du 14 juin 2007 |
GÉRER SON ENTREPRISE |
EN CAS DE BESOIN D'UN FINANCEMENT EXTERNE
Recourir à un courtier pour négocier le meilleur taux
Si vous envisagez des travaux de rénovation, une réorganisation de votre entreprise, ou tout simplement l'achat d'un fonds de commerce, les services d'un courtier peuvent vous intéresser.
Par Tiphaine Beausseron
Marie-Hélène Roger, directrice du cabinet IFC, courtier spécialisé dans l'obtention de crédit bancaire pour les entreprises de CHR. |
Que
vous soyez jeune entrepreneur, repreneur d'affaires expérimenté ou chef
d'entreprise aguerri, il y a un point commun qui vous relie tous : c'est la nécessité,
à un moment donné de votre parcours de dirigeant, de faire une demande
de financement auprès d'une banque.
Quelque soit votre profil, ce n'est
jamais facile d'obtenir une réponse positive. Il s'agit d'un véritable
exercice qui nécessite la constitution d'un dossier solide. Bien ficeler son
dossier n'est pas à la portée de tous, par manque de savoir-faire ou
par manque de temps. Le recours à un courtier peut alors être utile.
Non seulement il vous épaulera dans la constitution de votre dossier, mais
il négociera pour vous les meilleures conditions financières (en clair
un taux de crédit souvent plus bas que celui proposé lors d'un premier
contact avec une banque). Le point avec Marie-Hélène Roger, directrice
du cabinet IFC, courtier spécialisé dans l'obtention de crédit bancaire
pour les entreprises des CHR.
L'Hôtellerie
Restauration
:
Pouvez-vous
nous présenter votre cabinet ?
Marie-Hélène
Roger
: Fondé
en 1989, notre cabinet est constitué d'une petite équipe de 5 personnes,
dont 2 assistantes. Nos 3 collaborateurs sont tous issus du monde de la banque ou
du courtage financier.
Pouvez-vous
définir votre métier ?
Nous sommes courtiers en crédits
bancaires spécialisés dans le secteur des CHR. Concrètement, nous
jouons le rôle d'intermédiaire entre le créateur, le repreneur d'entreprise
et la banque. Nous l'aidons à constituer son dossier de demande de prêt,
nous le proposons et le soutenons auprès de plusieurs banques de notre réseau
afin d'obtenir un accord de financement. En recourant à un courtier, l'entrepreneur
est assuré que son dossier remplit les conditions de forme et de présentation
requises pour être pris en considération sérieusement par les banques.
En effet, la force du courtier est qu'il connaît les usages propres au secteur
bancaire. Il sait donc mettre en valeur les points forts de chaque dossier pour
qu'ils soient remarqués et analysés positivement par la banque. Et, dans
plus de 90 % des cas, nous réussissons à obtenir un accord de prêt.
Quel est le
profil de vos clients ?
Ce sont tous des professionnels
du secteur des CHR : salarié désirant se mettre à son compte ou
chef d'entreprise déjà en fonction. Nous traitons également des
projets de personnes en reconversion professionnelle qui se réorientent vers
le secteur des CHR.
Pour quels types de financement
vous mandatent-ils ?
Cela peut être une demande de crédit
en vue de l'acquisition d'un fonds de commerce, pour une première installation.
Mais il peut aussi s'agir d'une demande de prêt à l'occasion d'une
réorganisation de l'entreprise : rachat de parts sociales, renégociation
de taux d'intérêt ou rachat d'un crédit déjà en cours,
rachat de comptes courants d'associés, demande de caution bancaire (par exemple,
dans le cadre d'une cession de fonds de commerce quand le cédant demande à
substituer la clause de solidarité par une caution bancaire de l'acheteur),
prêt de travaux de rénovation
et/ou de mises aux normes d'hygiène et de sécurité. Nous agissons
aussi dans le cadre très particulier des reprises de fonds de commerce en redressement
et liquidation judiciaire pour aider le repreneur à obtenir très vite
des garanties bancaires démontrant qu'il dispose des ressources financières
nécessaires.
Quels sont les éléments-clés
qui font la force d'un dossier ?
La faisabilité économique du projet
et le professionnalisme du candidat.
C'est la raison pour laquelle nous
l'aidons à monter un plan de financement qui expose clairement combien va
lui coûter son projet et comment il envisage de le financer (apport personnel,
autres sources de financement, prêt bancaire et la proportion de chacun d'eux).
Nous l'accompagnons aussi pour l'établissement
d'un prévisionnel d'exploitation bancaire. Pour acquérir la confiance
du banquier, il faut lui prouver qu'il ne prend pas trop de risques à financer
le projet. Le candidat doit donc se projeter dans le futur (de l'année n de
l'obtention du prêt jusqu'à l'année n+2), et expliquer en détails
les postes de charges et les sources de profits. Quand il s'agit d'une reprise d'établissement,
il est aussi important de détailler et d'argumenter le prévisionnel de
charges de personnel.
La personnalité du candidat
est-elle importante ?
Oui. Il ne doit pas hésiter à expliquer
son ambition personnelle et à mettre en valeur ses expériences passées.
Le banquier doit non seulement être convaincu de la cohérence économique
du projet, mais aussi, être persuadé que ce projet est en parfaite adéquation
avec le profil du candidat, son histoire personnelle et son environnement familial.
Existe-t-il des éléments
qui empêchent radicalement l'obtention d'un crédit ?
Oui, une inscription négative auprès
de la Banque de France est toujours rédhibitoire. Il faut savoir en effet que
toutes les entreprises françaises sont cotées à partir des informations
contenues dans la base Fiben. Cette base est le fichier bancaire des entreprises
dans lequel la Banque de France regroupe l'ensemble des informations financières
des entreprises (informations juridiques, événements judiciaires, incidents
de paiements, crédits bancaires). Ces données sont consultables uniquement
par l'intéressé, mais aussi par les banques, pour les aider à apprécier
la capacité d'une entreprise à honorer des engagements financiers et
recueillir des données objectives sur le passé bancaire des dirigeants
d'entreprise. Si le dirigeant ou l'entrepreneur individuel est coté 000 par
la Banque de France, c'est un élément positif parce que cela signifie
que les informations recueillies n'appellent pas de remarques particulières.
En revanche, si le candidat à un prêt bancaire est noté 060, 050
ou 040, cela signifie que cette personne a exercé des fonctions dans des sociétés
qui ont fait l'objet d'une procédure collective. Ce genre d'inscription constitue
un argument de poids pour un refus de crédit bancaire dans le cadre d'une reprise
de fonds de commerce. Avant de faire une demande de prêt, il faut donc que
nos clients soient certains de leur cotation personnelle au fichier Banque de France..zzz70
zzz61 GE0607
Cabinet IFC
8 rue de l'Isly
75008 Paris
inter-finances@wanadoo.fr
Tél. : 01 53 20 64 40
Liste des documents demandés par le cabinet
IFC Documents relatifs
à l'acquéreur Documents relatifs à votre professionnalisme Documents relatifs au projet Cette liste est impérative pour être en mesure de soutenir un dossier de financement |
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L'Hôtellerie Restauration n° 3033 Hebdo 14 juin 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE