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du 28 juin 2007
VOUS RÉAGISSEZ

Davantage d'égalité dans les contrôles !

J'ai pu lire, il y a quelques temps, la colère d'un restaurateur qui disait avoir été contrôlé à 7 reprises par la répression des fraudes et les services sanitaires. Malheureusement, il ne s'agit pas d'un cas isolé.

Je suis un petit restaurateur dans un village de l'Isère. Titulaire d'un CAP de cuisinier depuis l'année 2000 (CAP passé à 39 ans), j'ai repris une affaire en 2001. J'ai remis ma cuisine aux normes (investissement de plus de 30 000 E), je respecte la chaîne du froid, je suis déclaré au service vétérinaire depuis la reprise de
mon affaire. Jusque là, rien d'anormal. Mais en sept années d'exploitation, j'ai eu droit à 3 contrôles
des services concernés sur dénonciation. Ces services n'ont rien constaté. Alors pendant plus de trente minutes, ils se sont arrêtés sur le fait que l'on affichait "1/4 de vin compris" dans notre menu. Pour eux, cette mention est inexacte nous aurions du préciser 0,25 l et non 1/4, car cela peut être à la fois le quart de 0,75 cl ou de 1L, mais pour nous le 1/4 correspondra toujours à 0,25 l ! Bref, lors du troisième contrôle il y a deux mois, l'inspecteur a poussé le vice jusqu'à demander avec quoi j'allais faire mes courses (sac isotherme et bloc de froid), ainsi qu'une copie de ma déclaration vétérinaire, avec quoi je nettoyais mes plans de travail (chose que je fais tous les jours !), avec quel produit je me lavais les mains... et je nettoyais les toilettes ! Bref, vous me direz qu'il a fait son travail....
Pour ce qui est des frigos et congélateur, je possède du matériel avec affichage de la température, il n'a pas trouvé mieux de me dire qu'il fallait avoir un thermomètre à l'intérieur du frigo au cas où le premier tomberait en panne... Bien sûr, nous ne sommes pas capables de constater une panne !!!
Je lui ai alors fait remarquer que cela faisait la troisième fois en sept ans que nous étions contrôlés, alors qu'un établissement à 10 mètres de chez nous avait décidé de pratiquer, en complément, une activité de restauration
et que celui-ci n'avait jamais reçu leurs visites.
Il y a de la place pour tout le monde. Mais le hic est là, lorsque nous constatons que nos voisins confrères n'ont aucun diplôme pour exercer, n'ont fait aucune déclaration au service vétérinaire, et n'ont pas de cuisine aux normes (seulement un frigo ménager, une cuisinière ménagère et un micro-ondes). Les plats proposés à la clientèle sont des plats tout préparés achetés dans des grandes surfaces ou surgelés. Les courses sont faites dans des supermarchés avec des sacs en plastique, alors comment la chaîne du froid peut-elle être respectée ? Pourquoi laisse-t-on des personnes exercer sans aucune formation, sans cuisine aux normes, proposant n'importe quoi? La réponse du contrôleur a été la plus simple du monde : ils sont chez eux, ils font ce qu'ils veulent.
Alors, messieurs les restaurateurs, messieurs les contrôleurs, messieurs des hautes instances, pourquoi tant de différence ? Pourquoi les restaurateurs comme nous sont-ils sans cesse importunés alors que d'autres exercent la profession sans aucun respect ? Pourquoi ces messieurs les contrôleurs insistent sur tant de détails chez nous et laissent faire ailleurs ? Ne voulons-nous que de grosses chaînes de restaurants et plus d'indépendants ? Je ne comprends plus rien à la profession, nous faisons des heures pour gérer au mieux avec les difficultés de chaque instant, pendant que d'autres, à la vue de tous, exercent sans aucune formation en faisant n'importe quoi, sans aucun respect de la cuisine française ! Tout le monde laisse faire, alors quand j'entends parler de syndicat, de chambre hôtelière, de respect des traditions, cela me fait penser à une grande fumisterie !
((Jean, par courriel)
zzz22v


La société change, notre profession doit s'adapter, ce qui n'est pas toujours facile

Les dernières mesures adoptées par l'avenant N° 2 de la Convention collective sont un exemple des changements récents dans la profession. Ces mesures sont complexes et nous devons, avec nos cabinets comptables et organismes de gestion, faire preuve de beaucoup d'attention pour être dans le cadre de la loi.

Dans ces mouvances de société, nous devons, nous aussi, modifier nos comportements, nous adapter aux évolutions, comprendre les changements sociaux et laisser derrière nous des acquis, des habitudes, des savoirs être, pour correspondre aux attentes des salariés mais aussi celles de notre clientèle.
Les consommateurs existent bien et sont nécessaires au bon fonctionnement de nos entreprises… Alors devons-nous leur faire subir les aménagements du temps de travail ou bien aménager l'emploi du temps de nos collaborateurs ?…
Prenons le temps, chers collègues, de bien étudier les nouvelles mesures et de nous faire accompagner. Pour cela, nous pouvons compter sur l'aide de nos organismes professionnels qui nous dirigeront vers des organismes compétents en matière de gestion et formation du personnel mais aussi de la gestion de notre entreprise.
Continuons à croire dans la valeur de nos petites entreprises indépendantes, maillage essentiel de l'économie rurale et urbaine.
Robert Touchet
(CPIH 49) zzz74


Faut-il en rire ou en pleurer ?

Voici maintenant quelques années que je suis dans la restauration et sept ans que je suis à mon compte. Aujourd'hui, je suis surprise, en colère, mais j'ai aussi envie de rire.

Cela deux mois que je recherche un serveur ou une serveuse. Mon restaurant étant situé dans un village vigneron de la Bourgogne et demandant une certaine exigence au niveau du service, je suis confronté au problème que tous mes collègues ont : le recrutement. Cette année, personne ne se propose pour ce poste. Et à l'époque où les vacances approchent et où le soleil commence à briller, pour moi les problèmes liés à la recherche de personnel brillent aussi ! Il faut travailler dur, beaucoup, en terrasse, au soleil, le dimanche, pendant que tout le monde est en vacances !
Et ce matin en ouvrant ma boîte de messagerie électronique, une étudiante me contacte pour le poste en job d'été. Pourquoi pas ? Je lis sa candidature : "J'ai lu une annonce dans le journal concernant votre offre d'emploi, je suis très intéressée et motivée pour pourvoir ce poste. B. est une région très agréable que je connais grâce à une connaissance et par les quelques tours de vélo que je fais. J'aimerais beaucoup avoir des renseignements sur la nature exacte, le nombre d'heures de travail, la rémunération avec ou sans logement compris, les horaires… car en cette période où tout le monde est en vacances, j'aimerais tout de même pouvoir continuer à m'entraîner un petit peu au triathlon et voir mon copain." Avec, comme précision dans le CV : "1,70 m, 55 kg, blonde. Contact : relationnelle avec personne de tout âge, dynamique, soignée, volontaire, enjouée… Je suis celle qu'il vous faut."…
Où va la restauration ? Quand trouverons-nous des employés qui auront envie de faire une carrière dans la restauration ? Quand trouverons-nous de vrais employés pour travailler et qui ne freineront plus notre envie de progresser ?
(G.P. par courriel)


Les associations d'anciens élèves sont toujours d'actualité

Une association d'anciens élèves n'a rien de nostalgique. C'est avant tout un élément d'avenir puisqu'elle permet de forger des réseaux qui sont constamment sollicités et permet également de développer les principes : amitié - solidarité - efficacité - communication.

L'enseignement technique est une voie de la réussite car il assure un taux d'insertion professionnelle important. Nous faisons nôtre le souhait exprimé par François Bayrou en 1994, alors ministre de l'Éducation nationale, dans la revue Axa assurances. 'Les années lycée' (2e trimestre 1994) : "Il me semble enfin qu'un des manques de l'école en France, c'est le peu de place accordé aux associations d'anciens élèves. Très souvent, ailleurs en Europe, la fierté de l'école où l'on a fait ses études est telle que, parmi les anciens élèves du même établissement, on se rend des services, on se transmet des informations, on facilite la recherche d'un emploi. J'aimerais que cela naisse aussi en France. Peut-être ces années lycée pourront-elles participer à un mouvement d'identité et de fierté des lycées et des lycéens."
L'association des anciens élèves du LMH Jean Drouant Paris Île-de-France, en collaboration avec la direction et le corps enseignant, contribue à la vie de l'établissement par tous les moyens matériels et moraux.
Elle est le lien entre l'enseignement et la profession. Il importe qu'elle soit à tout instant au service de l'enseignement professionnel, technique et technologique.
Par la situation professionnelle de ses membres, elle apporte aux élèves et à leur famille la sécurité et l'exemple.
Elle est indispensable à la bonne marche de l'établissement. Avec ses anciens élèves, elle permet l'accroissement de la dimension internationale de l'école, concourt à la spécificité des formations et, grâce à une politique de formation, elle assure un bon développement avec les professionnels (stages, conférences, promotion de l'école, évolution de l'enseignement technique hôtelier) compte tenu des mutations techniques et des exigences nouvelles des politiques hôtelières.
L'association des anciens élèves du LMH Jean Drouant, Promatel Paris Île-de-France, souhaite être intégrée, au même titre que les autres partenaires, au projet d'établissement (2006/2009) qui est en cours de finalisation, en particulier pour les travaux qui devraient intervenir d'ici aux vacances d'été 2007.
(Pierre Berthet) zzz68v

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L'Hôtellerie Restauration n° 3035 Hebdo 28 juin 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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