![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() du 14 juin 2007 |
L'ÉVÉNEMENT |
TVA SOCIALE
La profession n'est pas particulièrement enthousiaste
Nicolas Sarkozy avait déclaré en novembre 2006, lors d'un congrès de l'Umih, qu'il serait celui qui établirait le taux réduit de TVA dans la restauration. Toutefois, l'instauration d'une TVA sociale ressort de plus en plus dans les débats politiques ces jours derniers.
Jean Arthuis, président de la commission des finances du Sénat, ancien ministre de l'Économie d'Alain Juppé est un ardent défenseur de la TVA sociale en France pour assurer la compétitivité des entreprises et lutter contre les délocalisations. Dans une interview accordée aux Echos dans son édition de mardi 12 juin 2007, il présente les avantages de la TVA sociale. Selon lui, la TVA sociale est la seule façon de restaurer la compétitivité du travail. Mais pour cela, elle doit être forte et aller au moins jusqu'à 5 points supplémentaires de TVA et s'appliquer à tous les secteurs d'activités. En contrepartie, seraient supprimées les cotisations patronales sur les salaires. Ce qui permettrait de maintenir le coût des produits fabriqués en France et de taxer plus fortement les produits importés. Nous avons donc demandé aux présidents des organisations patronales de la profession ce qu'ils pensaient de cette TVA sociale.
André Daguin, président
de l'Umih : "Il ne faut pas confondre la TVA sociale et l'augmentation de
la TVA. Si la TVA sociale doit s'équilibrer par une baisse des charges et qu'elle
fasse diminuer celles sur le travail, on ne peut pas être contre. Quant à
l'augmentation de la TVA, tout dépend du contexte. Nous nous sommes attachés
au principe d'un taux identique à l'entrée et à la sortie…
Pour revenir à la TVA sociale, elle peut avoir des effets pervers. Il va
falloir faire marcher les ordinateurs pour bien analyser toutes les répercussions
possibles."
Didier Chenet, président
du Synhorcat : "Si l'augmentation de TVA est effectivement compensée
au centime d'euro près par la baisse des charges patronales, pourquoi pas.
Mais ce système va aggraver les distorsions de concurrence dans notre secteur
qui est soumis à deux taux de TVA : 19,6 et 5,5. La restauration rapide bénéficierait
alors d'une baisse de charge et du taux réduit de TVA, leur permettant alors
d'accroître de façon considérable leur marge. Et si cette TVA
sociale concernait les deux taux de TVA, il faudrait une véritable compensation
pour ne pas conduire à une inflation des prix."
Jean-François Girault,
président de la CPIH : "On est réfractaires à toute nouvelle
taxes. On se bat pour obtenir le taux de TVA réduit pour la restauration, et
on veut nous rajouter une taxe supplémentaire. On n'est pas contre le principe
d'une TVA sociale, mais elle va encore faire diminuer le pouvoir d'achat de nos
clients. En outre, les très petits établissements de province qui ont
peu ou pas de salariés vont encore se trouver assujettis à un impôt
supplémentaire sans aucune contrepartie."
Jacques Jond, président
de la Fagiht : "Une de nos principales revendications est que les activités
de main-d'oeuvre ne soient pas pénalisées par les charges sociales, c'est-à-dire
que le travail ne soit pas pénalisé. La raison d'être de nos métiers
est le service à la clientèle. Il est difficile d'améliorer la
productivité de nos activités sans augmenter le nombre de nos salariés,
mais on se trouve alors taxé d'une façon inadmissible en embauchant
plus." zzz74v
Article précédent - Article suivant
Vos questions et vos remarques : Rejoignez le Forum des Blogs des Experts
L'Hôtellerie Restauration n° 3033 Hebdo 14 juin 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE