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	du 13 septembre 2007	HISTOIRE DE

UN ÉTABLISSEMENT INSPIRÉ DE LA PENSION ESPAGNOLE

VERTIGO, UN HÔTEL DÉCALÉ ET CONVIVIAL

Marseille (13) Quand un psy, un décorateur de cinéma et un informaticien s'associent, cela donne un nouveau concept d'hôtel urbain qui pourrait se dupliquer ailleurs.

Les trois associés du Vertigo : Oren Soussan (informaticien), David Karoubi (ex-décorateur de cinéma) et Hervé Landu (psychologue).

La cuisine à disposition des hôtes.

La cité phocéenne innove en matière d'hôtellerie. Après le Riad, un établissement à la mode de Marrakech, voici le Vertigo. Une sorte de pension espagnole où Chinois, Japonais, Australiens, Canadiens, Américains, Anglais, Français… se côtoient dans une ambiance très sympathique. L'hôtel a ouvert le 1^er juin, près de la gare Saint-Charles, dans un quartier marqué par la présence de la communauté maghrébine. Il a affiché complet pour les deux mois d'été. Pour août, le taux de réservation était de 55 %.
Le secret de cette réussite réside dans plusieurs facteurs : le développement du tourisme à Marseille et l'utilisation d'internet. Oren Soussan, l'un des trois associés, par ailleurs directeur de projet chez un fournisseur d'accès, explique : "Six mois avant l'ouverture, le site du Vertigo était référencé sur tous les moteurs de recherche et centrales de réservations, comme s'il était en fonctionnement. Résultat : 99 % des réservations se font sur internet et nous avons répertorié 51 nationalités."

Des chambres pour tous budgets
Dernier facteur explicatif : le concept. Plus qu'un hébergement, minimaliste en ce qui concerne le confort des chambres, le Vertigo est avant tout un état d'esprit et la réponse à une envie d'hébergement convivial, à la manière des refuges de montagne, y compris dans les 4 étages sans ascenseur. L'idée des créateurs, dénichée dans une pension espagnole de Valencia, est de réunir dans un lieu unique des hébergement adaptés à tous les budgets : 10 chambres à partager entre 4 personnes, 8 chambres plus classiques, dont une avec terrasse et vue sur la Bonne-Mère, et 2 autres dans des 'cabanons' du rez-de-chaussée. On trouve aussi des espaces communs : une cour ombragée, idéale pour les petits-déjeuners et les pauses apéritives avec tapas, un grand salon cosy avec télé, connexion wifi et postes informatiques, une cuisine à disposition et un bar avec journaux de tous les pays. En résumé, un endroit décalé, décoré brocante par David Karoubi, ancien décorateur de plateaux de cinéma et de télévision, pensé pour les étudiants (le lit est à 23,50 E), notamment ceux qui viennent passer des oraux, les routards, les bobos, mais aussi les familles ou les hommes d'affaires en mal de dépaysement.
Les créateurs, qui ont investi 900 000 E dans l'affaire, ont de l'ambition. Le petit Vertigo est géré comme un hôtel de chaîne avec site internet, logo très travaillé, gestion informatique des femmes de chambre, réservation en ligne. Il pourrait servir de laboratoire à une expérience dupliquée à quelques exemplaires. Pour en faire une chaîne de 'pensions' ? Pourquoi pas ?
Dominique Fonsèque-Nathan zzz36v

Hôtel Vertigo
42 rue des Petites-Maries
13001 Marseille
Tél. : 04 91 91 07 11
contact@hotelvertigo.fr

En chiffres
Investissements
900 000 E
Taux d'occupation prévisionnel (1^re année)
60 %
Nombre de chambres
8
Nombre de dortoirs
10 de 4 lits avec sanitaires et douches
Tarifs
23,50, 50 et 60 E
Effectif
2 salariés à plein temps pour l'accueil de nuit ;
2 femmes de chambre à mi-temps

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L'Hôtellerie Restauration n° 3046 Hebdo 13 septembre 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE