du 20 septembre 2007 |
CAMPUS |
LYCÉE HÔTELIER DE DINARD (35)
Rayonner à l'international
Fraîchement débarqué de Toulouse, Jean-Jacques Basseau prend la direction du lycée hôtelier de Dinard. Il souhaite poursuivre sur l'élan Autin, en développant notamment le rayonnement international du lycée.
Jean-Jacques Basseau. |
Il
suffit d'écouter l'accent chantant de Jean-Jacques Basseau pour deviner
qu'il n'est pas franchement du coin. "Ah non, j'arrive de l'académie de
Toulouse !" Du lycée hôtelier de Mazamet dans le Tarn plus précisément,
où il a exercé trois ans. Auparavant, Jean-Jacques Basseau, 57 ans, dirigeait
un lycée professionnel en Nouvelle-Calédonie, puis le lycée français
d'Agadir au Maroc. Dinard accueille donc un voyageur dans l'âme, ce qui ne
sera pas pour déplaire aux locaux. Dinardais et Malouins devraient vite l'adopter
comme ils le firent avec Éliane Autin, pas plus Bretonne que son successeur
(lire ci-dessous).
"J'ai demandé Dinard, séduit par
les bons échos. Le lycée obtient chaque année d'excellents résultats
et bénéficie d'une ouverture à l'international." Sur ces deux
points, Jean-Jacques Basseau tient à rendre hommage à l'action d'Éliane
Autin qu'il souhaite poursuivre et accentuer, "pour l'international du moins,
car pour ce qui est des résultats, ils sont déjà excellents ! Nous
allons continuer à travailler avec la Chine, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et bien d'autres pays". Pour le reste,
le nouveau directeur demande du temps. "À la Toussaint, j'y verrai plus
clair."
En attendant, Dinard fait une bonne rentrée,
accueillant quelque 650 élèves encadrés par 75 professeurs. "Un
nombre en hausse, puisque nous avons ouvert cette année une 2e classe
de seconde techno." Depuis cette année, le lycée propose une MC cuisine
allégée, étoffant son panel de formations particulièrement complet,
du CAP au bac, en passant par l'ensemble des mentions complémentaires, une
licence Développement recherche en art culinaire industrialisé et commercialisation
industrielle (Draci) de la formation continue, des cours de cuisine via les Cercles
culinaires de France… Cette année sera également marquée par
le début des travaux d'un nouveau bâtiment reliant l'administration aux
parties pédagogiques. "Le coeur de l'établissement", dixit Jean-Jacques
Basseau. Si en plus Dinard refait son coeur à neuf, il est encore parti pour
battre des records ! zzz68v
Fin de l'ère Autin
Eliane Autin. |
Je
suis particulièrement touchée par ce geste, car je sais que la profession
décerne rarement cette récompense." Éliane Autin, ex-proviseur
du lycée hôtelier de Dinard, n'a pas caché son émotion quand
elle a reçu la médaille de l'Umih des mains de Jean-Yves Vilboux,
président de l'Umih 35. C'est fait, Éliane Autin a quitté le lycée
hôtelier de Dinard pour jouir de ses droits à la retraite.
Son professionnalisme et son enthousiasme, "même
si ce n'est pas toujours de tout repos de vous suivre", rappelait en souriant
Jean-Yves Vilboux, devrait en laisser plus d'un orphelin, à commencer par
Alain Bernard, le chef de travaux, dont la proviseur partante a salué "la
grande compétence au service, de l'amitié".
Des initiatives tous azimuts
Ce dernier ne fut d'ailleurs pas le moins ému
de l'assemblée lorsque Éliane Autin a notamment évoqué son
enfance, ses parents commis agricoles et cette mère n'ayant pu devenir institutrice.
"L'école est décidément un formidable ascenseur social, et je
sais de quoi je parle lorsque je dis que les enfants d'origine modeste serrent deux
fois plus les dents que les autres pour réussir." Et l'on comprend alors
que l'une de ses plus grandes joies d'enseignante et de proviseur fut cet acharnement
à faire tripler un jeune en difficulté pour qu'au final, il réussisse.
Après avoir laissé son empreinte
dans les lycées Malesherbes de Caen, le collège
Balzac d'Alençon, elle dans l'hôtellerie pour la première fois
en 1997 au lycée hôtelier François Rabelais de Hérouville-Saint-Clair
près de Caen, où elle initie la Semaine du Goût au Mémorial
de Caen, développe les échanges à l'étranger, multiplie les
relations entre écoles et entreprises, etc. Elle y reste jusqu'en 2002 avant
de rejoindre Dinard. Là aussi le programme est chargé avec, "dès
mon arrivée, le trentenaire du lycée à organiser ! " Et ce
fut fait haut la main avec, entre autres manifestations, un repas à bord
d'un bateau de la Brittany Ferries, des opérations en partenariat avec l'association
bretonne Amann Mad, le parrainage d'un bateau de la SNSM... Sans oublier une augmentation
notable du nombre des élèves, la création d'une licence professionnelle
Draci, le développement à l'étranger, etc.
"Si les Dinardais m'ont acceptée,
les Bretons m'ont adoptée", se félicitait Éliane Autin en
conclusion. Tous en tout cas, professionnels en tête, regrettent déjà son
dynamisme, sa volonté, son sourire et sa simplicité. Car d'hautain, cette grande
dame n'en a même pas le nom !
O.
M.
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