du 26 juillet 2007 |
ÉDITO |
Un signal fort
En
recevant lundi dernier une délégation nombreuse des dirigeants de l'Umih
qui accompagnait André Daguin à l'Élysée, le président
de la République a envoyé un signal fort à la profession pour
lui indiquer que le dossier de la baisse de la TVA sur la restauration faisait
partie de ses préoccupations.
Or, le chef de l'État, vous l'avez remarqué, a bien
d'autres soucis, imposés à la fois par la mise en oeuvre au pas de charge
de son programme présidentiel et par une actualité hélas pas toujours
heureuse qui le conduit, proximité oblige, à se préoccuper de drames
qui se produisent inévitablement sur la route des vacances ou ailleurs. Sans
oublier que la planète est toujours et encore sous la menace de conflits ouverts
ou latents qui empêchent plus d'un dirigeant politique de dormir tranquillement.
Il est donc indispensable que toute la profession fasse bloc avec
Nicolas Sarkozy qui prend la peine de proposer à une délégation
de l'Umih de l'accompagner pour plaider le dossier au mois de septembre devant le
président de la Commission européenne, le très affable José
Manuel Barroso qui n'est pas un facile, en dépit de sa francophilie affichée.
Si l'horizon semble enfin se dégager, ce n'est pas la
première fois ; il est évident que l'implication publique et personnelle
du chef de l'État ouvre de nouveaux espoirs d'un aboutissement à
plus ou moins brève échéance. Car le volontarisme gallican sur ce
dossier ne saurait s'affranchir, ne serait-ce que pour des raisons de saine diplomatie,
des règles communautaires pour parvenir à un résultat concret.
Il faudra encore et toujours participer aux épuisantes rencontres du fameux
'conseil Ecofin' qui semble composé d'oiseaux de nuit qui ne peuvent jamais
se séparer avant l'heure du laitier. Des volontaires 'pointus' ne seront pas
de trop à Bruxelles lors de la finalisation du dossier, même si le
petit jour de décembre dans la capitale européenne n'a rien d'une sinécure…
Il appartient à la profession de préparer avec
force arguments ce marathon qui n'a que trop duré.
On sait la volonté hors du commun du nouveau président
français de ne pas faire traîner les questions restées en suspens.
La TVA sur la restauration en fait partie, c'est une occasion exceptionnelle à
saisir.
Et puis, pourquoi ne pas le reconnaître, c'est également
l'aboutissement d'un combat inlassable qu'André Daguin conduit depuis des années
sans jamais renoncer en dépit de l'adversité. Au terme de son mandat à
la tête de l'Umih, le Gascon au béret mérite bien cette victoire
de mousquetaire.
L. H. zzz80
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L'Hôtellerie Restauration n° 3039 Hebdo 26 juillet 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE