du 5 juillet 2007 |
L'ÉVÉNEMENT |
UNE PREMIÈRE AU SEIN DE L'UMIH
Olivier Marseille nommé représentant national des traiteurs
Carpentras (84) C'est une étape importante pour une profession qui manquait jusque là d'un réel poids syndical et une responsabilité qui motive le jeune traiteur vauclusien. À 35 ans, Olivier Marseille devient donc le premier représentant national des traiteurs au sein de l'Umih. Certes, il ne s'agit pas d'une branche à part entière, mais il a deux ans pour réunir ses confrères et convaincre l'Union d'aller plus loin encore dans la démarche.
Propos recueillis par Jean Bernard
L'Hôtellerie
Restauration : Comment êtes-vous
parvenus à 'forcer' les portes de l'Umih ?
Olivier Marseille :
Tout a commencé dans le Vaucluse au début des années 2000. Les six
traiteurs organisateurs de réception du département ont décidé
d'adhérer à l'Umih et Franck Gomez, notre président, a voulu nous
encourager en créant une branche. Cette initiative a été un jour
présentée à André Daguin qui a souhaité, à son
tour, faire un geste dans notre direction. Il était prêt à nous
accueillir à la condition que nous devenions représentatifs de la profession.
Nous avons donc lancé un sondage dans les départements et soixante associations
ont accepté de suivre le mouvement.
Quel poids pouvez-vous peser au
sein de l'Umih ?
Une étude réalisée en
France il y a trois ans, dénombrait 3 132 traiteurs organisateurs de réception
répondant à deux critères essentiels. Ils sont titulaires du code
APE 555D et appliquent les normes européennes HACCP. C'est de ceux-là,
uniquement, dont nous allons nous occuper.
Quelles sont les actions prioritaires ?
Il faut d'abord savoir que nous sommes
confrontés aux mêmes problèmes que les restaurateurs : TVA, paracommercialisme…
Mais d'autres thèmes nous sont plus spécifiques. Un exemple simple : aujourd'hui,
toutes les institutions publiques qui passent un appel d'offres pour l'organisation
d'une réception n'imposent pas à celui qu'ils vont désigner d'être
aux normes européennes. Résultat, les gens travaillent dans un garage
et emploient du personnel déclaré comme c'est déjà arrivé
dans le Vaucluse. On veut donc mettre les gens devant leurs responsabilités.
On ne peut pas nous dire :"Investissez pour vous mettre aux normes", et de
l'autre côté laisser la porte ouverte à tout le monde !
Comment allez-vous vous organiser ?
Tout est récent, ce n'est que
le 26 juin que la FNRF [Fédération nationale de la restauration française,
N.D.L.R.] a entériné ma cooptation. Au cours des prochains jours, on va
élaborer un calendrier de réunions et d'actions. Mais le plus important
c'est de communiquer pour sensibiliser nos confrères. On va notamment demander
aux unions départementales d'intégrer un représentant des traiteurs
qui aura à charge de faire remonter les problèmes rencontrés sur
le terrain.
Avez-vous le sentiment d'avoir fait
le plus difficile, même si vous n'êtes pas encore considérés
comme une branche à part entière ?
C'est évident ! Mais nous avons
désormais deux ans devant nous pour faire nos preuves et acquérir ce droit.
Les soutiens de Franck Gomez, de toute l'équipe de l'Umih 84, d'André
Daguin, de Philippe Villalon et Dany Deleval ont été essentiels pour obtenir
cette première reconnaissance. À nous d'être actifs et mobilisateurs
pour leur prouver qu'ils n'ont pas eu tort de croire en nous.
zzz74v
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L'Hôtellerie Restauration n° 3036 Hebdo 5 juillet 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE