du 04 octobre 2007 |
COURRIER DES LECTEURS |
J'ai un problème avec le renouvellement de mon bail, et j'ai voulu contacter le service de protection juridique auquel j'ai souscrit suite à une annonce que j'ai vu dans votre journal. Mais le téléphone que j'ai sur mon contrat ne répond plus. Cette société n'existe plus ? (M. M. de Nancy)
La société SAIH (Service d'assurance
de l'industrie hôtelière) qui propose notamment un contrat d'AJIH (Assistance
juridique de l'industrie hôtelière) existe toujours, mais elle a déménagé
en avril 2007 de Puteaux pour aller à Paris. Si vous chercher à contacter
le numéro de téléphone du standard de cette société, un
message vous informe de son nouveau numéro de téléphone. Mais il
est vrai que si vous faites le numéro direct de votre assistance juridique
qui figure sur votre contrat, aucun message ne vous informe de ce nouveau numéro.
Nous avons prévenu cette société du problème que pouvaient en
rencontrer certains de leurs clients face à cette situation. Elle devrait
y remédier.
Nous proposons à nos lecteurs les nouvelles coordonnées
de cette société :
SAIH
26 rue Fortuny
75017 Paris
Tél. : 01 55 65 05 10 - Fax : 01 55 65 05 20
assurance-hoteliere.com
Nous vous rappelons que cette société propose notamment une assurance de protection juridique réservée aux hôteliers, restaurateurs, cafetiers et aux professionnels des métiers de la nuit. Ce contrat comprend un service de renseignements qui vous informe sur vos droits et vous conseille dans vos démarches, et une assistance juridique qui vous aide à résoudre un litige. Le rôle de ce contrat de protection juridique est de vous aider à trouver une solution à un différend que vous rencontrez avec toute personne (voisin, propriétaire, fournisseur, client, salarié, etc.), ou avec l'administration (services publics, organismes de contrôle, commission fiscale, etc.). Votre assurance engage d'abord une démarche amiable, et si cela ne suffit pas, elle va en justice pour votre compte. Elle vous défend aussi devant les commissions administratives. zzz66 zzz60
Le montant de l'indemnité de licenciement économique
Pour un licenciement économique d'un salarié de plus de quinze ans d'ancienneté, est-il vrai que nous devons doubler la prime de licenciement ? (V. G. par courriel)
Effectivement,
l'indemnité légale de licenciement est doublée en cas de licenciement
pour motif économique (article L.122-9 et R.122-2 du Code du travail).
En conséquence, tout salarié licencié pour motif
économique et qui a deux ans d'ancienneté a droit à une indemnité
de licenciement égale à 2/10e de mois de salaire par année
d'ancienneté, sachant qu'à partir de dix ans d'ancienneté, il faut
ajouter 2/15e de mois de salaire par année d'ancienneté.
Nous vous rappelons que l'indemnité légale de licenciement
n'est que de 1/10e de mois par année d'ancienneté auquel
s'ajoute une indemnité supplémentaire de 1/15e après dix
ans.
Pour apprécier l'ancienneté du salarié, on fait
le calcul depuis le 1er jour d'embauche jusqu'à la fin de son
préavis et ce même si l'employeur dispense le salarié de l'effectuer.
Ensuite, on va prendre en compte non seulement les années
complètes, mais aussi les années incomplètes qui seront calculées,
dans ce cas, prorata temporis, c'est-à-dire proportionnellement à
leur durée.
Si votre salarié
a quinze ans et quatre mois d'ancienneté, il faut aussi tenir compte de ces
quatre mois. Donc, l'indemnité sera calculée sur la base de huit ans +
4/12, soit 8,3 années.
Le salaire à prendre en compte pour calculer l'indemnité
de licenciement est soit le 12e de la rémunération brute des
douze derniers mois, soit 1/3 de la rémunération brute des trois derniers
mois. L'employeur doit choisir la formule la plus favorable au salarié.
Si le salaire a été réduit au cours de cette période
de référence pour quelque motif que ce soit (chômage partiel, maladie,
accident…), il faut prendre en compte le salaire perçu avant la maladie
ou le chômage partiel.
En outre, toute prime ou gratification de caractère annuel
ou exceptionnel (prime de bilan, de mérite…) doit être prise en
compte ainsi que les avantages en nature. Si l'indemnité est calculée
sur la moyenne des trois derniers mois, dans ce cas, toute prime annuelle ou exceptionnelle
versée pendant cette période ne sera prise en compte que dans la limite
d'un montant calculé prorata temporis. zzz60u
Le nouvel accord ne comporte plus de 6e semaine de congés payés
Je n'ai pas bien compris votre réponse à la question qui vous était posée dans le n° 3004 : "Comment accorder le congé principal aux salariés." Je pensais que la nouvelle convention collective donnait six semaines de congés plus cinq jours fériés, alors que dans votre réponse, vous mentionnez cinq semaines. Pouvez-vous, lever mon doute ? (Raphaël Triquet par courriel)
Il
n'y a plus de 6e semaine de congés payés. En effet, je vous
rappelle que cette 6e semaine avait été accordée aux salariés
en contrepartie d'une durée du travail à trente-neuf heures par l'accord
sur le temps de travail du 13 juillet 2004, qui était l'avenant n° 1 à
la convention collective des CHR du 30 avril 1997. À la demande de la CFDT,
cet avenant a été annulé par le Conseil d'État le 18 octobre
2006. Puis l'article 15 de la loi de Financement pour la Sécurité sociale
a rétabli cette 6e semaine de congés payés en contrepartie
du paiement des heures supplémentaires effectuées entre la 36e
et la 39e, pour la période du 1er janvier 2005 (date
d'entrée en application de l'ancien avenant) jusqu'au 31 janvier 2007, date
à laquelle les partenaires sociaux devaient parvenir à un accord.
Accord qui interviendra le 5 février avec une entrée en application le
1er avril 2007.
Donc le nouvel accord ne prévoit plus de 6e semaine
de congés payés, mais une majoration des heures à 10 % pour les
4 premières supplémentaires, soit de la 36e à la 39e,
puis une majoration de 20 % pour la 40e heure de travail jusqu'à
la 43e et un taux de majoration à 50 % pour les heures effectuées
au-delà.
En contrepartie, les salariés ont récupéré
cinq jours fériés garantis mais sous condition d'ancienneté pour
les salariés employés en CDI à temps plein, au prorata
de la durée de leur contrat pour les saisonniers
avec des conditions particulières d'ancienneté (avoir au moins trois saisons
chez le même employeur), et prorata temporis pour les salariés à
temps partiel quand la répartition de leur travail se fait sur moins de cinq
jours par semaine. Un salarié à temps partiel qui travaille quatre jours
par semaine n'a droit qu'à quatre jours fériés garantis sur les
cinq.
Par contre, certains salariés en CDI à temps plein
peuvent encore avoir le bénéfice de cette 6e semaine de congés
payés cette année. En effet, pour calculer le droit à congés
payés du salarié, la période de référence pendant laquelle
on comptabilise les jours de congé commençait le 31 mai 2006 au 1er
juin 2007. Pendant une partie de cette période, le salarié continuait
à bénéficier de la 6e semaine de congés payés
à raison de 0,5 jour par mois, pendant la période du 31 mai 2006 au
31 janvier 2007, conformément à l'article 15 de la loi de Financement
de la Sécurité sociale. Donc au titre de cette période, le salarié
a récupéré quatre jours supplémentaires au titre de cette 6e
semaine de congés payés. Jours qu'il va prendre à partir du 1er
mai 2007. Donc pour cette année, il a droit à trente-quatre jours
ouvrables de congés payés. zzz60c
Rubrique animée par Pascale Carbillet.
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L'Hôtellerie Restauration n° 3049 Hebdo 04 Octobre 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE