du 2 octobre 2008 |
HÔTELS |
Paris C'est dans une rue 'improbable' du XXe arrondissement que vient d'ouvrir ce nouvel hôtel de 172 chambres, designé par Philippe Starck, au style décalé et aux accents de rue et de rap.
Le Mama Shelter, résolument urbain
La
rue de Bagnolet, surtout connue des Parisiens pour son accès au périphérique,
est devenue le lieu incontournable d'une clientèle branchée, avec la présence
de La Flèche d'Or, à la fois restaurant et salle de concerts rock,
et, aujourd'hui, l'ouverture récente d'un hôtel de 172 chambres totalement
inclassable.
L'idée du Mama Shelter, on la doit au promoteur
Cyril Aouizerate et aux Trigano, père et fils, dont le nom est
toujours associé au Club Méditerranée, et qui reste synonyme d'innovation
et de créativité. Rien d'étonnant donc, car leur hôtel est
entièrement dédié aux échanges et aux rencontres, qui se font
autour des tables d'hôtes et de plats à partager, à deux, à
trois, à quatre.
Les écrans sont omniprésents
: dans les chambres bien sûr (des Apple iMac de 24 pouces), mais aussi au
bar, et même au plafond des toilettes, où l'on y voit défiler le
film muet du jour. Dans les couloirs, à la sortie de l'ascenseur, une grande
glace permet d'inscrire les 'bons plans du jour'… Dans cet univers de communication,
on le voit bien, le moindre instant de solitude est proscrit.
Côté décoration, le
parti pris est de jouer sur la non-sophistication. Les murs sont en béton brut,
et leur couleur gris foncé et/ou noire est rehaussée par des puits de
lumière installés un peu partout. Le long du restaurant, une petite terrasse,
donnant directement sur une voie de chemin de fer désaffectée, apporte
une touche de verdure dans cet univers dépouillé. Enfin, les couloirs
qui mènent aux chambres sont tapissés de graffitis peints par Tarek
et Régis, alors que dans la pénombre du hall d'entrée, 6 petites
armoires judicieusement éclairées proposent tout
ce
que l'hôtel offre comme 'services ou amenities' (équipements) : produits
d'accueil Kiehl, masques que l'on rajoute sur les lampes de chevet - qui sont à
l'origine des baladeuses empruntées au BTP -, boules de pétanque…
Des équipements très
étudiés
Mais qui dit nouveau concept
ne veut pas dire absence de professionnalisme : le chef de la réception est
Jean-Claude Elgaire, transfuge du Plaza Athénée. Pour le restaurant,
c'est Alain Senderens qui a signé la carte, avec le parti pris de rester
modeste, avec un ticket moyen entre 30 et 40 E environ. Dans les 172 chambres (allant
de 18 à 35 m2), la décoration aussi reste sobre. L'équipement,
lui, l'est moins. Toutes sont pourvues d'un four à micro-ondes, d'une machine
à café, de mini-frigos qui délivrent des boissons à la demande,
immédiatement retranscrites sur la facture. Pour la literie, le choix s'est
porté sur du tissu Elis '100 % coton satiné' et des matelas Simmons, "les
mêmes qui sont choisis par les hôtels 4 étoiles et 4 étoiles
luxe", explique Jeremie Trigano, le fils de Serge et associé. On n'oublie
pas la 'Yoga Room', quand on n'en peut plus du bruit et de la fureur…
Pour le check-in et check-out,
deux distributeurs sont à la disposition des clients qui n'ont qu'à
insérer leur clé de chambre pour payer. Une méthode encore peu utilisée
et qui doit faire ses preuves.
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Enfin, au Mama Shelter, on a aussi
pensé à la mobilité des visiteurs, avec la mise à disposition
d'un parc de scooters électriques, de petites voitures de location, ou de taxis
moto, bien utiles pour éviter les embouteillages, sans oublier un parking de
50 places à la disposition des irréductibles de la voiture…
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Évelyne
de Bast zzz36v
109 rue de Bagnolet
75020 Paris
Tél. :01 43 48 48 48
mamashelter.com
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L'Hôtellerie Restauration n° 3101 Hebdo 2 octobre 2008 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE