du 5 avril 2007 |
CONJONCTURE |
BAROMÈTRE L'HÔTELLERIE RESTAURATION/BAROMÈTRE DELOITTE & ASSOCIÉS
D'ordinaire, janvier n'est pas un mois où les professionnels de l'hôtellerie se frottent les mains. Une fois n'est pas coutume, le cru 2007 a bien commencé. Le chiffre d'affaires hébergement a globalement augmenté aussi bien à Paris qu'en province (hors Côte d'Azur). De bon augure pour la suite.
Claire Cosson
Un démarrage encourageant pour l'hôtellerie française en 2007
Ce
n'est pas l'euphorie totale, mais l'année 2007 a débuté de façon plutôt
satisfaisante pour les hôteliers français. D'abord, la consommation des mé-
nages semble se maintenir. Ce qui est une donnée favorable, notamment pour les
établissements dits économiques et super économiques (0 à 2 étoiles). Ensuite,
l'attractivité touristique de la France se poursuit, accueillant davantage de
touristes. Et cerise sur le gâteau : l'Hexagone séduit encore et toujours les
investisseurs étrangers qui y ont créé près de 40 000 emplois l'année dernière.
De quoi favoriser les échanges internationaux qui, eux-mêmes, profitent aux
hôtels. Notamment à l'hôtellerie haut de gamme parisienne.
Engagée depuis 2004, la reprise sur ce segment s'est d'ailleurs confirmée en
janvier avec une progression du revenu par chambre disponible (RevPAR) de plus
de 15 % à 166 E selon le baromètre Deloitte & Associés. Une hausse dont
l'ensemble des familles a tiré profit. La preuve : le RevPAR des 4 étoiles
supérieur a grimpé de 16,9 %, tandis que ceux des 4 étoiles standard et 4
étoiles de charme augmentaient respectivement de 15,6 % et 22,2 %.
Un mouvement haussier à
deux chiffres qui provient à la fois d'une croissance soutenue de la demande (+
8,8 %) et d'une sensible amélioration du prix moyen chambre (+ 6 %). À la fin
janvier, l'hôtellerie 4 étoiles de la capitale frôlait ainsi les 70 %
d'occupation (68,4 % très précisément) alors que la recette moyenne par chambre
atteignait les 243 E contre 229 E l'année antérieure.
La province n'est pas en reste
Du côté de l'hôtellerie
milieu de gamme parisienne, on affiche également de jolis sourires. Même les
performances réalisées s'avèrent évoluer dans de moindres proportions que celles
observées sur le haut de gamme, elles n'en demeurent pas moins positives. Ainsi,
le RevPAR des 2 étoiles a bondi de 7,4 % en janvier passant de 42 à 45 E. Celui
de la catégorie 3 étoiles supérieur a progressé de 4,8 % à 88 E. Quant à
l'indicateur des 3 étoiles standard, il a crû de 12,5 % à 61 E.
S'agissant de la province (hors Côte
d'Azur), le baromètre Deloitte & Associés constate là aussi une nette
amélioration des résultats. En témoigne une hausse généralisée du revenu par
chambre disponible pour chacune des catégories analysées. Le RevPAR s'est ainsi
amélioré de 19,1 % pour le haut de gamme, alors que celui des hôtels 3 étoiles
passait de 39 à 42 E (+ 9,7 %). Une tendance que l'on constate également dans le
2 étoiles, dont le RevPAR s'est élevé à 29 E fin janvier 2007 (+ 3,9 %). Idem
pour le segment économique qui a enregistré une progression de 6,2 % de son
RevPAR à 20 E.
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DEUX POINTS NOIRS POUR
L'HÔTELLERIE AZURÉENNE
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L'HÔTELLERIE 2
ÉTOILES EN ÎLE-DE-FRANCE VOIT SON REVPAR GRIMPER DE PRÈS DE 2 %
De l'autre côté du périphérique,
la donne n'a pas été aussi idyllique que dans la Ville lumière. Il
n'y a évidemment pas péril en la demeure. Il faut toutefois souligner
un repli de la clientèle de l'ordre de 3,3 % à 64 % pour les unités
2 étoiles. Un fléchissement auquel n'échappe guère de départements.
Seuls les départements du 91 et 77 ont effectivement enregistré une progression
de leur fréquentation dans cette catégorie. |
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L'Hôtellerie Restauration n° 3023 Magazine 5 avril 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE