plus professionnalisant, est né
d'une demande des professionnels du secteur. À la rentrée 2008, nous
créerons un BP service de salle.
Vous avez parlé d'alternance ; quelles sont
les modalités de ce mode d'enseignement ?
L'alternance est un bon compromis entre cours
théorique et expérience pratique et permet à l'apprenti d'intégrer
d'autant plus facilement la vie professionnelle qu'il a déjà été
immergé dans un environnement de travail au cours de sa formation. À
Tecomah, nous avons fait le choix de périodes d'alternance de quinze jours,
laissant le temps nécessaire pour fournir un travail personnel.
Quels sont les principaux atouts
des cursus Tecomah ?
Notre force principale repose sur notre
équipe pédagogique : tous les enseignants
ont effectué une carrière professionnelle qui les a menés dans les
plus grands établissements français et étrangers. En outre, Tecomah
propose une pédagogie originale, centrée sur l'élève, avec des
effectifs restreints et un suivi personnalisé. Enfin j'ajouterai que le réseau
d'anciens élèves que nous avons constitué, et que nous allons restructurer
d'ici peu, nous sert à tous : c'est un vivier d'échanges permanents
entre professionnels, mais aussi entre les jeunes et les chefs déjà
établis. Il est fondamental d'être au contact du métier et de rester
proche de ce qui se passe sur le terrain. On tient à entretenir cette proximité
avec les entreprises. C'est aussi fabuleux d'avoir un retour de nos anciens élèves
; une réelle complicité s'est installée entre nous.
Qu'en est-il de l'ouverture à l'international
de vos formations, aujourd'hui indispensable ?
Nous avons passé deux partenariats avec des
établissements étrangers, l'un en Norvège à Stavanger, l'autre
en Galice à Ponte Vedra. Ces établissements fonctionnent sensiblement
sur le même mode que nous et sont d'une taille identique. Ainsi les passerelles
sont plus évidentes. La Norvège et l'Espagne sont toutes deux très
intéressantes d'un point de vue gastronomique, mais également, d'un point
de vue culturel. En outre, les élèves qui passent deux semaines en stage
dans ces pays non francophones peuvent perfectionner leur anglais ou leur espagnol.
Car l'apprentissage des langues est bien entendu au centre des formations Tecomah.
Enfin, quel regard portez-vous sur l'évolution
des métiers de la restauration ?
Je dirais que l'on est contraint de travailler
de plus en plus vite, dans des délais de plus en plus courts, ce qui génère
du stress et de la pression. Mais aujourd'hui pas plus qu'hier, les jeunes ne rechignent
pas à travailler. On leur demande d'être plus réactifs, peut-être
plus précis avec le travail à l'assiette et l'influence de la cuisine
japonaise qui a apporté davantage de sens artistique dans les plats. Cela dit,
à Tecomah, nous nous efforçons de donner les meilleures bases à
nos apprentis, pour qu'ils soient les mieux armés possibles. Il s'agit aussi
de leur inculquer un 'savoir être', qui passe par une tenue vestimentaire
stricte, un comportement et une élocution irréprochables.
zzz68v
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L'Hôtellerie Restauration n° 3032 Hebdo 7 juin 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE